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Les destructeurs

Christian HIVERT
Les destructeurs

« Dans l’ignorance de ce que nous sommes et avec un discours logique toujours prêt à fournir un alibi aux meurtres, aux guerres et aux génocides, quelque chose peut-il changer ? » Henri Laborit

« Nous sommes des citoyens malheureux mais des sociologues satisfaits de constater chaque jour la validation de la thèse d’une guerre que les plus riches mènent contre les peuples avec l’Argent pour principale arme. La majuscule symbolise la déification de ce qui était un moyen d’échange entre les hommes et qui est devenu une fin en soi » (p. 8)… « La concentration de l’argent en quelques mains permet d’attaquer sur tous les fronts : les droits sociaux, la démocratie, l’environnement, jusqu’à l’humanité même. Le néolibéralisme, structuré de manière oligarchique, contrôle tous les aspects de la société. La “pensée unique” a balayé la fracture entre la droite et la gauche et transformé la guerre des classes en une violence invisible, inaudible et indicible qui doit être ressentie comme une “donnée naturelle”, allant de soi et donc intouchable » (p. 20). Les Prédateurs au pouvoir. Main basse sur notre avenir (Éd. Textuel, 2017).

 

 

… l’homme a un comportement de prédation aberrant. Contrairement aux autres prédateurs dont les populations sont régulées par celles de leurs proies, l’être humain subsiste grâce à beaucoup d’espèces à la fois. Les populations de proies ne cessent de diminuer (excès de prélèvements) et pour autant, nous ne relâchons pas notre pression. Autre différence majeure : contrairement encore une fois aux autres prédateurs, l’homme prélève surtout des proies adultes, en bonne santé et capables de se reproduire et non des individus plus faibles ou des jeunes. Cécile Waligora-http://agriculture-de-conservation.com/L-homme-un-super-predateur-au.html

 

 

On nous a toujours appris que les guerres étaient des catastrophes presque naturelles puisque les hommes de bonne volonté, malgré qu’ils l’eussent grosse (leur volonté), ne parvenaient à les éviter, devant nous c'est l'inconnu, personne ne nous guide, une nouvelle génération perdue pour laquelle il n'a été prévu aucune guerre exterminatrice de prolétariat révolutionnaire comme fut celle de 14-18, aucune guerre génocidaire d'artisans, paysans, boutiquiers, manufacturiers gênant l'emprise industrielle comme en 39-45. Alors c'était toute une génération perdue sur laquelle il fallait tester de nouvelles formes d'extermination, le phénomène de bandes auto excluantes et destructrices de liens sociaux et familiaux avait été testé avec succès outre atlantique ; de bons sachets de drogues diverses les feraient s'entretuer et tenir tranquilles, naturellement. Les sociologues américains l'avaient déjà étudié, il suffisait de supprimer certains gardes fous moraux des anciennes civilisations de paysans et villageois, la télévision remplissait bien ce rôle, pour que mécaniquement les bandes territoriales préhistoriques se reforment et s'entretuent, la drogue écrasant toute réflexion. L'esprit antiautoritaire d'après Mai 68 avait puissamment contribué à cet avachissement ciblé des valeurs et coutumes de vie en un commun paisible et solidaire, déplaçant toute critique économique ou organisationnelle de la société sur une critique comportementale décalée sur des sujets mineurs de goûts et couleurs.

 

 

Mais il leur fallait sans cesse renouveler le visage de leur « ennemi intérieur » et contrôler leurs classes dangereuses, les populations racisées et exploitées. A l’heure où toute une partie de la population est désignée comme danger potentiel pour son appartenance réelle ou supposée à la communauté musulmane, à un semblant d’écolo d’ultra-gauche ou à complot de complotistes antisémites, l’ennemi intérieur change de visage au gré des intérêts du pouvoir, mais cette construction mythique sert toujours l’ordre sécuritaire soit disant protecteur mais faisant la chasse aux populations victimes de leurs guerres impérialistes lorsqu’elles osent et réussissent à se réfugier sur leurs territoires nationaux, chaque catégorie de population ainsi mise en présence forcée par les évènements dirigés devient l’ennemi intérieur des autres catégories, le peuple dans toutes ses catégories devient l’ennemi intérieur des pouvoirs modernes.

