Divers analystes ont employé l’expression d’ « impérialisme à visage humain » s’agissant du président Barack Obama. Ils veulent signifier par là que les Etats-Unis, depuis l’élection d’un Noir à la Maison Blanche, se montre sous des aspects plus avenants, plus souriants et plus démocratiques envers le reste du monde, en particulier le Tiers-Monde. Le père d’Obama n’était-il pas Kenyan ? Mais dans le même temps, cette expression veut dire que derrière les beaux sourires-Colgate et les belles paroles lénifiantes du locataire de la Maison Blanche, rien n’a changé.
Rien n’a fondamentalement changé.
Pour preuve : dès le lendemain de son élection, Obama a envoyé 30.000 soldats supplémentaires en Afghanistan et l’utilisation de drones (avions sans pilote), réputés pour leurs dommages collatéraux (contre les civils donc) n’a jamais été aussi étendue que sous sa présidence. En Amérique latine, les USA ont continué plus que jamais à mettre la pression sur la Bolivie, le Venezuela et bien sûr Cuba, tout en se montrant complice du tyrannique régime chinois, en Asie. Ou en ignorant superbement le massacre des Tamouls au Sri-Lanka.
Toutefois, là où les discours fallacieux d’Obama sont les plus récurrents, c’est à l’endroit du monde arabo-musulman et en particulier de la Palestine. On se souvient de son grand discours du Caire (à l’époque de Moubarak !!!) dans lequel il disait tendre la main aux Arabo-musulmans et récuser la fameuse « guerre des civilisations ». Aujourd’hui, Obama sort un nouveau lapin de son chapeau : il est soi-disant favorable « à un état palestinien dans les frontières de 1967 ». Autrement dit, Israël doit évacuer totalement la Cisjordanie ! Discours qui ne mange pas de pain puisque le lendemain, le premier ministre sioniste, Netanyahou, était invité à Washington où il déclarait publiquement être opposé à la déclaration d’Obama !!!
Il s’agit d’un petit jeu bien rôdé, un jeu cynique, qui n’honore pas Obama et qui ne sert qu’à aveugler les masses arabo-musulmanes. Tellement cynique que R. Mitchell, le chargé d’affaires étasunien pour la paix au Proche-Orient, a fini par démissionner avec s’être vu rouler dans la farine dix fois, vingt fois, par les dirigeants israéliens lesquels continuent implacablement leur politique de colonisation de la Cisjordine, y construisant régulièrement des centaines de logements. Il s’agit là, de toute évidence, d’une politique visant à rendre irréversible la colonisation israélienne.
Colonisation irréversible dont Barack Obama est le complice objectif.
Donc, son annonce actuelle selon laquelle il est favorable à un état palestinien dans les frontières de 67 est une énième farce qui ne trompera que les gogos. Les Etats-Unis n’ont aucunement l’intention d’imposer quoi que ce soit à l’entité sioniste !