Quoiqu'on ait pu penser ou qu'on pense d'elles, leur présence, voire omniprésence médiatique pour certaines, a bouleversé l'image masculino-centrée du paysage politique martiniquais. Ni les autonomistes ni les indépendantistes n'avaient réalisé pareil exploit jusque-là. Il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître. Mieux : leurs compétences, dans leur domaine respectif, a rarement été questionnée et encore moins remise en cause et si elles ont été critiquées par l'opposition d'abord, puis par certains membres de la majorité une fois que cette dernière se fut fracturée, ce ne fut jamais ni sur la base d'une supposée incompétence ni parce qu'elles sont des "bonnes femmes". Simplement parce que les orientations qu'elles avaient choisies déplaisaient à tel ou tel.
Sans verbiage féministe, elles ont réussi à changer l'image que les Martiniquais se faisaient de la femme en politique. Du coup elles ont fait autant avancer la cause de cette dernière, sinon plus, que certaines associations féministes. Elles ont en quelque sorte normalisé la présence des femmes au niveau politico-décisionnel et ce n'est pas rien non plus. Il faut avoir là encore l'honnêteté de le reconnaître.
Mais il leur restait un dernier pas, un tout dernier pas à franchir. Celui qu'a eu le courage d'accomplir une certaine dame du PPM qui a quitté ce parti et est aujourd'hui sénatrice : s'affranchir de toute tutelle masculine. Mal leur en a pris ! Les voici renvoyées aujourd'hui dans leurs foyers à cause des exagérations et des écarts de langage de celui qui se considérait et était leur mentor.
Que cela puisse servir de leçons aux femmes qui ont l'intention de se lancer en politique dans notre chère île aux fleurs !
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