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LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MAIRE R. DESIRE

par LITAMPHA Léandre
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MAIRE R. DESIRE

Je ne viens pas pleurer, mais me faire entendre, faire entendre la rumeur, expliquer... 

Notre promotion passe. Quel sera le poids des charges pour nos descendants ?

Pourrons-t-ils porter les charges devenant de plus en plus lourdes ?

Martinique, le 2 octobre 2016.

Léis

LITAMPHA Léandre

 

A

Notre Maire Rodolphe DESIRE,

Protecteur et Défenseur de la population.

 

Objet : Des taxes foncières 2016 au Marin.

 

Monsieur le Maire,

                Il n’y a pas de quoi vous inquiéter pour le budget et les diverses interventions à projeter ou à venir de la commune.

Le Marin est depuis longtemps tourné vers la mer ;

Le Marin possède la plus grande Marina de la Caraïbe : port de plaisance et port de pêche réunis ; 

Le Marin possède également une très grande entreprise d’entretien de bateaux de plaisance « Carène Antilles » ;

A grand-Fond, il y a un important élevage de bovins ;

Il y a aussi divers commerces ;

Les petits propriétaires ont peine à exploiter leurs terrains. Trop de lois continentales de l’Europe et de la « Métropole » déversées et étouffantes sur l’îlot. Trop de concurrences en plus, venant de l’extérieur, qui asphyxient notre dynamisme et notre économie. On parle de coopérations et d’échanges, c’est bilatéral pour les états souverains ; les colonies ne peuvent pas coopérer à double sens (disons avec réciprocité), avec même pas leurs voisins : c’est le cas entre nous avec la Dominique et Ste-Lucie, seulement pour faire du tourisme ; et c’est encore nous qui leur portons des sous.

Aucune idée sur ce que les entreprises au Marin rapportent à la commune.

Beaucoup de ministres passent ces temps-ci faisant des promesses, agissant dans le cadre des perspectives électorales de  2017. Nous connaissons leurs chansons.

Il y a un qui vient de promettre des soldats supplémentaires pour lutter contre la délinquance. Aucune promesse de soutien à l’Education Nationale, aux responsables, pour former des jeunes citoyens civilisés. Il y en a même qui envoient des moyens de protection des biens matériels et des intérêts supérieurs des envoyés dans les colonies.

Pour honorer le Marin tourné vers la mer, nous pourrions par exemple voter aux prochaines élections présidentielles pour Marine… Pou mwen, yonn pa vo lot.

*An koloni, sé pou eksplwatasyon an métropol. Ou pa ka dévlopé lentéré an koloni ba ko’i. Ou pa jenmen wè sa piès koté. L’argent ne féconde pas notre économie, il ne fait qu’un tour et repart…

Et concernant les taxes foncières, notre commune est parmi les cinq premières des 34 avec une importante augmentation comparativement aux montants de 2015. C’est donc à supposer que nous, les autochtones (pas les habitants de la baie), sommes sur une mine d’or comme au temps des Incas et des Aztèques que nous arrachent les Conquistadors. Alors, pourquoi, rumeur courante,  la population d’une manière générale se plaint-elle des taxes si élevées ?

Qui sont les complices de cette augmentation exponentielle, voire astronomique ? Ce ne sont certainement pas des subalternes : les simples citoyens.

Moi-même,  j’irai verser bientôt le montant que m’exige RENNES avec la complicité (le mot n’est pas excessif) des élus locaux, mais au Palais des Impôts du Morne DESIR au Marin. Les employés vont se démerder avec le papa Noël de l’autre côté.

Mouton pa ka kryé lè ou ka tjwé yo, mé kabrit ka kryé.

Ma pension a diminué ; augmentation  sur T.F. 2015-2016 : 165 €. Quel sera le montant pour  les taxes d’habitation et TV ?

Avan pa té ni lajan, tout moun té ka débriyé kô yo travay, komine fè an lo bagay. A prézan komine pa ni gran choz a fè, ki ti antretien, i ni an lo chomè diplomé, sé lè yo ni bizwzn plis lajan.

Une question :

Sur les 34 communes, pourquoi le Marin occupe-t-il depuis bien des années déjà  l’un des barreaux des plus élevés de l’échelle des impôts  et des taux d’augmentation ?

J’ai un peu résumé ce que j’entends autour de moi, (moi-même concerné) et même ailleurs.

Man ka sonjé istwa lékol an tan la noblesse, le clergé et le tiers-état.

Milé baté sé pou pôté chay, ki mone-an rèd, ki i pa rèd.

Matnik, le 2 oktob 2016.

Léis

 

 

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