Qui ne se souvient du carnaval de cette année ?
Le "bwabwa" de Fort-de-France, fabriqué par les ateliers municipaux de la ville, avait représenté un adversaire politique du PPM et l'un des dirigeants de la CFTU, membre dudit PPM, s'en était vanté, hilare, dans les médias lesquels furent tout heureux de continuer leur "bashing" contre l'homme politique en question
Yo té fouté nonm politik-tala adjendjen ek yo té kontan toubannman !
Sauf qu'il y a un dicton bien "fouançais" qui affirme que "Rira bien qui rira le dernier". Car voici que maintenant le responsable de la CFTU fabriquant de "bwabwa" de carnaval et l'homme politique moqué, par ailleurs en charge du "Transport", se retrouvent maintenant face à face. Nez à nez presque !
Le premier, le CFTU-man, n'en mène pas large : son personnel est en grève "red-marto" depuis presque douze jours. Zéro bus MOZAIK et zéro bus HNS qui roulent ! Motif : des bus mal entretenus, dangereux pour la sécurité des passagers, des points de vente de tickets régulièrement en panne etc...En clair, le CFTU-man est plus fort pour fabriquer des "bwabwa" contre les adversaires politiques de son parti que pour gérer convenablement une société d'autobus.
L'homme politique "bwabwa-isé" va-t-il prendre alors sa revanche ? Aura-t-il un comportement "ti-neg" comme le dit férocement le créole ?
QUE NON ! IL déclare que la grève est inadmissible et ajoute que les passagers se retrouvent pris en otage à cause d'un conflit interne à l'entreprise délégataire du service public MOZAIL et BHNS. Il ne cherche donc pas à jeter de l'huile sur le feu ni à enfoncer celui qui l'avait fait caricaturer en "bwabwa" de carnaval. Mais il précise que la délégation, juridiquement parlant, pourrait être enlevée à tout moment à la CFTU.
Cela s'appelle avoir un comportement responsable et surtout placer l'intérêt général avant l'intérêt particulier...