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Yusuf Kadel, (poète et dramaturge)

« SE FAIRE JOUER EN FRANCE, C’EST DE L’EXIL»

www.lemauricien.com
« SE FAIRE JOUER EN FRANCE, C’EST DE L’EXIL»

Éditée en 2010 par la revue littéraire l’Atelier d’écriture, « Minuit », pièce écrite par le poète et dramaturge Yusuf Kadel, vient d’être rééditée aux éditions Acoria en France. Parallèlement, elle était mise en espace au théâtre du Nord-Ouest le 25 mars et le 2 avril de cette année. Un moment fort pour le dramaturge qui néanmoins se sent « en exil » puisque pour lui, « cette pièce, il l’a écrite à Maurice et aurait souhaité qu’elle soit jouée ici devant ses compatriotes ». « Si la pièce est jouée à Paris, ce n’est pas parce que je pense que c’est mieux là-bas, c’est parce que je n’ai pas pu le faire à Maurice. Pour moi, c’est un exil », soutient-il dans une interview accordée au Mauricien. Il indique qu’une quinzaine de représentations sont prévues dans la capitale française pour début 2014.

{{Parlez-nous du parcours de “Minuit” ?}}

Cette pièce a été publiée pour la première fois en 2010, dans le numéro 2 de la revue l’Atelier d’écriture (AE). Suite à cela, je l’ai envoyée au Centre national du livre (CNDL) qui l’a fait suivre et elle a été sélectionnée pour le prix de la Société des auteurs compositeurs dramatiques de langue française (SACD). Elle m’a aussi valu une bourse d’écriture de la CNDL. On peut dire que la publication par l’AE m’a portée chance. Il y a eu une petite pause et au début de l’année, elle a repris sa carrière. Elle a été mise en espace à Paris. Une mise en espace est comme une représentation mais les comédiens ont le texte en main pendant qu’ils jouent tout simplement parce qu’ils l’ont pas encore appris par cœur.

{{Est-ce une pratique courante ?}}

Cela se fait régulièrement. Il s’agit d’un premier contact avec le public. C’est un premier pas vers une vraie représentation. Elle a été mise en espace le 25 mars et le 2 avril de cette année et une quinzaine de représentations sont prévues début 2014.

{{Vous êtes poète et dramaturge. Avez-vous déjà été tenté d’interpréter un de vos personnages ?}}

Non ! Déjà j’ai mis longtemps à dire mes poèmes sur scène. Cela m’a pris 10 ans. Il y a un pas à franchir. Ce n’est pas facile de dire son texte en public, je l’ai longtemps senti comme une agression. Je suis très timide et je n’aime pas me faire remarquer. Un jour peut-être, je penserai à interpréter mes propres personnages.

{{Est-ce par pudeur ?}}

Oui, c’est peut-être une forme de pudeur. Une certaine retenue. Mais je n’en ai aucune quand je me livre spirituellement et intellectuellement. Je ne pense pas qu’on puisse avoir de la pudeur quand on écrit. L’autocensure, je n’y crois pas parce que n’importe quoi peut choquer n’importe qui. Il suffit d’évoquer un aspect d’une religion qui n’est pas sienne ou un aspect de la culture de l’autre pour que cela choque. Quand on commence à se censurer, c’est la fin de tout.

{{Comment donc faire la part des choses quand on parle de certains sujets sans vouloir vexer les autres ?}}

Je pense qu’on est inspiré par ce qu’on voit et ce qu’on entend et puis à un moment il y a une certaine alchimie qui s’opère et ce qui ressort ne sera jamais exactement ce qui a été vécu. Dans un personnage, il y a dix personnes et il y a peu de chance pour que quelqu’un se reconnaisse. Il ne faut pas non plus que l’écrivain fasse exprès de choquer rien que pour faire vendre. Cela ne peut pas se savoir mais moi je dis non à la provocation pour la provocation. C’est petit ! Mais je ne m’impose aucune limite. En écriture, il faut se lâcher.

