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SAINT-PIERRE EN HAÏTI

SAINT-PIERRE EN HAÏTI

Le syndrome de la catastrophe de 1902, date fatidique pour la ville de Saint-Pierre, a touché Haïti. En détruisant une bonne partie de Port-au-Prince, le séisme du 12 mars 2010 a touché ce pays à la tête. La concentration d’intellectuels, d’artistes et d’entrepreneurs dans la mégalopole tropicale qu’est Port-au-Prince aura été funeste à tout un peuple déjà lourdement éprouvé par quatre siècles de malheurs récurrents.

J’ai appris le décès de notre collègue le professeur Pierre Vernet, créoliste emblématique de l’Université d’Etat d’Haïti, de la génération d’après Pradel Pompilus, initiateur universitaire des études créoles en ce pays.

La dernière fois que nous avons vu Pierre, c’était en juin 2009. Il avait accepté d’être membre de jury de thèses de doctorat portant sur le monde créole. Nous avions à plusieurs reprises eu matière et occasion à renouveler nos perspectives de collaboration. Je rends hommage à sa ténacité, sans laquelle il n’aurait pas pu résister aux conflits de pouvoir qui traversent son université, comme c’est le cas dans toutes les institutions universitaires, mais avec un relief particulier, en pays néo-colonial.

Que sa femme Carole, dont je n’ai aucune nouvelle, et toute sa famille soient assurées de l’amitié et du meilleur souvenir de ses amis de l’UAG.

Le lendemain, j’apprenais la mort du professeur Georges Anglade et de sa femme Mireille. La géographie tropicale a perdu en Georges Anglade un éminent représentant qui, depuis Montréal où il avait fui les rigueurs de la dictature duvaliériste, continuait à décrypter les messages de la terre haïtienne.

Son travail sur le jardin créole, reste une mine de renseignement sur la culture paysanne de ce peuple où 80% de la population ne parle que le créole. Après la mise à bas du régime de Duvalier,sous Aristide première période, il a exercé de façon météorique les fonctions de ministre de l’équipement du gouvernement haïtien avant de rentrer, quelque peu déçu, au Québec, sa patrie d’accueil. La dernière fois que nous l’avons vu, c’était en 2001.

Il avait pris sa retraite un peu avant l’âge canonique et avait commencé une carrière de romancier. Le GEREC organisa une séance de signature de son tout récent ouvrage, un recueil de nouvelles « Leurs jupons dépassent », véritable chronique de la vie haïtienne. Le brio et la gentillesse de Georges reste imprimés dans notre regard.

À son couple et à sa famille, nous adressons l’expression pathétique de notre plus amical souvenir.

Jean Bernabé

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