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SOURCES ET PROBLEMATIQUE D'UNE HISTOIRE RELIGIEUSE DE L'ESCLAVAGE EN GUYANE : XVIIE-XVIIIE SIECLES

Vincent Belrose-Huyghues
SOURCES ET PROBLEMATIQUE D'UNE HISTOIRE RELIGIEUSE DE L'ESCLAVAGE EN GUYANE : XVIIE-XVIIIE SIECLES

(extraits)

I - LE CADRE HISTORIQUE

Un bref rappel des principaux événements religieux de l'histoire guyanaise me semble un utile préalable dans la mesure où il est très difficile de les trouver dans l'historiographie de cette région, L'Histoire Universelle des Missions Catholiques de Monseigneur Delacroix, la mieux informée pour la Guyane, offre à deux endroits un exposé clair et assez détaillé (1). Sur une base amérindienne, dont les composantes religieuses aux XVe- XVIe siècles nous sont connues essentiellement par des témoignages européens et souvent missionnaires, et que l'on a tendance à donner comme immuables et forcément semblables à ce que l'ethnographie des XIXe et XXe siècles nous a révélé, sont venus se greffer des apports multiples. Ces apports n'ont peut-être pas laissé de traces, et n'ont peut-être pas eu d'influence sur le moment ni de conséquences jusqu'à nos jours, mais il appartient à l'historien de les rechercher dans leurs plus fines particularités, afin d'en rendre compte et de les prendre en compte dans une évaluation complète de la situation religieuse à différentes époques.

L'expérience a montré que les tentatives manquées des premiers colons protestants français n'avaient pas marqué les lieux de leur implantation éphémère, mais que leurs témoignages, diffusés en France dans les milieux catholiques, avaient eu une influence sur la vocation missionnaire de leurs successeurs catholiques. «L'appel missionnaire pour les terres lointaines», ainsi que le définit M. Mollat lors du Colloque d'Histoire des Missions en 1980 (2), a pu se nourrir de témoignages, et donc de jugements a priori qui venaient d'une perception du monde différente. Il a pu, sur le terrain, modeler la pratique missionnaire dans la même mesure que les particularités du terrain d'évangélisation. Cette démarche se justifie pour le début du XVIIe siècle, lorsque l'on constate que, Protestants ou Catholiques, les colons français pour la Guyane ont en commun la même origine géographique, en gros la Normandie, et que cette même Normandie a fourni pour la même période, l’essentiel du personnel missionnaire de la France, Capucins, et prêtres diocésains surtout, mais aussi jésuites.

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