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Le dirigeant du Tigré rejette l'ultimatum du pouvoir éthiopien

Le dirigeant du Tigré rejette l'ultimatum du pouvoir éthiopien

Alors que le pouvoir fédéral projette d'"encercler" Mekele, capitale du Tigré, le président de cette région dissidente de l'Éthiopie refuse de rendre les armes. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se pencher sur cette situation explosive mardi.

Le président du Tigré a rejeté lundi 23 novembre l'ultimatum lancé la veille par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed aux dirigeants de cette région dissidente de l'Éthiopie qui leur donnait 72 heures pour se rendre.

Près de trois semaines après le début d'une opération militaire visant à rétablir son autorité sur cette région du nord de l'Éthiopie, le pouvoir fédéral projette d'"encercler" prochainement Mekele, capitale du Tigré et siège du gouvernement local issu du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qu'il veut remplacer par des "autorités légitimes".

Il y a dix jours, Abiy Ahmed avait lancé un premier ultimatum aux combattants tigréens, les appelant à faire défection et à rejoindre l'armée fédérale. Quelques jours plus tard, il annonçait que l'intervention militaire au Tigré, lancée le 4 novembre, entrait dans sa "phase finale".

"Combien de fois (Abiy Ahmed) a-t-il dit trois jours ? Il ne comprend pas qui nous sommes. Nous sommes un peuple de principes et prêt à mourir pour défendre notre droit à administrer notre région", a déclaré lundi à l'AFP le président du Tigré et chef du TPLF, Debretsion Gebremichael. "Il s'agit de camoufler la défaite que (les soldats éthiopiens) ont subie aujourd'hui sur trois fronts. Afin d'avoir du temps pour se regrouper", a-t-il ajouté, sans préciser de quels fronts il s'agissait.

Réfugiés

Le TPLF a également annoncé, via son agence de presse officielle, Tigray Mass Media Agency, avoir tiré lundi des roquettes sur l'aéroport de Bahir Dar, capitale de la région voisine de l'Amhara. C'est la troisième fois que cet aéroport est visé par des attaques du TPLF, qui affirme qu'il est utilisé par les appareils éthiopiens bombardant le Tigré.

Lundi, deux habitants de Bahir Dar ont indiqué à l'AFP avoir entendu des roquettes tomber. "Trois roquettes sont tombées sur la ville près de la zone de l'aéroport. Nous ne savons pas s'il y a des victimes ou des dégâts", a déclaré l'un d'eux.

La vérification sur le terrain et de source indépendante des affirmations de l'un et l'autre camp est très difficile, le Tigré étant quasiment coupé du monde depuis le début du conflit. Aucun bilan précis des combats, qui ont fait au moins des centaines de morts, n'est non plus disponible.

Plus de 40 000 réfugiés éthiopiens sont arrivés au Soudan depuis le 10 novembre, fuyant l'offensive des forces gouvernementales contre le Tigré, a indiqué lundi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés(HCR).

Conseil de sécurité

Appelant à une désescalade rapide du conflit, la communauté internationale a lancé plusieurs tentatives de médiation. L'Union africaine (UA), notamment, a nommé envoyés spéciaux les anciens présidents mozambicain Joaquim Chissano, libérienne Ellen Johnson-Sirleaf et sud-africain Kgalema Motlanthe.

Lundi, le porte-parole de la cellule de crise gouvernementale pour le Tigré, Redwan Hussein, a décliné en substance cette médiation, mais a indiqué que le gouvernement "parlerait avec ces envoyés par respect pour (...) les dirigeants africains".  "Il pourrait y avoir plusieurs scénarios selon lesquels l'enjeu d'une paix durable pourrait être discutée, mais pas avec" le TPLF, a dit Redwan Hussein.

Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra mardi sa première réunion sur la guerre au Tigré, à la demande de l'Afrique du Sud, du Niger, de la Tunisie et de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques. Cette réunion virtuelle se tiendra à huis clos.

Avec AFP

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