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Misères et servitudes des enfants de Madagascar

Misères et servitudes des enfants de Madagascar

Madagascar, grande île de l'Océan indien, est de plus en plus visitée par les amoureux de la nature à cause de ses paysages paradisiaques. Pourtant, selon le dernier classement du FMI (Fonds monétaire international) pour l'année 2018, l'île figure au quatrième rang des pays les plus pauvres du monde. Plus de 77% de la population vit sous le seuil de la pauvreté: plus des trois quarts des habitants figurent dans la classe sociale des «très défavorisés».

Quelle est la situation des enfants malgaches face à cette pauvreté extrême?
Le respect des droits des enfants représente encore un défi énorme pour le pays. En effet, depuis la grave crise politique de 2009, les droits fondamentaux des enfants se trouvent de plus en plus bafoués. La suppression de milliers d'emplois a engendré une situation socio-économique catastrophique qui a mis en péril l'épanouissement des enfants. L'accès à l'éducation fait partie de leurs droits essentiels. Pourtant, un quart des enfants de 5 à 17ans travaillent soit pour venir en aide à leurs parents soit pour subvenir à leurs propres besoin. Certains travaillent dès la petite enfance et ne bénéficient pas de l'éducation de base.

Ils ne savent ni lire ni écrire, plus de 30% des enfants ne sont pas scolarisés en raison de la pauvreté. Pis, beaucoup d'entre eux effectuent des travaux dangereux pour leur santé. On voit des enfants travailler dans les mines, les carrières de pierre ou aussi les briqueteries. Dans ce dernier par exemple, un enfant est appelé à porter des kilos de briques chaque jour pour des sommes dérisoires qui ne leurs reviennent même pas. Il s'agit d'une nouvelle forme d'esclavage au su et au vu de tous.

Quant à la prostitution infantile, les jeunes filles peuvent y être exposées dès l'âge de 12 ans.
Dans certains cas, les parents eux-mêmes les poussent voire les forcent à se prostituer pour générer des revenus. D'ailleurs, le tourisme sexuel est très développé à Madagascar et n'épargne pas les enfants. Dans d’autres cas, le père ou la mère force sa jeunes filles à se marier pour alléger les charges du ménage.

L'accès à la nourriture est désastreux et plus de la moitié des enfants de moins de 5 ans sont victimes de malnutrition. Ce taux est encore plus élevé dans le sud de l'île. Mais, même dans les hauts plateaux comme dans la capitale, beaucoup d'enfants connaissent la sous-alimentation.

Le droit aux soins n’est pas davantage accordé aux enfants : les familles les plus démunies ne peuvent leur offrir les soins minimum. Les dirigeants en sont en partie responsables car les infrastructures sanitaires manquent cruellement et aucun projet n'est créé en ce sens. Ainsi, la mortalité infantile dépasse le taux de 60% et les maladies sexuellement transmissibles touchent un grand nombre d'enfants.

Face à ces misères et servitudes des enfants malgaches, le gouvernement tout comme la population locale semblent fermer les yeux. Plusieurs textes protègent les droits des enfants mais ils demeurent inefficaces. Les sanctions ne semblent pas être appliquées. La population demeure indifférente. La pauvreté trompe les apparences et tout semble normal, banal, ordinaire. Les mentalités elles-même se sont appauvries.
 

Henri Vario-Nouioua

 

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