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Les dérapages (régulièrement) incontrôlés du leader du PPM

Les dérapages (régulièrement) incontrôlés du leader du PPM

    La semaine dernière, il traitait un conseiller territorial de "Himmler". Oui-oui ! Vous savez, celui qui supervisa pour Hitler la rafle de 6 millions de Juifs et leur extermination dans des chambres à gaz. Aujourd'hui, lors de la rentrée politique de son parti, il qualifie la majorité qui dirige la CTM de "criminels politiques". 

   Qui "il" ? Serge LETCHIMY, président du PPM. Celui qui était tellement sûr et certain de remporter les premières élections territoriales de décembre 2015 qu'il insista lourdement auprès de ses amis socialistes, alors au pouvoir en France, pour qu'ils instaurent une prime au vainqueur de...11 sièges !!! A la même époque, Alfred MARIE-JEANNE et Claude LISE bataillèrent, en vain, pour que ladite prime ne dépasse pas...4 élus. Quelle belle conception de la démocratie, ce LETCHIMY ! Je gagne l'élection donc je réduis l'opposition à la portion congrue ! Si le Prix Nobel de la Démocratie existait, nul doute que l'héritier autoproclamé de CESAIRE (lequel déclara un jour à TF1 "Je n'ai pas d'héritier car je ne suis pas un monarque"), nul doute que LETCHIMY donc l'eut remportée haut la main.

   Toujours lors de cette rentrée de son parti, LETCHIMY a appelé à "une revanche populaire". Cette expression dénote à nouveau l'étrange conception qu'il a du jeu démocratique. En effet, en démocratie, fut-elle coloniale comme c'est notre cas, il y a des "alternances" politiques, mais pas des "revanches". Car enfin, que fait le leader du PPM des 15.000 voix d'écart entre le GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS et le PPM/EPMN au second tour des élections territoriales ? Veut-il qu'en 2021, ses partisans prennent une revanche sur ceux qui ont voté pour la liste conduite par MARIE-JEANNE ? Comme si en faisant ce choix, ces 15.000 électeurs n'avaient pas simplement exercé leur droit démocratique le plus élémentaire ! 

   Comme s'ils n'avaient pas voulu signifier au PPM/EPM alors au pouvoir au Conseil régional que son cinéma était terminé. Et terminé pour les raisons suivantes :

 

    . le chantier de l'ex-Maternité de Redoute censé abriter les élèves du lycée Schoelcher en attendant la reconstruction de ce dernier n'a jamais été terminé. Sur le panneau d'entrée, on pouvait lire, en début décembre 2015 : "Fin des travaux juin 2013".

 

   . le TCSP n'a jamais pu être mis en route en dépit des efforts comiquement fébriles déployés à l'approche des élections territoriales pour en faire un argument électoral et le coût de l'outil de transport d'exploser.

 

   . L'esbrouffe de l'antenne de Belem (Brésil) du Conseil régional censée développer les relations économiques entre l'Etat du Para et la Martinique, notamment en matière de biodiversité et de joaillerie. Les autorités ont ouvert une enquête sur les activités de celles et ceux qui en ont profité (à titre personnel) puisque notre île n'a jamais vu le début d'un commencement de quoi que ce soit, hormis un organisme d'importation de pierres précieuses que l'Etat a fait fermer puisqu'en droit français, il a le monopole de celles-ci (notre député l'ignorait-il ?).

 

   . l'augmentation régulière du chômage en dépit des embauches massives dans les quelques 80 organismes qui dépendaient du Conseil régional et qui dépendent désormais de la CTM. Embauches en CDD qui, dans tel organisme, par exemple, a pu se monter à presque soixante-dix personnes ! Aujourd'hui, notre député qui est censé connaître la loi (puisqu'il la vote) ne sait apparemment pas que lorsqu'un CDD est arrivé à échéance, l'employeur n'a aucune obligation de réembaucher celui qui en a bénéficié. Dans un pays de chômage massif, il faut donner un coup de main à tout le monde à tour de rôle et se garder de réembauches clientélistes.

 

   . le vieillissement accéléré de la population martiniquaise contre lequel le PPM n'a entrepris aucune action significative lorsqu'il était au pourvoir à l'ex-Conseil régional. Ce qui fait qu'on a de quoi sourire quand on voit aujourd'hui une sénatrice de ce parti s'agiter pour faire croire qu'elle peut inciter nos jeunes partis à l'extérieur regagner la Martinique.

 

   . le soutien déterminé aux mafieux du CEREGMIA : pendant les 4 années au cours desquelles, des universitaires se sont battus pour éliminer la gangrène mafieuse qui rongeait leur établissement, S. LETCHIMY et le PPM n'ont eu de cesse de les combattre, voire de les casser. Présentant Fred CELIMENE comme "un grand économiste", le leader du PPM se rendait fréquemment en Guadeloupe, qui gérait alors les fonds INTERREG, "pour défendre le CEREGMIA" (dixit le président de la Région Guadeloupe de l'époque, Victorin LUREL). Malgré 12 millions d'euros envolés et malgré 7 mises en examen parmi lesquels on trouve le "détournement de fonds en bande organisée au détriment de l'Union Européenne, délit de favoritisme, faux en écritures publiques etc...", le PPM n'a jamais lésiné son soutien à ceux que la justice administrative (CNESER) a révoqué de la fonction publique et que la justice pénale convoquera bientôt.

 

   . le "Grand Saint-Pierre" et le "Grand Trois-Ilets" : de ce vaste projet de revalorisation de la côte Nord-caraïbe ne restent aujourd'hui qu'une douzaine de totems dérisoires plantés du tunnel du Carbet à l'entrée de Saint-Pierre, poteaux rongés par les termites et qui ont coûté la bagatelle de...750.000 euros. Quant à Trois-Ilets, nul ne sait ce qu'il en est advenu.

 

   Etc...etc...

   Bref, on pourrait multiplier les raisons qui ont fait qu'au second tour des élections territoriales, 15.000 Martiniquais ont préféré voter, en décembre 2015, pour cette coalition improbable qu'est le GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS plutôt que pour le PPM/EPMN. Si ce dernier avait le moindre grain de lucidité, la moindre once d'esprit autocritique, il aurait compris que lesdits électeurs ont plus votés CONTRE lui que POUR la coalition improbable.

   Il s'est, en effet, agi d'un vote de rejet.

   Et c'est contre ces électeurs-là que LETCHIMY appelle aujourd'hui à une "revanche populaire" !!! Drôle de conception de la démocratie quand même... 

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