{{C’est tout un exercice à faire ?}}

Oui, mais c’est aussi une question de personnalité. Et à force de s’exercer, on va plus loin. C’est la marque de fabrique des très grands. Céline, par exemple, a complètement revisité le roman. N’importe qui peut raconter une histoire mais le style, c’est un travail. À la base, il faut se lâcher.

{{Vous avez un style épuré, le décor minimaliste, les personnages anonymes, point de situation spatio-temporelle. Est-ce intentionnel ?}}

Oui, j’ai voulu l’ouvrir le plus possible. Je ne l’ai pas situé dans le temps ni dans l’espace pour la même raison. J’ai voulu que l’on voit sur scène des êtres humains, des hommes et des femmes. Dès qu’on nomme, on situe le personnage culturellement et je n’ai pas voulu cela en écrivant « Minuit ». J’aime bien me renouveler de temps en temps et là je tends un miroir à mes semblables. Je les interpelle par rapport à eux-mêmes. Je me questionne aussi. Ce qui m’intéresse, c’est de questionner l’être humain sur lui-même. C’est des questions d’ordre existentiel. Il n’y a pas de réponse. Je ne réponds jamais parce que je trouve prétentieux de répondre. Je ne suis pas de ceux qui vont faire la morale. Je n’ai pas cette prétention. Quand on se contente de questionner, cela décuple la dimension de la pièce et à chacun de trouver sa propre réponse.

{{Et avez-vous trouvez la vôtre ?}}

À chacun de se débrouiller ! Si je questionne, c’est peut-être parce que j’espère qu’on me réponde. J’ai une sorte de palette de réponses à mes propres questions et je n’en exclus aucune, ni me m’arrête jamais. Je prends acte comme on dit.

{{C’est une quête perpétuelle…}}

La vie n’est que ça. Si on pense avoir trouvé et on s’arrête, l’humanité ne progresserait jamais. C’est ce qui fait avancer l’humanité.

{{En quoi la pièce “Minuit” diffère-t-elle de ce que vous avez publié avant ?}}

La centralité, soit l’être humain demeure. La seule chose qu’on ne trouve pas c’est le côté épuré. Dans Un septembre noir, par exemple, il y a cette même quête mais les personnages sont nommés. C’est situé culturellement et géographiquement.

{{Y a-t-il eu une nouvelle tentative de mise en scène d’“Un septembre noir” (ndlr : Prix Jean-Fanchette 1994) ?}}

Non. Au tout début, avec Henri Favory, on a essayé mais on n’a pas trouvé une jeune Mauricienne pour interpréter l’homosexualité féminine. Il y a deux personnages centraux dans la pièce, une jeune femme de 25 ans, Marie, et une adolescente de 15 ans, Lisa. À l’époque, soit il y a 20 ans, il était carrément impossible de trouver une personne pour interpréter le rôle de Lisa. Peut-être que cela pourra se faire aujourd’hui. La société mauricienne s’est un peu décrispée. Heureusement, même si ce n’est pas suffisamment à mon goût, mais les mœurs ont évolué, ce qui me permet d’espérer que si demain on tente de monter cette pièce, on trouvera des interprètes.

{{Peut-être la faire monter en France ?}}

Oui, mais le problème, c’est le coût. Un septembre noir est une pièce plus ambitieuse en termes de mise en scène. Il y a douze personnages. Cela demande une lourde infrastructure de plateau.

{{“Minuit” s’y prête bien ! Comment avez-vous vécu ce moment de mise en espace ?}}

C’était émouvant mais je n’ai pas eu le temps de savourer ce moment. Il y avait des choses pratiques à gérer. On est là, aux aguets, suspendu aux lèvres des comédiens.

{{Quelle a été votre implication ?}}

J’ai donné mon avis sur l’interprétation du texte par les comédiens. Autant, j’ai fait mon chemin dans la poésie, dans l’univers francophone, avec Point Barre (ndlr : revue bisannuelle de poésie) autant, je ne connais rien au monde dramatique français. Il y avait beaucoup d’appréhension d’autant que souvent on dit que les acteurs sont assommants. On parle de caprice de star et moi, j’ai aussi mon caractère. C’était ma première confrontation au monde du spectacle français et je peux dire que cela s’est très bien passé. Les acteurs sont des pros.

