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Porte du Tricentenaire : le maire de Fort-d'Afrique pris dans une double contrainte

Porte du Tricentenaire : le maire de Fort-d'Afrique pris dans une double contrainte

 Attention ! Une double contrainte (ou double-bind) n'est pas un dilemme car un dilemme vous laisse le choix ou plutôt le temps de mûrir votre choix.

 A l'inverse, quand vous êtes pris dans une double contrainte, quelque soit le choix que vous opérez, vous êtes dans la merde. Bonda'w miné ! comme on dit en bon vieux patois colonial.  C'est ce qui, ô tristesse, arrive ces jours-ci au premier édile de cette vénérable ville de Fort-d'Afrique où tout n'est que luxe, calme et volupté (heu...plus exactement, stupre, cogne et vacuité). En effet, les petits-fils et petites-filles de l'idéologie du SERMAC, diffusée à tours de bras dans les années 70-2000, se révoltent ces temps-ci contre leurs pères. Pire : ils et elles lancent à ces derniers des ultimatums, voire même des oukases. Noir, c'est noir du côté du parti de l'Ancien Réservoir de Trénelle, comme dirait une chanson (colonialiste) bien connue.
 Après un premier ultimatum concernant la Dame-sans-tête et le Christophe Colomb au petit pied, bouseux notoire de Normandie__"Tu les enleves ces statues ou bien, nous, on les déchouque !"__, ultimatum face auquel le maire de Fort-d'Afrique avait cru hausser le ton en affirmant qu'il ne céderait à aucune injonction, ce qui n'eut aucun effet, voici qu'un deuxième ultimatum vient de lui être lancé et ça non pas avec le Tambour nègre mais par le biais du Whatsap du Blanc, du Facebook du Blanc, de l'Instagram du Blanc et du Youtube du Blanc. Bizarre, on croyait que le Tambour des ancêtres était plus puissant que tous ces trucs de leucodermes à la con. Bref !
  Ce deuxième ultimatum est clair et net : "Ou tu enlèves la Porte du Tricentenaire qui se trouve à l'entrée du Parc Floral ou bien nous, on le démolit d'ici à dimanche prochain !". Plus personne à Dahomeynia (Matinik en patois colonial) ne sait plus ce que signifie de mot de "Tricentenaire". En tout cas, surtout pas Ti Sonson dont la principale préoccupation est de se trouver un djob qui lui permettra de ramener de quoi bouffer à la maison. Mais c'est pas trop grave puisqu'il suffit de lui expliquer que cette porte symbolise les 300 ans de rattachement de son île à l'Amère-Patrie, fille aînée de l'Eglise esclavagiste et romaine, proclamatrice des Droits de l'Homme Blanc.  
 Donc, notre cher maire de Fort-d'Afrique se trouve pris dans une double contrainte :
 
  __ou bien il cède à l'ultimatum des démolisseurs et du coup, baisse lamentablement sa culotte.
 
    __ou bien il refuse de céder et les démolisseurs s'en foutront et le mettront devant le fait accompli.
 
 Fout sa red lè ou adan an koko-makak ! comme on dit en patois colonial. Putain qu'est-ce que c'est dur quand t'es pris dans une putain de double contrainte ! comme on dit dans le bel idiome de Molière et de Booba...
 (NB. Le maire de Fort-d'Afrique a bien lancé un appel au secours à ses collègues porteurs d'écharpes bleu-blanc-rouge des villes voisines mais celui de Shashamelner ou Chelchè en patois colonial, lui a rappelé que lui aussi avait eu une statue déchouquée. Quant au maire de Ouagamentin ou Lamentin, il a haussé les épaules en disant qu'il a une statue du Nègre-marron dans sa commune et que même si elle ne ressemble à rien du tout, au moins elle n'est pas de couleur blanche. Enfin, la mairesse de Dioulasso ou Dikos s'est dite trop occupée en ce moment à trouver une banque qui accepterait d'accorder un prêt à sa commune complètement débanquée pour s'occuper de pareilles fadaises. Wayyy-maman ! Voici le maire de Fort-d'Afrique bien seul. A la guerre, comme à la guerre, mon gars !).

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