Ce premier volume – d’une étude sociologique qui en comporte
deux – est composé quatre chapitres consacrés aux relations
qu’entretiennent descendants d’Africains, d’Indiens et
d’Européens. Y sont revisitées les problématiques de
l’intégration et de l’assimilation, à la lumière des travaux sociologiques
de l’École de Chicago sur les immigrations contemporaines.
L’état de transition sociale qu’expérimentaient les sociétés
coloniales, au lendemain de l’Émancipation, donne la mesure de
la complexité des configurations sociales que la présence immigrée
– voulue par les seuls planteurs – va provoquer, et le caractère
inévitable du processus qui allait aboutir à leur diabolisation
dans les difficultés de toute nature que connaîtront ces colonies
confrontées à des crises économiques cycliques.
La première partie de cette étude tente donc de cerner les
répercussions du passé de migrants des ancêtres des Indo-
Antillais sur l’adaptation de leur descendance aux sociétés
antillaises et analyse l’actualité des champs de leur économie
sociale, religieuse et culturelle (acculturation, métissage biologique
ou homogamie raciale, syncrétisme religieux, revendication
identitaire, etc.)
Le second volume de cette étude a pour titre La société martiniquaise
entre ethnicité et citoyenneté.
{{Juliette Sméralda}} {est sociologue, enseignante et chercheure associée
au Laboratoire « Cultures et sociétés en Europe », UMR 7043 au
CNRS, département des SSPSD, Université Marc Bloch, Strasbourg II.}