Le courrier adressé par Alfred MARIE-JEANNE au président de la République française a suscité ricanements, critiques et réprobations diverses et variées.
Et de la part de qui ? De toutes celles et tous ceux qui, en 2010, ont voté à 80% contre cette poussière d'autonomie qu'est l'Article 74. Bande d'hypocrites qui font semblant de ne pas savoir que la Martinique est une colonie française et que c'est l'Etat français qui dirige presque tout par préfet interposé. Dans une colonie, la marge de manœuvre des indigènes est limitée et seul le peuple, seul le vote populaire, pourrait faire changer les choses. Or, en cas de référendum sur l'indépendance, on obtiendrait à coup sûr 90% de "NON", donc arrêtez votre cinéma !
Si vous avez élu MARIE-JEANNE, c'est parce que vous savez qu'il est un homme honnête et vertical, un homme surtout qui ne gaspille pas les deniers publics et qui ne laisse jamais de déficits contrairement à d'autres bien connus pour leurs ardoises : DARSIERES et son 1,5 milliards de francs de déficit lorsqu'il quitte l'ex-Région ; LETCHIMY, lui, qui laisse 80 millions d'euros de déficit quand il laisse la même institution. Et ne parlons même pas du trou financier colossal de la mairie de Fort-de-France, placée de facto sous la tutelle du préfet !
Vous n'avez pas élu CHABEN pour qu'il devienne le président de la future Martinique indépendante mais pour qu'il mette un peu d'ordre dans ce foutoir et vous le savez très bien ! Donc à quoi riment vos ricanements et critiques quand il demande au président français d'assouplir le confinement pour le bien-être de nos concitoyens et pour la reprise de l'activité économique ? Un président de collectivité ne peut pas décider de fermer l'aéroport ni empêcher les bateaux de croisière d'accoster en cas de pandémie. Il ne peut pas rejeter un confinement établi par l'Etat ni ordonner la réouverture immédiate des commerces dits "non essentiels". Tout ce qu'il peut faire c'est négocier avec le Maître de la colonie à savoir le président français !
Et ça, c'est parce que vous l'avez voulu et que vous le voulez encore !
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