 

 

Le 11 avril 2017, l’Office international des migrations publiait un rapport indiquant que des milliers de migrants transitant par la Libye étaient vendus comme du bétail sur des marchés aux esclaves, avant d’être soumis au travail forcé ou à l’exploitation sexuelle. Cette réalité, tout le monde la connaissait, et personne n’a rien fait … Les marchands d’esclaves ne sont pas tombés du ciel : ils sont arrivés dans les bagages de l’OTAN. Sous des prétextes humanitaires fabriqués par la propagande, Paris, Londres et Washington se sont arrogé le droit de détruire un Etat souverain. Ils l’ont remplacé par la loi de la jungle et le chaos milicien. On voit le résultat… Il faudrait pourtant que les progressistes ou prétendus tels se mettent sérieusement à méditer la leçon des faits. Car la politique occidentale, c’est toujours le grand écart : on part avec les droits de l’homme et on finit avec le marché aux esclaves. Certains ont beau l’emballer de rhétorique humaniste ou révolutionnaire, l’impérialisme reste l’impérialisme. On peut multiplier à foison les variantes du cache-misère idéologique, le prétendu devoir d’ingérence n’est que le droit que l’on s’arroge à écraser le voisin. C’est le droit du plus fort revu et corrigé par BHL. Bruno Guigue-Esclavage en Libye : merci l’OTAN !-Facebook

 

 

Je me suis toujours étonné que cela fût possible, les systèmes de domination utilisés appartiennent à la grande panoplie des siècles d’avachissement de l’humanité, depuis les empires initiaux rien n’a changé. L'homme dont les comportements sont déterminés essentiellement par son sexe animal. L'homme qui s'impose, qui domine, qui s'empare de tout ce qu'il convoite. L'homme qui a tous les droits : ceux qu'il s'arroge et ceux qu'il achète. L'animal homme agressif, violent, non dompté, indomptable, sauvage. Imposant. Rassurant par la force que lui vaut sa fougue, son aplomb, le butin de ses conquêtes. L'homme prédateur fait les manchettes tous les jours; on voit ses mille et un visages dans tous les médias. Parce que les médias aiment l'homme prédateur. Ils l'admirent et le craignent à la fois; ils sont prêts à tout pour rester dans ses bonnes grâces. Instinct de survie médiatique. Ils sont prêts à faire l'éloge de sa voracité, à louer ses stratégies guerrières, à montrer ses prises, à raconter ses frasques, à suivre ses avancées en laissant dans l'ombre ses proies trop faibles, victimes nécessaires, sans intérêt pour le public en mal de vainqueurs. Parce que le public, victime, n'aime pas les victimes; le public préfère l'homme prédateur.

 

 

Et ce prédateur ne supporte pas la générosité, les pensées nobles, tout ce qui est du registre des qualités morales. Le durcissement du monde du travail qui incite à la débrouille et à la triche a valorisé ce type de comportement. Les perversions morales, c'est-à-dire le fait d'utiliser l'autre comme un objet, sont devenues les nouvelles pathologies de notre société. Dans nos sociétés modernes et prétendument policées, cela prend en apparence des tournures moins barbares qu’au cours des millénaires précédents, mais les dégâts que génèrent ces injustices cyniques sont toujours aussi effondrant, un gâchis d’énergies et de ressources, une gabegie confrontée à des pilleurs des savanes, imbus de leur médiocrité, juste bons à profiter des efforts et du travail des naïfs et déshérités, incapables qu’ils sont d’apprendre la moindre connaissance utile, les
prédateurs, sans valeur, sans morale, sans dignité.

