Il y a 160 ans nos ancêtres se révoltaient contre la barbarie de l’esclavage, contre le mépris, contre le fouet, contre la torture, contre les assassinats en série, contre la négation de leur qualité d’êtres humains par les colons békés et tout le système colonial.
160 ans. Respect donc pour les sacrifices de nos pères et mères, respect pour le 22 mai qui, loin d’être une banale fête patronale doit demeurer un moment de souvenir, de commémoration, de réflexion aussi sur notre parcours et surtout sur notre devenir de sorte que cette date symbolique soit un temps fort du combat des filles et des fils de notre pays pour poursuivre l’œuvre de nos ancêtres. En 1848, ils ont conquis leur liberté individuelle, aujourd’hui, il nous appartient de conquérir notre libération collective en tant que peuple.
{{160 ANS, MAIS LES FONDAMENTAUX N’ONT PAS CHANGE}}
160 ANS, mais la France qui, avec les autres puissances coloniales européennes a organisé et perpétré le génocide des Caraïbes, les déportations massives depuis l’Afrique, la traite des nègres, le fonctionnement de la société esclavagiste, est toujours là, bien présente, assumant avec constance son rôle de domination.
160 ANS, mais les descendants des békés esclavagistes continuent à jouir des fruits de l’esclavage et de la terre martiniquaise qu’ils ont souillé du sang des Caraïbes et des esclaves et qu’aujourd’hui ils ont empoisonnée… en toute impunité.
{{POURSUIVRE L’ŒUVRE DE NOS ANCETRES}}
Pactiser avec ces derniers qui n’ont renoncé à aucun de leurs privilèges, qui, en plein 21ème siècle, pratiquent «l’apartheid» qui perpétuent pour leurs intérêts propres une économie coloniale basée sur la monoculture d’un produit d’exportation, qui maintiennent notre pays en état de sous-développement et de totale dépendance alimentaire pour satisfaire leurs profits égoïstes c’est trahir nos ancêtres. Poursuivre leur œuvre c’est intensifier le combat pour la libération de notre pays et le sortir des griffes de l’état colonial français et de l’Europe capitaliste.
En 1848 les esclaves menaient la lutte pour leur liberté et les Békés esclavagistes faisaient tout pour maintenir leur système odieux, au nom de leurs intérêts égoïstes.
En 2008 les profiteurs du système font tout pour maintenir la domination coloniale française au nom de ces mêmes intérêts.
A l’évidence pour nous descendants d’esclaves c’est la lutte pour la libération nationale, notre indépendance, notre pleine souveraineté que nous devons mener.
{{UNE SEULE LIGNE CLAIRE :
LA LUTTE POUR L’INDÉPENDANCE ET LA CONSTRUCTION DE L’ETAT MARTINIQUAIS}}
Depuis la loi de départementalisation de 1946, le pouvoir colonial n’a eu de cesse de réaménager son système. Aucun des ses aménagements n’a pu permettre le règlement des problèmes de notre pays.
Aujourd’hui les partis autonomistes dirigent le Conseil Général, le MIM dirige la Région. On voit le résultat. Pas l’ombre d’un développement économique, par un chômeur de moins, nul arrêt de la dilapidation des terres agricoles… La solution à nos problèmes ne consiste donc pas à gérer - même en «bon père de famille» - les institutions coloniales. Quelles que soient les majorités à la tête de ces institutions dépourvues de pouvoirs réels sur les questions fondamentales, c’est le pouvoir colonial français qui régente tout, dirige tout, domine tout. Pire, la direction de ces institutions coloniales par les autonomistes, et les indépendantistes constitue pour le pouvoir colonial français une formidable caution, l’encourageant à perpétuer son système de domination en se drapant de vertus démocratiques quand, dans le même temps, il dénie à notre peuple son droit légitime et imprescriptible à l’autodétermination, à la gestion de ses propres affaires.
Aujourd’hui il nous appartient de tourner le dos aux politiciens de tout poil et de tout bord qui s’apprêtent en connivence avec le pouvoir colonial français à enfoncer notre pays dans un nouvel aménagement du système colonial avec leur fumeuse assemblée unique baptisée « autonomie » qui, en définitive comme à Saint Martin et à Saint Barthélémy ne changera rien de fondamental.
Ne tombons pas dans ce tour de passe-passe.
Pour répondre aux besoins vitaux d’un réel développement de notre Martinique, aux aspirations d’épanouissement de notre jeunesse, aux exigences légitimes de notre peuple de diriger lui-même ses affaires sans tutelle coloniale, exigeons notre indépendance et construisons l’ETAT MARTINIQUAIS SOCIALISTE qui, seul nous permettra de prendre à bras le corps les énormes problèmes auxquels nous nous trouvons confrontés et que l’état colonial français de par sa nature jamais ne pourra résoudre :
- La récupération au profit de la collectivité martiniquaise de la terre martiniquaise accaparée par les descendants des esclavagistes
- La dépollution de nos terres empoisonnées
- Le développement d’une réelle agriculture martiniquaise réduisant notre dépendance alimentaire
- L’édification d’une économie martiniquaise basée sur l’exploitation de nos ressources naturelles et répondant à nos besoins
- L’arrêté immédiat de la dilapidation de notre terroir agricole, de la bétonisation débridée, de la spéculation foncière sans limite,
- La construction de l’école martiniquaise, formant l’homme martiniquais digne et fier et prêt à affronter les défis de notre siècle
- La préservation de notre environnement et des richesses naturelles de notre pays
- La mise en valeur et l’enrichissement de notre patrimoine culturel
- L’intégration de notre pays dans notre environnement caribéen
- La formation d’une société martiniquaise responsable et solidaire .
{{ANSANM, ANSANM NOU KÉ PRAN YO !}}
{{WOULO BA LENDEPANDANS !}}
PKLS
_ {{PATI KOMINIS POU LENDÉPENDANS EK SOSYALIZM}}
_ [Site du PKLS->http://www.pkls.org]
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