Un grand pas vers la démocratie vient d'être franchi ce 25 février au Togo.
En effet, les élections présidentielles ont vu la victoire et la réélection (pour la 5è fois de sa carrière) du président sortant Faure GNASSINGBE avec seulement 72,5% des voix. Grand pas vers la démocratie, oui, car il n'y a pas si longtemps, les présidents africains se faisaient élire avec 90 ou 95% des voix. Ces scores faramineux faisaient sourire ou indignaient la communauté internationale, mais désormais, grâce à GNASSINGBE, le Togo devient un exemple sur un continent où certains présidents continuent, trente ou quarante ans après leur élection (ou celle de leur fils comme au Gabon), à confonde République et Royauté.
Avec 90% des voix, en effet, on est un roi. Avec 70%, on devient un président de la République.
Bon, il y a encore quelques progrès à accomplir, c'est vrai, car dans les pays néo-colonialistes et impérialistes, ceux de l'Occident, les présidents se font généralement élire péniblement avec 50 ou au mieux 55% des voix. Sont-ils un exemple à suivre, au fait ? Pourquoi ne pas carrément rétablir la royauté d'avant la colonisation ? Car organiser des élections, non seulement ça coûte cher, mais ça divise les gens alors que dans un royaume, tout un chacun obéit au souverain (ou en tout cas est censé obéir, sinon COUIC !)...