 

 

Le 21 mai 2001 fut publiée au Journal officiel la loi reconnaissant la traite négrière et l'esclavage comme « crimes contre l'humanité ». Françoise Vergès expliqua alors l'extraordinaire capacité de l'esclavage à s'adapter aux nouvelles technologies comme au progrès social et juridique. Hier, la prédation signifiait razzias, guerres, kidnapping ; aujourd'hui, guerres et enlèvements perdurent comme sources d'asservissement, auxquelles il convient d'ajouter la fabrication par la violence économique de vies vulnérables et fragiles. Il est temps d'étudier les politiques et les économies de prédation non comme des traces de l'arriération, mais comme des formes régulièrement réinventées, tout à fait compatibles avec l'existence de discours humanitaires et une économie du profit. Mais si vous avez la moindre critique à formuler à l’encontre de ce fonctionnement, vous êtes certainement jaloux, vous avez un sentiment rentré et pernicieux de frustration narcissique, un manque de reconnaissance, une blessure d’amour-propre, vous êtes pervers et dangereux, voire pire : fainéant. Dans un monde où l’individualisme est survalorisé et où le résultat de la réussite sociale compte plus que la manière dont on y est parvenu, nulle doute que le Mâle dominant figure en bonne place parmi les malhonnêtes gens bons, il a su se débrouiller, sa combine fonctionne, c’est efficace. Il est dans le ton de l’époque exterminatrice qui a su le faire proliférer. Lorsqu'un employé de bureau ou un ouvrier dans une boite quelconque doit continuellement baisser la tête afin de préserver ses moyens de survie, qu'il n'a pas choisi mais qui lui ont été imposés par les rapports sociaux existants dés sa naissance, il s'agit là d'une violence, qui même s'il elle ne s'exprime pas toujours physiquement et n'atteint pas toujours en blessures sanglantes l'individu dominé, entrouvre les portes d'un désespoir ou d'un fatalisme qui ne peut que reproduire cette forme de violence dans des comportements dominateurs généralisés individuellement à l'ensemble de la société, mais dans les formes requises par les maîtres de nos vies, les bourgeois possesseurs et dépossédeurs.

 

 

Mais l’Humanité bégaye sa vie et en ces temps troubles de guerres génocidaires renouvelées à outrance contre les peuples du monde — où qu’ils fussent et quel que soit leur mode ou degré conventionnel de développement — il est bon de se souvenir des tourmentes massives passées et de ce que quelque femme politisée et engagée (au point d’en être assassinée par les sociaux démocrates de son époque : les équivalents des Socialistes français désormais macronisés dans le marbres et historiquement prêts à tous les crimes, massacres et trahisons, envers le peuples et leurs intérêts) : « La guerre mondiale se révèle être non seulement un crime grandiose mais aussi un suicide de la classe ouvrière européenne. Ce sont bien les soldats du socialisme, les prolétaires d’Angleterre, de France, d’Allemagne, de Russie, de Belgique, qui se massacrent les uns les autres depuis des mois sur ordre du capital, qui s’enfoncent  les uns les autres dans le cœur le fer glacial du meurtre, qui basculent ensemble dans la tombe en s’enlaçant les uns les autres d’une étreinte mortelle … Les dividendes montent et les prolétaires tombent. Et avec chacun d’eux, c’est un combattant de l’avenir, un soldat de la révolution, un de ceux  qui libéreront l’humanité du joug du capitalisme qui descend dans la tombe … » Rosa Luxemburg-1918-“brochure de Junius”-(Dont le titre exact est “La faillite de la social-démocratie”, texte paru sous pseudonyme, car Rosa Luxemburg était emprisonnée)

 

 

Christian Hivert, 13 rue du Tunnel 75020 — 1991-manif contre la guerre du golf,  Ardèche — Novembre /2017

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