{{Quand cette aventure a-t-elle commencé ?}}

En octobre 2012, je me suis rendu au festival international de poésie à Paris et là, j’ai rencontré Jacques Dennemont, metteur en scène mauricien qui fait carrière en France. Je lui ai parlé de la pièce et il m’a suggéré de contacter le directeur du théâtre Nord-Ouest, Mont-Marthe, Jean-Luc Jeener. Mais, il m’a mis en garde en me disant : “Je ne sais pas à quel accueil tu auras droit.”

Effectivement, l’accueil était très froid. Je lui ai remis le texte et deux jours plus tard, il m’a dit que la pièce lui plaît et qu’il veut la programmer. On détermine deux dates. Dans la même foulée, j’informe les gens que je connais à Paris, dont mon éditeur Acoria. Il me demande à son tour de lui envoyer le texte et deux jours plus tard, il me dit qu’il veut l’éditer et qu’il peut le sortir pour la deuxième mise en espace, soit pour le 2 avril.

Cette année, j’arrive en France le 21 mars, et le jour même, on m’appelle pour que je me rende au théâtre pour voir les répétitions. Je dois dire que j’ai été impressionné par les acteurs : ils ont saisi l’essence de la pièce. On a sollicité mon avis. Il y a quelques subtilités que moi, auteur, je ressens et j’ai demandé aux acteurs de les évoquer pour mieux camper les personnages. Il y a eu quelques petites retouches à la lumière de ces explications.

{{Est-ce comme vous l’aviez imaginé ?}}

Ce qui surprend, c’est quand on écrit une pièce, on imagine les personnages d’une certaine manière. Quand on arrive sur place, les comédiens ne sont pas ceux qu’on a imaginé mais il suffit de s’habituer à leur visage.

{{Sera-t-elle programmée à Maurice ?}}

Je ferai tout mon possible pour qu’elle le soit avec des partenaires publics et privés. Des représentations sont prévues en France. Je l’enverrai à des festivals en France et ailleurs. À Limousin, ils l’aiment, donc je suis optimiste qu’ils l’accepteront.

Si la pièce est jouée à Paris, ce n’est pas parce que je pense que c’est mieux là-bas, C’est parce que je n’ai pas pu le faire à Maurice. Pour moi, c’est un exil. Oui, je l’ai ressenti ainsi, c’est la vie et c’est comme ça. Cela fait des années que je me bats pour faire jouer mes pièces à Maurice sans succès. Ce terme est un peu fort mais je ne sais pas quoi mettre dessus.

{{Avez-vous essayé avec “Minuit” ?}}

On est à Maurice, la pièce est publiée depuis 2010. Les textes circulent, la pièce a été sélectionnée pour faire partie des dix pour toute la francophonie. Les gens me connaissent. Si quelqu’un était intéressé…

Le problème à Maurice c’est qu’il n’y a pas de création, ou très peu. C’est à l’auteur de faire cette démarche ; je l’ai fait. En même temps, le monde dramatique mauricien n’est pas très vaste. Si j’étais metteur en scène, je me jetterai sur toutes les pièces contemporaines… Si elles m’intéressent, j’appelle le dramaturge.

Nous sommes toujours dans cette configuration où il faut passer par Paris, par la France ou par l’Europe pour être reconnus et nous rendre compte de notre valeur…

Force est de reconnaître que nous en sommes toujours là. J’ai essayé depuis 20 ans sans succès. J’ai réussi à le faire à Paris, pas parce que je pense que c’est mieux, je le redis mais parce que c’est la seule façon de le faire. Et là, je pourrai peut-être pouvoir rentrer à Maurice. Il faut peut-être passer par là pour être reconnu dans son propre pays. C’est malheureux mais c’est comme sa. Il faut que la pièce soit reconnue en Occident. Mon but c’est de la montrer aux Mauriciens.

