L'équipe nationale de rugby, les "Sprinboks", en est la preuve vivante. Elle qui vient de gagner, pour la troisième fois, la Coupe du Monde de Rugby, en écrasant l'équipe d'Angleterre. Au temps sombres de l'Apartheid, elle était composée à 100% d'Afrikaners c'est-à-dire de Blancs. Aujourd'hui, 11 des 31 joueurs sont Noirs et "Colored" (Métis) et surtout, l'entraineur Rassie Erasmus a désigné Siya Kolisi, un noir, issu d'un township, comme capitaine de l'équipe.
Certes, tout n'est pas rose dans ce processus de "Vérité-Réconciliation" car l'essentiel des bonnes terres agricoles demeure encore aux mains de fermiers blancs et la redistribution aux Noirs est beaucoup trop lente. La plupart des grands chefs d'entreprise sont encore blancs quoique une bourgeoisie noire commence à s'affirmer. L'Apartheid résidentiel continue même s'il y a de plus en plus de zones mixtes. Mais le processus est lancé.
Or, en Martinique, nos Afrikaners, pardon, nos Martinikaners, ne semblent RIEN apprendre du mouvement de l'histoire. Ils continuent à prendre leurs compatriotes noirs et autres pour des cons. Ce comportement est tout simplement suicidaire...