Chaque jour apporte son lot d'ignominies dans l'affaire du CEREGMIA et la mobilisation étudiante et citoyenne contre le retour du trio du CEREGMIA à l'université. En effet, deux étudiants, accusés d'être grévistes, ont été "traduits devant le conseil de discipline" et jugés par deux enseignants, l'un de la Faculté des Lettres et Sciences humaines, l'autre de la Faculté de Droit et d'Economie.
Cela en toute illégalité !
Illégalité pour quatre raisons :
. la convocation du conseil de discipline fait l'objet d'une procédure rigoureuse et complexe. Et surtout longue.
. tous les membres de ce conseil doivent être convoqués. Ce qui n'a pas été du tout le cas et a poussé un membre de ce conseil à exiger des explications au président de l'université pour sa non-convocation.
. deux enseignants ne peuvent en aucune façon à eux tout seuls constituer un conseil de discipline.
. personne ne peut être traduit devant un conseil de discipline s'il n'a pas commis une faute grave ou un délit. Or, jusqu'à preuve du contraire, participer à une grève n'est pas contraire à la loi.
Petit à petit, le macoutisme est en train de s'installer sur le campus de Schœlcher
Il y a d'abord eu le fait de photographier des enseignants grévistes lesquels ont reçu un courrier leur demandant de "justifier de leurs activités" le premier jour de la mobilisation, demande parfaitement illégale car les universitaires ne sont pas des enseignants du primaire ou du secondaire et disposent d'un enseignement annualisé. Il y a eu ensuite le recours à une société de vigiles qui ne paie pas ses charges sociales et n'a jamais publié de bilan depuis des années, vigiles placés aux différentes entrées du campus dont certains avaient de vrais têtes de délinquants. L'un d'eux s'est même permis, ce jeudi 12 avril, d'interpeller Gerry L'ETANG, maître de conférences en anthropologie, au moment où il entrait sur le campus pour lui demander qui il était et de justifier son identité !!! Et voici qu'on apprend que des étudiants soupçonnés d'être grévistes sont traduits devant de faux conseils de discipline.
Il est temps que les politiques martiniquais prennent la main car jamais un président d'université martiniquais n'aurait pu bafouer ainsi le Pôle Guadeloupe. Il aurait été ramené manu militari à la raison !...
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