Il y a aussi la peur de la difficulté et un manque d’expérience. On n’ose pas prendre une pièce qui n’a jamais été montée. Il y a aussi sans doute une forme de pragmatisme. On monte une pièce qui est au programme scolaire, cela assure un public du moins scolaire car il y a des frais engagés et on attend un retour sur investissement. Ceux qui sont publiés en France ont l’aval de l’occident mais les autres n’en restent pas moins talentueux.

{{Parlez-nous de vos débuts ?}}

J’ai commencé à écrire à l’âge de 16 ans. J’ai eu la chance d’être né et d’avoir grandi dans une famille qui m’a toujours encouragé dans cette voie, une direction que je prenais déjà. Mon père est issu d’un milieu modeste. Son père était parti pour la guerre et il a dû arrêter l’école très tôt pour travailler. Il n’a pas eu l’occasion de faire de grandes études mais il m’a toujours encouragé à lire et à m’intéresser à tout ce qui se rapporte à l’esprit. Pour lui, l’éducation est à la base de tout. Il s’appuyait sur les hadith pour m’orienter vers le savoir. J’ai aussi eu la chance de faire ma scolarité au collège du St-Esprit. Un établissement qui se démarque des autres. On y accorde une grande importance aux arts et au sport, à l’épanouissement de la personne. Quand j’ai commencé à écrire, j’ai été encouragé par des amis.

{{Avez-vous commencé par le théâtre ou par la poésie ?}}

Le théâtre et des petites nouvelles. Mon premier contact avec l’écriture dramatique était L’Avare de Molière qu’on étudiait en cours. Moi qui grattais déjà un peu le papier, j’ai écrit une première pièce. Elle valait ce qu’elle valait.

{{Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’écriture dramatique ?}}

Les dialogues. La tchatche. J’aime les répliques mais il y a aussi des monologues très sympa. Lorsque je suis revenu de mes études, au début des années 90, j’ai intégré le cercle littéraire, le Cénacle, qui regroupait des poètes. En écoutant les gens dire leurs textes et les grands classiques, et disserter dessus, j’ai commencé à comprendre et à saisir la poésie : elle permet de dire ce qu’on ne peut pas dire autrement soit par le récit ou par le théâtre. La poésie, c’est l’art de dire l’indicible. Il y a des choses que je portais en moi, que je ne pouvais dire ni à travers le théâtre, ni à travers récit et la poésie m’a permis de le dire.

{{Qu’est-ce qui vous inspire ?}}

Je ne parlerai pas d’inspiration mais plus de sensibilité. Chacun à une sensibilité et c’est cela qui détermine la forme de mon propos qui a pendant longtemps été une forme de poésie abstraite et concise. Elle gravitait autour de l’être et de l’univers, entre l’être et le divin. Aujourd’hui, je sens être arrivé au bout de cette voie. Je suis dans une espèce d’évolution.

{{Êtes-vous croyant ?}}

Oui mais à ma manière. Cela dépend de la conception de dieu. Je crois en un dieu plus éthéré que ce que la plupart des gens imaginent. En tout cas, je ne crois pas en un dieu anthropomorphique. On dit souvent que dieu a créé l’homme à son image, je pense que c’est l’homme qui a créé dieu à son image.

{{Quels sont les dramaturges qui vous ont marqué ?}}

Les grands comme Molière, Shakespeare ensuite des auteurs plus actuels comme Tennessee Williams, Arthur Miller, Jean Anouilh, Yasmina Reza ou Pierre Emmanuel. Il y a en a beaucoup, mais Shakespeare demeure le plus grand et le plus d’actualité.

{{Ont-ils eu une influence sur votre travail ?}}

Influence, non pas vraiment. Je fuis les influences parce que pour moi, c’est la mort, intellectuelle et artistique. J’ai horreur aussi du théâtre de l’absurde. Cela ne me touche pas. Moi, j’aime le théâtre qui gravite autour de l’être humain, parce qu’il est éternel. Tout le monde se reconnaît dans le théâtre shakespearien par exemple.

