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L’île Maurice aban­donne le pétrole pour produire son élec­tri­cité avec de la canne à sucre

L’île Maurice aban­donne le pétrole pour produire son élec­tri­cité avec de la canne à sucre

Histo­rique­ment dépen­dante de l’im­por­ta­tion de pétrole pour produire de l’élec­tri­cité, l’île Maurice est en proie à un tour­nant, en se disso­ciant douce­ment des combus­tibles fossiles, rappor­tait Phys.org le 9 décembre. Pour produire son élec­tri­cité, l’île se tourne vers sa prin­ci­pale culture : la canne à sucre.

En effet, les rési­dus de tiges de canne à sucre broyés – appe­lés bagasse –  sont brûlés pour aider à alimen­ter l’île et donc réduire sa dépen­dance au char­bon et au pétrole. Sur l’île, envi­ron 60 % de l’élec­tri­cité est géné­rée par quatre socié­tés sucrières, chacune exploi­tant sa propre centrale ther­mique. Les tiges de canne sont broyées pour en extraire le jus pour la produc­tion de sucre. Ensuite, elles sont trem­pées pour extraire les dernières goûtes de jus, puis chauf­fées pour sécher. Enfin, écra­sées et séchées, les tiges sont ache­mi­nées vers une centrale ther­mique où elles brûlent à 500°C, alimen­tant ainsi des turbines qui produisent de l’élec­tri­cité pour les usines et le réseau local. Pendant une partie de l’an­née, les usines fonc­tionnent au char­bon, puis passent à l’éner­gie produite par la canne à sucre lorsque la saison des récoltes s’an­nonce.

L’élec­tri­cité prove­nant de la canne à sucre recouvre désor­mais 14 % des besoins de l’île et, lorsqu’elle est combi­née à d’autres sources d’éner­gie renou­ve­lables (solaire, éolien, hydro­élec­tri­cité), elle four­nit près du quart de la consom­ma­tion éner­gé­tique quoti­dienne de l’île. L’objec­tif du gouver­ne­ment mauri­cien est de faire gonfler se chiffre à 35 % d’ici 2025. « Les produc­teurs indé­pen­dants du secteur du sucre conti­nue­ront à four­nir la plus grande part d’élec­tri­cité renou­ve­lable issue de la bagasse », a déclaré le vice-Premier ministre mauri­cien, égale­ment ministre de l’Éner­gie, Ivan Collen­da­vel­loo.

Malheu­reu­se­ment, depuis la suppres­sion des quotas par l’Union Euro­péenne en 2017, la produc­tion de sucre a forte­ment augmenté au Brésil, en Thaï­lande et en Inde, faisant chuter le prix du sucre. « Un coup fatal pour l’in­dus­trie sucrière locale », a déclaré Jacque­line Sauzier, secré­taire géné­rale de la Chambre mauri­cienne de l’Agri­cul­ture. Le nombre de petits agri­cul­teurs est passé de 26 000 en 2010 à 13 000 en 2018. Pour Jacques D’Unien­ville, président de l’As­so­cia­tion des produc­teurs de sucre de l’île Maurice, « les petits pays devraient avoir des quotas en prio­rité car nous somme vulné­rables ». Et une tran­si­tion écolo­gique effi­cace est au prix de leur bonne santé écono­mique.

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