{{1. Introduction}}
Cette contribution se divise en deux sections : après un bref survol historique des glossaires et dictionnaires créoles, dont les premiers datent du XVIIIe siècle et qui n’ont pas encore atteint l’étape finale du dictionnaire monolingue, nous discuterons les problèmes et méthodes de la lexicographie créole. Il s’agit souvent de problèmes spécifiques aux langues qui ont eu récemment accès à l’écriture ou pour lesquelles on est en train de développer un code écrit.
Je me limite par la suite aux créoles à base de langues romanes, à savoir :
_ · les créoles français de la zone américaine et de l’Océan Indien ;
_ · le papiamento à base ibéroromane, parlé aux îles ABC (Aruba, Bonaire, Curaçao) ;
_ · le créole portugais des îles du Cap-Vert
Dans notre contexte, je passe sous silence la question de la genèse des créoles, mais il importe de tenir compte du fait que la plupart d’entre eux coexistent, jusqu’à nos jours, avec leur langue de base dans une situation de diglossie (ou triglossie créole – français – anglais). Ceci a pour conséquence que la langue de base est, pour ainsi dire, la source « naturelle » pour l’enrichissement du lexique au cours du passage de la langue créole à l’écrit, ce qui implique bien sûr le danger de « décréolisation », dans le cas des franco-créoles, de l’évolution du lexique créole sous l’influence du lexique français. {{(...)}}
{ {{Annegret Bollée}} }
_ Universität Bamberg, Allemagne
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