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Ma chère Martinique

Sabine CASTANDET
Ma chère Martinique

J’ai passé 17 ans de ma vie à sous estimer ta beauté.

J’ai longtemps rêvé du jour où je te quitterais pour un plus grand pays.

Je rêvais de réussites, d'opportunités et d’une certaine liberté.

Je suis partie, il y a déjà 4 ans et j’étais à mille lieues d’imaginer toutes les expériences qui me sont arrivées, loin de toi.

J’ai grandi, j’ai appris et j’ai mûri.Mon seul regret, je te l’avoue c’est de n’avoir appris à t’aimer que quand j’étais loin de toi.

Je ne m’étais jamais sentie aussi Martiniquaise que quand je me suis retrouvée loin de toi.

Je n’avais jamais été aussi fière de ton créole, de ta musique, de tes mets qu’en étant loin de chez moi.

Je regrette de t’avoir autant jugée, je regrette de t’avoir comparée aux autres pays.

Tu es toi, dans ton authenticité, dans ta délicatesse, dans ta singularité. Tu as béni tous tes enfants d’une culture riche et métissée.

J’imagine que le contexte actuel me permet une fois de plus de tirer la même conclusion, je ne serai en réalité chez moi que quand je me retrouverai une fois de plus dans tes bras.

Aujourd’hui, je rêve de plaisirs si simple …

me réveiller un matin, marcher sur la plage du Diamant…

goûter tous les punchs du marché de Sainte-Luce avec l’espoir de trouver celui qui accompagnera l’apéro de mes dimanches midi…

Descendre sur la Savane et y voir Ezi Kennenga, Kalash ou Bamby chauffer la foule...

Je tiens à m’excuser mon petit pays, j’ai été dure envers toi.

J’ai rêvé d’un idéal, alors que mon idéal je l’ai toujours eu au plus profond de moi, toi.

C’est vrai, tu as tes défauts...tu n’es pas parfaite, tu as tendance à avoir un climat capricieux et certains de tes politiciens ont oublié leur rôle, faire passer tes intérêts avant les leurs… Mais tu sais quoi rien ni personne n’est parfait, ma chère. Je garde l’espoir que le jour où j’aurais acquis toutes les expériences nécessaires à ton amélioration, je reviendrai...

Je reconnais mon petit pays, que depuis que je suis loin de toi, il y a cette petite étincelle dans mes yeux lorsque je leur parle de toi…

Sabine.

Je te remercie Cassandra.

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