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M(L)A VERITE SUR CE QUI S’EST PASSE AU PALAIS DE JUSTICE

Raphaël CONSTANT
M(L)A VERITE SUR CE QUI S’EST PASSE AU PALAIS DE JUSTICE

Tenant compte des diverses déclarations faites sur ce qui s’est passé au Palais de Justice, je pense utile de témoigner sur ce que j’ai vu.

Je suis entré par l’arrière au Palais vers 13h40. Il y avait deux policiers devant la porte ce qui est inhabituel. Je suis passé à la salle B où devait avoir lieu le procès des jeunes. Elle était pleine au deux-tiers. Dans le palais lui-même, il y avait une présence policière comme pour les autres procès de ce type, Joachim-Arnaud ou l’affaire Green Parrot à titre d’exemple.

Ce qui était tout à fait nouveau c’était le dispositif extérieur sur le parvis. Un fourgon de police barrait le portail d’entrée qui était quasiment fermé. On ne pouvait entrer. Même une partie des prévenus. Il y avait un nombre important de policiers (une trentaine) en tenue de combat (gilet, casques etc…) sur le parvis. A droite, en faisant face à la rue, il y avait dans le coin des boites dont il allait s’avérer qu’elles contenaient des grenades lacrymogènes.

Quand les protestations ont commencé pour pouvoir entrer, un policier a lancé une grenade lacrymogène qui a rendu l’air irrespirable. A ce moment, il n’y avait aucune violence chez les manifestants. En sus un policier avec un casque tenait à la main comme un spray pour asperger les manifestants. Il va même s’en prendre à des gens à l’intérieur. Concomitamment à cette première attaque, arrivèrent de derrière, vers 14h05, des gendarmes en tenue de « ninja » qui se concentrèrent à l’entrée en laissant peu d’espace pour circuler.

L’audience commença avec quelques effluves lacrymales. Les avocats protestèrent contre l’absence de publicité des débats. Le Tribunal admit qu’il y avait des places libres dans la salle d’audience et suspendit l’audience pour permettre de les remplir.

En dépit de cette demande du Tribunal et de la démarche d’au moins d’un avocat porteur du message du Tribunal, les policiers refusèrent toute entrée dans le palais et donc dans la salle d’audience ! Ceci au vu et au su de tout le monde, y compris du procureur de la République, debout sur le parvis.

Par la suite, policiers et gendarmes multiplièrent les assauts et les manifestants répliquèrent.

Voici la réalité des faits.

Ce procès du 13 janvier 2020 devait porter sur le droit à manifester en Martinique quand il s’agit de demander la condamnation d’empoisonneurs et de dénoncer la puissance économique békée. La réponse n’a pas été judiciaire mais policière.

Dire que l’accès à la salle d’audience était libre dans la limite des places disponibles est une contre-vérité flagrante ! Dire que ce sont les manifestants qui ont pris l’initiative de la violence est un mensonge délibéré !

La concentration policière, la préparation du matériel répressif, la rapidité de l’intervention des gendarmes, le refus de respecter la décision du tribunal, tout cela semble montrer une volonté délibérée (de qui ?) s’affrontement et un refus de tout débat.

Le 14/01/20

Raphaël CONSTANT

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