{{Vous êtes très actif dans le monde littéraire mauricien. Vous êtes d’ailleurs le coordonnateur de la revue de poésie “Point Barre”. Quel regard jetez-vous sur la création littéraire à Maurice ?}}

Je pense que c’est plus que prometteur, c’est extraordinaire. On a beaucoup d’écrivains de talent ici. C’est à double tranchant : il y a de plus en plus d’écrivains de talent et de moins en moins de lecteurs. Pendant longtemps la poésie était le genre roi à Maurice. Depuis 15-20 ans, nous avons le roman mauricien. On a aussi une petite vie de théâtre. Des choses qui se font dans le cadre du National drama festival par exemple mais cela manque d’envergure. C’est bien d’avoir ces festivals, mais à un moment donné, il faut franchir le cap et passer à un niveau supérieur. Il faut être plus ambitieux et aller plus loin dans sa démarche.

{{Qu’est-ce qui pèche ?}}

Je pense qu’à un moment donné, il faut oser aller plus loin. Je me réjouis aussi de ce qui se fait au niveau des critiques littéraires. Avec par exemple, la tenue récemment du congrès du CIEF (Centre international d’études francophones) qui a réunit tous ces chercheurs autour de la littérature mauricienne. Moi, qui suis dans l’action littéraire, cela me stimule. Il y a Point Barre, l’Atelier d’écriture animé par Barlen Pyamootoo. Il y a une effervescence et on n’est pas seuls.

Ce sont des actions destinées à favoriser l’émergence d’une nouvelle génération. Et on y assiste en direct. Les nouveaux et les jeunes disposent de ce que nous, nous ne disposions pas à l’époque.

{{Est-ce que “Point Barre” reçoit des textes en dehors des périodes d’appel à contribution ?}}

Oui. Les gens entendent parler de Point Barre et nous envoient des textes. Des fois, on reçoit de très bons textes mais nous ne pouvons pas les publier. Étant donné que nous sommes ouverts à toutes les langues, à tous les pays et à tous les styles, nous imposons un thème afin d’éviter de se disperser.
Nous sommes ouverts à l’anglais et au créole. Malheureusement, il y a parmi certains auteurs créolophones une sorte de sectarisme. Ils n’envoient jamais leurs textes pourtant ils sont nombreux. Pour les 40 ans de l’indépendance, LPT avait publié un recueil de poésies en créole de 40 poètes. C’était de très bons textes.

{{Et le mot de la fin…}}

Le comble du bonheur pour moi, c’est quand je reviendrai à Maurice avec Minuit. Je voudrai que ma mère, mon père, mes amis et mes compatriotes puissent la voir.

Post-scriptum: 
Réédition de “Minuit” chez Acoria Trois ans après sa sortie dans la revue l’Atelier littéraire, la pièce Minuit de Yusuf Kadel a été rééditée aux éditions Acoria en France. L’ouvrage est disponible à Rs 250 en librairie à Maurice. Minuit en est à sa troisième publication avec « Soluble dans l’œil », sorti la même année aux éditions Acoria à Paris. Yusuf Kadel est né à Beau-Bassin en 1970. Il participe à la direction de la revue de poésie bisannuelle Point Barre qui en est à sa septième année d’existence. Pour lui, la parution de la revue au-delà des premières années représente « un bonus ». Si Yusuf Kadel s’exerce à l’écriture depuis ses années de collège, il se fait remarquer en 1994 en devenant le lauréat du Prix Jean-Fanchette pour sa pièce, « Un septembre noir », qui paraîtra aux Éditions Le Printemps, en 1998. L’année suivante, il sort « Surenchairs » chez le même éditeur. Yusuf Kadel a, à son actif, plusieurs poèmes publiés dans diverses revues et anthologies à Maurice, à La Réunion, au Québec, en France, en Angleterre, en Inde, au Liban et en Afrique. En 2009, le poète dramaturge est nommé pour le prix Continental du jeune espoir littéraire africain pour l’ensemble de son œuvre. En 2010, il est boursier du CNL (Centre national du Livre) et lauréat du prix du mérite Naji Naaman 2012 (Liban).

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