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UNE ÉPEE DE DAMOCLES SUR LA TETE DU "BEAU PETER"

Par Ghys Fortuné NDOMBÉ BEMBA
UNE ÉPEE DE DAMOCLES SUR LA TETE DU "BEAU PETER"

Le mois de mai de chaque année en son dernier dimanche, ce qui est devenu d’ailleurs une coutume, les hommes épris de paix de par le monde et la communauté congolaise en particulier, tous à l’unissons, s’organisent pour commémorer dans la médiation et la prière les tristes évènements de la disparition forcée des réfugiés au Beach de Brazzaville avec les massacres qui s’en suivirent.

Loin de nous l’intention de remuer le couteau dans les plaies encore béantes, mais pour un devoir de mémoire collective cela valait le coût. Ne dit-on pas qu’un peuple sans mémoire est un peuple sans vie ?

Comme le témoigne plus d’un manuscrit empêtré depuis l’époque du monopartisme jusqu’à nos jours dans des assassinats crapuleux et odieux de certains congolais dont celui de nos compatriotes en provenance de la République Démocratique du Congo (RDC) intervenu en 1999 au Beach de Brazzaville, le Congo notre pays pour créer le flou artistique autour de ces tueries et de jeter le doute au sein de l’opinion nationale et internationale a toujours organisé à cet effet des parodies de procès

On peut citer entre autres le procès sur la mort de Marien NGOUABI, celui des explosions du cinéma Star et de l’aéroport de Maya-Maya dans lesquels Thystère TCHICAYA et NDALA Graille furent condamnés sans oublier ceux de Pascal LISSOUBA, Bernard KOLELAS et enfin celui de l’affaire dite des disparus du Beach.
Témoin le procès truqué qui a eu lieu en 2005 dans la ville capitale dans "l’affaire des disparus du Beach de Brazzaville". N’en déplaisent à tous les chantres, les griots et les fanatiques du pouvoir actuel qui ont toujours minimisé et banalisé l’ampleur des massacres commis dans ce cadre.

En effet, à leur retour au pays après leur exil en RDC, nos compatriotes avaient été arrêtés arbitrairement au port fluvial de Brazzaville communément appelé "le Beach" et conduits à des destinations inconnues où ils étaient lâchement soumis à des traitements inhumains et des actes de tortures avant d’être purement et simplement assassinés du fait de leur appartenance supposé aux milices de l’opposition de l’époque au régime de SASSOU NGUESSO, suivant les témoignages atroces poignants entendus lors du procès boudé de Brazzaville sur cette affaire.

SASSOU NGUESSO qui était revenu au pouvoir à l’issue de sa victoire militaire lors du conflit ethno-tribal de 1997 ayant occasionné la chute du Président Pascal LISSOUBA.

L’affaire des disparus du Beach de Brazzaville constitue une vraie nébuleuse du fait le rapatriement de ces réfugiés était encadré par un accord tripartite signé le 10 avril 1999 entre le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Réfugiés (HCR), le gouvernement de la RDC et celui de République du Congo qui portait sur l’organisation d’un couloir humanitaire.

Dénoncé par le HCR dès le 18 juin 1999, puis relayée par les médias et les organisations des Droits de l’homme nationaux et internationaux, l’affaire des disparus du Beach de Brazzaville continue d’occuper depuis les pages des chroniques judiciaires à Brazzaville au Congo, à Paris en France, à Bruxelles en Belgique et à la Haye aux Pays Bas par exemple, malgré le jugement rendu par la Cour Criminelle de Brazzaville en 2005.

Pour preuve, le 20 juin 2007, la chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Versailles en France s’était prononcée sur la reprise. Jusqu’à présent du côté de Paris on estime que la procédure judiciaire engagée par les autorités de Brazzaville n’avait pas permis de dénoncer et de sévir contre les coupables de ces horreurs.
Pour Paris, la meilleure façon de rendre la justice dans cette affaire est d’engager une procédure judiciaire en France au nom de la compétence universelle. A Brazzaville, beaucoup de dignitaires qui étaient aux affaires n’ont plus un bon sommeil ces derniers temps à cause de cette affaire qui leur donne constamment le tournis.
Selon certaines indiscrétions, aujourd’hui, hormis SASSOU NGUESSO lui-même, quelques anciens responsables militaires qui occupaient des postes stratégiques pourraient être interpellés pour leurs rôles supposés dans les tueries en série de nos compatriotes perpétrées au Beach de Brazzaville.

