Contrairement à ce que s'imaginent ces élus (es)-lapia !
Car tout un chacun peut voir que payer 225.000 euros pour une parcelle de terrain agricole (qui selon les Domaines en vaut...15.000) est non seulement une véritable insulte aux contribuables martiniquais mais surtout risque de créer un précédent. Un dangereux précédent ! Pourquoi ? Parce que l'exigüité de notre territoire fait que les tuyaux qui acheminent l'eau du nord dans le centre et le sud de la Martinique traversent forcément des terrains privés. Il suffira donc d'une nouvelle casse n'importe où entre le Lorrain et le Lamentin ou Fort-de-France pour que le propriétaire sur le terrain duquel celle-ci ce sera produite réclame, lui aussi, le même traitement que Bally. Et il s'appuiera, en toute logique, sur la décision des élus (s) de la CTM en faveur de ce dernier.
Il était donc grand temps que la société civile, trop souvent muette sur des sujets importants (chlordécone, corruption, trafics de drogue etc.) se réveille et prenne le dossier en main. Pas moins de six associations et syndicats se sont donc réunis au sein d'un "Comité Séguineau Non au Chantage" et demandent au Préfet de la Martinique de prendre une mesure de réquisition s'agissant de la parcelle de Séguineau. Cette mesure est prévue par le droit français et n'a absolument rien d'exceptionnel. Elle intervient lorsque l'intérêt général est en jeu et qu'y a-t-il de plus étroitement lié à l'intérêt général que la distribution de l'eau ? Il n'y a qu'à voir le nombre de fois où dans une journée chacun est amené à ouvrir les robinets à son domicile. Geste machinal, mécanique, banal même au point qu'on en finit par oublier son importance. Jusqu'au jour où ces robinets ne coulent plus...
L'Etat français, dont le Préfet est le représentant, comprendra-t-il enfin que dans ce pays, la population en a plus qu'assez du favoritisme et des passe-droits ? Fera-t-il la sourde oreille, se complaira-t-il comme à son habitude dans le dilatoire ou alors pour une fois saura-t-il entendre raison ?
La balle est dans son camp en tout cas et la population, quant à elle, n'oubliera pas le vote indigne des élus (es) de la CTM, d'une majorité d'entre eux en tout cas, en faveur d'une caste békée sourde et aveugle au sein de laquelle certains ont le culot de parler de "réconciliation".
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