Se montrer au monde ! L’idée m’est venue cette semaine alors que je descendais en ville. Le chantier du Lycée Schœlcher avait dégagé l’horizon et depuis le morne Abélard, Foyal s’annonçait bruissant, sous un ciel d’un bleu intense, sur les quais, trois paquebots remplis de visiteurs d’un jour, stationnaient au large. Et cette ville mienne, que les poètes disent plate et menteusement souriante, m’est apparue au contraire, furieusement belle. Aussi me disais-je, de quelle énergie et quelle détermination nous manquent t-il pour se montrer au monde
S’ il est vrai que nos entrepreneurs ont à nouveau l’envie d’entreprendre et qu’une volonté de construire les anime, si pour ceux de la génération trentenaire, qui regagnent un à un, leurs pénates, la tête remplie de connaissances, le cœur débordant d’envie et de désir pour bâtir une économie humaine fiable et propre aux nécessités de notre société. Comment comprendre que face à cette volonté du meilleur, les médias locales, dont l’organisation n’a pas changé depuis les années soixante, ne veulent pas cesser de nous abreuver chaque soir, cette image haïssable d’un peuple toujours et toujours coincé dans les mêmes affres d’une assimilation sans cesse régénérées par des dirigeants d’un autre temps et d’une politique archaïque. Tous les jours Télé-Martinique et ATV déversent dans les foyers le bilan des journées de conflits, et les vieilles mœurs héritées de la plantation.
Quel est ce plaisir de nous cacher les avancées de ce sang neuf pour qui, bien d’entre nous ont sué sang et eaux ; Elle est cette génération en capacité désormais de créer et de construire ce monde en mouvement, confronté à des enjeux et des défis majeurs. L'avènement du numérique et l'arrivée de nouveaux supports de communication contribuent à cette mutation accélérée des métiers et des compétences. Il y a ça et là des startups qui fleurissent, sur notre île Les premières cherchent et trouvent des solutions simples pour la gestion des déchets, d’autres besognent à la protection de la flore et de la faune si rare ailleurs, d’autres encore sont plongées dans de la recherche. Sous des anglicismes se cachent des métiers en pleine ascension et dont nos îles seront bénéficiaires avant les autres puisque nous n’avons rien. Toutes ces nouveautés qui sont la lumière de demain, demeurent cachées.
On leur préfère, les aboiements syndicalistes qui n’en de nom que l’adjectif. A longueur de journées sur Martinique Première et Atv , il n’est question que de méfaits orchestrés par les dirigeants de ce territoire.
Qui peut comprendre que l’année 2018 est déjà dans nos aubes et que le TCSP est toujours à l’arrêt, entravant les déplacements dans le centre et sa conurbation ? Comment expliquer au monde que le parc régional qui place la Martinique dans les 34 sites mondiaux de la biodiversité, ce parc si nécessaire à l’emploi dans ce pays , se trouve en but à des chimères d’un autre temps, car dit-on, le DGS un des nombreux petits chefs de nos grandes entreprises à décider que le poste qu’il occupait était inamovible, malgré une gestion de sa part déficiente ?
Que dirait le Jupiter de notre pays France. A coup sur, il prendrait son air au-dessus de la moyenne, et nous balancerait joyeusement comme il aime à le faire, que lui président, n’est pas là pour gérer les errements d’un chef de service, d’un territoire qui sait se la jouer indépendantiste quand ça l’arrange
Et, je vous le dis, Monsieur Jupiter aurait raison car s’agissant du PNRM, il s’agit bien là, d’une foutue couillonnade.
Et nous ? Probablement sidérés face à de tels comportements, regardons-nous avant de nous laisser endormir par les télés. Que veulent de nous toutes les confédérations syndicales confondues ? La situation pour la défense des travailleurs en Martinique, va-t-elle se muer en une espèce de fonctionnement du « fouté fè » ? Allons nous supporter longtemps ces pratiques de géreurs d’un autre temps, nous qui nous nous sommes battus si fort pour que l’on respecte le travail et son organisation.
Je dis puisque la télé déménage la belle Clairière, qu’elle a choisi le décor moderne de l’immeuble Lumina Sophie, elle doit faire aussi le choix de nous montrer au monde, En même temps que la vie de l’île , je parle de ceux de l’ombre artisans pour une Martinique qui se bouge et qui prépare demain.