Parmi les noms de ces responsables militaires on aurait entendu parler du Général Pierre OBA alias "le beau Peter" actuellement Ministre des mines et de la géologie qui était à l’époque le Ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et de l’administration du territoire.
Le Général Pierre OBA n’avait jamais comparu lors de cette parodie de procès tenu à Brazzaville. Pourquoi n’avait-il pas été appelé à la barre alors que l’ancien Ministre de la santé Alfred OPIMBAT lui, avait été obligé de donner sa version des faits sur ce dossier des disparus de Beach de Brazzaville.

Comme on le sait, au nombre des autres coupables présumés que les autorités judiciaires de Paris et les organisations des droits de l’homme voudraient voir défiler devant le Tribunal, on continue de citer les Généraux Blaise ADOUA et Norbert DABIRA qui sont loin d’être innocenté selon un proche du dossier à Brazzaville. Le chanceux Général Jean-François NDENGUET serait selon certaines informations issues des sources dignes de foi disgracié.

Pour tout dire, la justice congolaise en réalisant le procès de Brazzaville en 2005 en voulant se recroqueviller sur le principe "non bis in idem" a ouvert à cet effet une boîte de pandore. La chose ayant été mal conçue, la justice congolaise est donc aujourd’hui mal en point pour convaincre l’opinion nationale et internationale sur l’équité du verdict prononcé lors surtout que la justice française était la première à se saisir de ce dossier.

L’affaire des disparus du Beach de Brazzaville est également une illustration de l’impréparation du Congo à gérer les dossiers aux implications internationales. Comme on l’a toujours dit, les responsables politiques congolais ont montré concernant le dossier des disparus du Beach de Brazzaville leurs limites tant sur les plans médiatique et politique que sur celui de la justice.

Pourquoi avait-on écarté le Général Pierre OBA ? Usons de plus de professionnalisme dans nos montage de scenarii politico-judiciaires afin d’éviter le pire et donner du tournis chaque jour à SASSOU NGUESSO. Bref remettons simplement cette affaire à Yavhé
Pierre OBA est né le 17 juillet 1953 à Ollembé en République du Congo, il était Ministre de la Sécurité et de la Police le 25 octobre 1997. Ministre de l'intérieur, et de l'administration du territoire, il organisa les élections présidentielles et législatives de 2002. Pierre OBA a aussi occupé la fonction de chef de la sécurité rapprochée du Général Denis SASSOU NGUESSO, sous le règne du parti unique et de Directeur Général de la Police Nationale.

Pierre OBA se rend régulièrement en Europe avec des faux papiers pour déjouer les polices de l’espace Shengen à cause de l’épée de Damoclès que représente pour lui l’affaire de Disparus du Beach ; il avait fallu de peu pour qu’il soit appréhendé par la police Française lors d’un contrôle inopiné dans le métro Parisien.

Pierre OBA frôla le ridicule lorsqu’il avait été victime à Neuilly-sur-Seine en France d'un vol à l'arraché au cours duquel il s'était fait dérober en pleine rue une sacoche contenant environ une dizaine de milliers d'euros. Selon sa version il portait sur lui l'argent en liquide prévu pour les frais de la délégation avec laquelle il était en déplacement ; en réalité il vient souvent à Paris incognito pour fourguer des cailloux de contrebande en toute illégalité…
Quant à Blaise ADOUA, actuellement Conseiller spécial de Denis SASSOU NGUESSO, le Général de division Blaise ADOUA, 56 ans, devrait prochainement quitter la direction de la sécurité présidentielle, qu’il occupe depuis mai 2007.

Le Général Blaise Adoua espérait succéder à Charles Richard MONDJO comme chef d’État-Major des Forces Armées ; mais des problèmes de santé le contraignent à ne pouvoir occuper que la fonction de commandant de la maison militaire, un poste plus administratif qu'opérationnel. Il remplacera l'amiral Pierre NGOMBÉ, lui aussi affaibli par la maladie.

Blaise ADOUA conservera toutefois un regard sur la Garde Républicaine qu'il a dirigée de 1997 à 2005 (d’où sa responsabilité dans l’affaire des disparus du Beach de Brazzaville), ainsi que sur le cabinet militaire du Royal Cobra. Blaise ADOUA qui est toujours mis en cause dans l’affaire des disparus du Beach de Brazzaville, avait dirigé entre 2005 et 2007 la Zone de défense nº9 de Brazzaville.

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