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Letchimy en larmes, Gonsalves en sang...

Letchimy en larmes, Gonsalves en sang...

    Le premier, Serge LETCHIMY, est le nouveau président de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique) ; le second, Ralph GONSALVES est le premier ministre de l'île de St Vincent.

    Ils plaident tous les deux pour la vaccination obligatoire contre le covid-19 et LETCHIMY sera sans doute moqué sur les réseaux sociaux pour son émotion si ouvertement affichée. Nos lectrices et lecteurs savent que le leader du PPM n'est pas notre tasse de thé, loin, très loin de là ! Mais il faut un minimum d'honnêteté intellectuelle dans ce minuscule pays : cette émotion était de toute évidence sincère. D'autant qu'il sera au pouvoir pour les 7 prochaines années et n'a nul besoin de faire du cinéma. Oui, la situation est gravissime à la Martinique et puisqu'il n'y a pour l'heure d'autre parade que le vaccin, refuser de le prendre est non seulement irresponsable, mais criminel. Ou si on ne veut pas le prendre, qu'au moins on respecte la distanciation sociale, les gestes-barrière et qu'on porte le masque. Qu'on cesse surtout ces soirées à trente, cinquante personnes, qui sont de véritables nids à covid !

    Refuser à la fois le vaccin et la distanciation sociale est criminel. 

    Quant à Ralph GONSALVES (75 ans), Premier ministre de l'île de St Vincent, il a été pris à partie par une foule déchaînée devant le parlement de Kingston, la capitale, où il se rendait afin de débattre d'une loi visant à rendre la vaccination obligatoire. Ayant reçu une pierre sur la tête, il a été immédiatement été pris en charge par les services de secours. Ce genre d'agression est rarissime dans les territoires ex-britanniques où le respect de l'autorité élue est bien plus grand que dans les territoires ex-espagnols et français. 

   Les psychologues, sociologues, politologues et autres experts en caresse du poil des "masses populaires" ne manqueront pas de trouver de savantes explications pour le refus de vaccination des Martiniquais et des Saint-vincentais. Sauf que les chiffres sont là, implacables, et que persister dans le déni de réalité ne conduira qu'à la catastrophe. 

   Il y a au moins un pays de la Caraïbe où la population semble avoir la tête sur les épaules : Cuba (11 millions d'habitants). Non seulement l'île a développé son propre vaccin, "Abdala", non seulement on y vaccine à tour de bras, mais personne n'aurait l'idée saugrenue d'incendier une pharmacie ou un centre de vaccination. Tout n'est pas rose pour autant dans le pays de Fidel puisqu'il y a eu récemment des manifestations contre les pénuries alimentaires (en partie liées au blocus scélérat des USA) et pour la liberté d'expression. Manifestations sévèrement réprimées par le pouvoir.

   Mais il n'y eu aucune manifestation contre la vaccination !...

Commentaires

Véyative | 07/08/2021 - 08:00 :
Je partage votre avis, l'émotion de S. Letchimy ce n'est pas du cinéma. Il y a un déni collectif, comment en sortir?
Tokyo 2021 | 10/08/2021 - 01:59 :
Les Cubains ne sont pas fous !!!!Aucun n'aurait l'idée non plus de contester le bien-fondé de la vaccination et d'en profiter pour remettre en cause le régime et ses dirigeants comme ça se fait en Mque.On les foutrait illico au trou. Mais ceux qui soutiennent politiquement ce régime hyper-répressif non seulement se permettent ça en Mque ,mais se font passer pour des défenseurs des libertés. Défense de rire !!!!!

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