Et l'élu, drapé dans son bleu-blanc-rouge, de s'indigner dans un tweet vengeur adressé aux responsables de la FNAC lesquels ont répondu fort logiquement que ce classement donnait une meilleure visibilité à la littérature antillo-guyanaise d'une part et que de l'autre, leurs livres sont rangés par régions du monde. Autrement dit au rayon "ANTILLES" de la FNAC, on ne trouve pas que CESAIRE, CONDE et DAMAS, mais aussi des auteurs cubains, jamaïcains, trinidadiens etc...Elémentaire, mon cher WATSON.
Mais, pugnace comme jamais, notre député amazonien de riposter en disant qu'il s'agit là d'une énième preuve comme quoi les Antillo-Guyanais ne sont pas considérés par la Métropole (hum !) comme des citoyens à part entière. Bref, comme de vrais Français, quoi ! On ne sait pas s'il faut en mourir de rire ou en pleurer. Car pas besoin d'être diplômé de Trou Biran, de Fouillole ou de Schoelcher pour savoir que la communauté antillaise en France fait face à mille problèmes autrement plus sérieux et plus importants que le classement des livres de leurs auteurs dans les librairies.
Cela va du plus basique (la perte programmée des "congés bonifiés") au plus grave (ces bandes de jeunes garçons antillo-guyanais de la 3è génération du BUMIDOM qui hantent les gares parisiennes se livrant à toutes sortes de trafics) en passant par la suppression imminente de la chaîne de télévision FRANCE O qui permettait aux "Domiens" d'avoir une petite fenêtre sur leurs territoires d'origine. Ce ne sont là__répétons-le !__que trois problèmes importants parmi des dizaines d'autres.
Et puis, noyer une littérature qui n'a que 1 siècle et demi à peine d'existence (la littérature antillo-guyanaise) dans une autre (la littérature française) qui en a 12 (douze), c'est pas très malin. Sauf si on veut s'assimiler, être phagocyté, disparaître totalement. Là oui, ok, ça a du sens...