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« LES BRISANTS » OU PÈSONN PA SAV LA PIÉ KA PÒTÉ TET

Térèz Léotin
« LES BRISANTS » OU PÈSONN PA SAV LA PIÉ KA PÒTÉ TET

« Les Brisants ? Une dame et une institution qu'il faut découvrir et encourager. Courage et merci madame ! » Ces mots inscrits sur l'un des livres d'or en 2003 sont de Maurice Antiste, celui-là même qui écrivait à propos d'un trophée reçu à Madrid par les restaurateurs le 25 janvier 2005 : « Félicitations à un couple et une entreprise que j'ai toujours connus au travail sans aucun répit » et il ajoutait « c'est vrai, on n'est jamais prophète en son pays, mais le temps est venu pour que vous soyez récompensé chez vous. Tous mes compliments. »

Le restaurant « Les Brisants » qui ouvrait ses portes le 25/07/1970, était devenu une incontournable institution, un pan de notre patrimoine gastronomique. Fruit du labeur reconnu de Gastionise Nelcha et de son époux Maurice Marie-Louise, maintenant âgés respectivement de 83 et 87 ans. La maison est située à Dostaly, sur la commune du François, à gauche en direction du Vauclin.

« C'est vrai », monsieur le Sénateur-Maire de la commune du François, « que l'on n'est jamais prophète en son pays », et que  « le temps est venu pour que ces gens soient récompensés chez eux. » et vous ne pensiez pas si bien écrire, aussi s'inquiète-t-on, aujourd'hui, et à juste titre, de ce silence sénatorial qui entoure monsieur et madame Marie-Louise. On s'interroge sur votre surdité que l'on voudrait comprendre, à propos de l'abus de faiblesse qu'ils subissent actuellement.

Ils vivent dans la détresse, le dénuement, d'autant qu'ils se sentent abandonnés et que tout cela aussi semble laisser indifférent, notre Sénateur-Maire, l'ami des jours heureux, l'actuel compagnon du groupe EPMN (Ensemble Pour une Martinique Nouvelle).

Pour que vous ne manifestiez plus aujourd'hui le même zèle d'autrefois, faudrait-il penser que l'intérêt se soit volatilisé ?

Ces pauvres aînés usés ont été trompés par plus malin qu'eux. Maintenant qu'ils sont plus que jamais ancrés dans le besoin, et qu'ils se retrouvent seuls à se débattre avec leur tracas, on a envie de se demander si, ce n'était qu'au temps de leur gloire passée, que l'ami du EPMN savait voler au secours de leur réussite. L’immense détresse actuelle de ces deux octogénaires, malades de surcroit, est bien loin d’être la récompense que vous appeliez de vos vœux dans votre témoignage du Livre d’or.

« Les Brisants », aujourd’hui ? Une pauvre dame sénescente abusée, une institution bernée, car, le vent a tourné depuis, et la vieillesse qui n'a pas d'amis, car elle est bien trop méchante, s'acharne sur ses victimes et, un contrat de bail partiel (le bas de la villa), se retrouve promesse de vente du bien en entier. Tromperie sur la méthode employée.

Heureusement que les Livres d'or ont de la mémoire. Heureusement que ces trois grands cahiers, ces trois trésors bien remplis de signatures, qui sont les récompenses de toute une vie de labeur, engagent le souvenir. Heureusement que trois registres, trois livres d'or, trois témoignages parlent du restaurant « Les Brisants ». Sur eux se retrouvent des empreintes comme celles de Jacques Anquetil en 1972, France Gall, Julien Clerc et Philippe Lavil en 1973, Georges Marchais en 1974, Bernard Stasi, ministre des Dom-Tom, 1974, Henrie Arsenec en 1976, Pierre Mesmer, 1977, Émile Maurice, Max Élizée, 1977, le Préfet Noirot-Cosson en 1978, les footballeurs Gérard Janvion et Jean Castanéda en 1981, Madeleine de Grandmaison, en 2005, Claude Lise en 2005, Livie Pierre-Charles, Roger Le Mire, Sylvère Farraudière, monsieur le ministre Louis Le Pensec, et en 2003 – 2005, Maurice Antiste. Heureusement qu'autant de noms connus qui côtoient ceux de monsieur Tout le Monde, nous le rappellent ainsi que d'autres illustres anonymes et l'un d'entre eux écrivait d'ailleurs : « Pas besoin d'être ministre pour apprécier les plats. » Heureusement que les témoignages d'Associations du François, du Robert, de la Martinique entière, ceux de clients Japonais, montrent tous aussi, combien « Les Brisants » font parti du Patrimoine Martiniquais qu'il nous faut sauver et sortir de toute cette affaire où l’on sent l'abus de confiance, l'abus de faiblesse et la « profitasion ».

« Les Brisants », actuellement ? Une triste histoire d'abus sur vieillards trompés, qui sont en voie de perdre leur bien. Pouvons-nous laisser escroquer des personnes en position de faiblesse et regarder faire les malfrats, bras croisés ?

« Nou piess pa sav la pié ka pòté tett, » (Nul ne sait de quoi est fait l'avenir), et c'est maintenant que la famille Marie-Louise, ces anciens restaurateurs si adulés en leur temps, ces personnes âgées malades et si abusées aujourd'hui, ont besoin d'entendre nos clameurs, de voir nos actions et attendent des réactions autres que l’indifférence.

Térèz Léotin

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Commentaires

GIRIER-DUFOURNI... | 14/10/2015 - 16:08 :
Ces malhonnêtes subiront, à n'en pas douter, la justice divine. Mais, pour l'instant, ces propriétaires abusés ont besoin que la lumière soit faite, maintenant et avec objectivité... Alors, que les autorités nous montrent, leur amour pour ce pays et leur désir de le sortir de son marasme et stopper toutes ces corruptions et affaires abracadabrantes qui l'inondent parce qu'on a laissé faire......

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