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UNE HISTOIRE NOIRE OCCULTEE

UNE HISTOIRE NOIRE OCCULTEE

Au 19e siècle, l’historien Fabre d’Olivet (Histoire philosophique du genre humain), nous apprend ceci de la domination des Noirs : « Je vais me transporter, à cet effet, à une époque assez reculée de celle où nous vivons ; et, raffermissant mes yeux, qu’un long préjugé pourrait avoir affaiblis, fixer, à travers l’obscurité des siècles, le moment où la race Blanche, dont nous faisons partie, vint à paraître sur la scène du monde ; à cette époque, dont plus tard je chercherai à déterminer la date, la race Blanche était encore faible, sauvage, sans lois, sans arts, sans culture d’aucune espèce, dénuée de souvenirs et trop dépourvue d’entendement pour concevoir même une espérance. Elle habitait les environs du pôle boréal, d’où elle avait tiré son origine. La race Noire, plus ancienne qu’elle, dominait alors sur la terre, et y tenait le sceptre de la science et du pouvoir : elle possédait toute l’Afrique et la plus grande partie de l’Asie…

En ce temps-là, la race Noire existait dans toute la pompe de l’Etat social. Elle couvrait l’Afrique entière de nations puissantes émanées d’elle, possédait l’Arabie, et avait poussé ses colonies sur toutes les côtes méridionales de l’Asie, et très avant dans l’intérieur des terres. Une infinité de monuments qui portent le caractère Africain existent encore de nos jours dans tous ces parages, et attestent la grandeur des peuples auxquels ils ont appartenu. Les énormes constructions de Mahabalipouram, les pyramides de Memphis, les excavations de Thèbes en Egypte, et beaucoup d’autres ouvrages, que l’imagination étonnée attribue à des géants, prouvent la longue existence de la race Noire et les immenses progrès qu’elle avait faits dans les arts…Dans ce temps-là, la race Noire, que j’appellerai toujours Sudéenne à cause de son origine équatoriale et par opposition à la race Blanche que j’ai nommée Boréenne ; la race Noire dis-je, existait dans toute la pompe de l’Etat social. Elle couvrait l’Afrique de nations puissantes… La race Sudéenne très puissante et très répandue en Afrique et dans le midi de l’Asie, ne connaissaient qu’imparfaitement encore les contrées septentrionales de cette partie du monde et n’avait de l’Europe qu’une très vague idée…

Les hommes Blancs aperçurent pour la première fois, à la lueur de leurs forêts incendiées, des hommes d’une couleur différente de la leur, mais cette différence ne les frappa pas seule. Ces hommes couverts d’habits extraordinaires, de cuirasses resplendissantes, maniaient avec adresse des armes redoutables, inconnues dans ces régions. Ils avaient une cavalerie nombreuses ; ils combattaient sur des chars et jusque sur des tours formidables qui s’avançant comme des colosses, lançaient la mort de tous les côtés. Le premier mouvement fut pour la stupeur. Quelques femmes Blanches dont ces étrangers s’emparèrent et dont ils cherchèrent à capter la bienveillance, ne furent pas difficiles à séduire. Elles étaient trop malheureuses dans leur propre patrie pour en avoir nourri l’amour. De retour dans leurs tanières, elles montrèrent les colliers brillants, les étoffes délicates et agréablement nuancées qu’elles avaient reçus. Il n’en fallut pas davantage pour monter la tête de toutes les autres. Un grand nombre profitant des ombres de la nuit, s’enfuit et alla rejoindre les nouveaux venus. Les pères, les maris n’écoutant que leur ressentiment, saisirent leurs faibles armes et s’avancèrent pour réclamer leurs filles ou leurs épouses. On avait prévu leur mouvement ; on les attendait. Le combat engagé, l’issue n’en fut pas douteuse. Plusieurs furent tués, un plus grand nombre demeura prisonnier ; le reste prit la fuite ».

Toujours à la même époque, l’historien français Edouard Schuré (Les grands initiés), confirme également cette domination en disant : « L’Europe venait d’être éveillée par les attaques des Noirs qui commençait à l’envahir par le sud de l’Europe. Lutte inégale au début. Les Blancs, à demi-sauvages, sortant de leurs forêts et de leurs habitations lacustres, n’avaient d’autres ressources que leurs arcs, leurs lances et leurs flèches aux pointes de pierre. Les Noirs avaient des armes de fer, des armures d’airain, toute les ressources d’une civilisation industrieuse et leurs cités cyclopéennes. Ecrasés au premier choc, les Blancs emmenés en captivité, commencèrent par devenir en masse des esclaves des Noirs qui les forcèrent à travailler la pierre et à porter les minerais dans leurs fours… Le salut des Blancs, ce furent leurs forêts où comme des fauves ils pouvaient se cacher pour en rebondir au moment propice ».

L’historien français Volney ayant visité l’Egypte entre 1783 et 1785 nous dit ceci des Coptes les descendants des anciens Egyptiens : « Tous ont le visage bouffi, l’œil gonflé, le nez écrasé, la lèvres grosse ; en un mot, un vrai visage de Mulâtre. J’étais tenté de l’attribuer au climat, lorsque ayant été visiter le Sphinx, son aspect me donna le mot de l’énigme. En voyant cette tête caractérisée Nègre dans tous ses traits, je me rappelai ce passage remarquable d’Hérodote, où il dit : « Pour moi j’estime que les Colches sont une colonie des Egyptiens, parce que, comme eux, ils ont la peau noire et les cheveux crépus », c’est-à-dire que les anciens Egyptiens étaient de vrais Nègres de l’espèce de tous les naturels d’Afrique ; et dès lors, on explique comment leur sang, allié depuis plusieurs siècles à celui des Romains et des Grecs, a dû perdre l’intensité de sa première couleur, en conservant cependant l’empreinte de son moule originel ».

L’ethnologue allemand Léo Frobenius (Histoire de la civilisation africaine) qui a entrepris 12 expéditions en Afrique entre 1904 et 1935, nous apprend ce qu’est devenue la Civilisation Africaine : « Non pas que les premiers navigateurs Européens de la fin du Moyen Age n’eussent fait dans ce domaine de très remarquables observations. Lorsqu’ils arrivèrent dans la Baie de Guinée et abordèrent à Vaïda, les capitaines furent fort étonnés de trouver des rues bien aménagées bordées sur une longueur de plusieurs lieues par deux rangées d’arbres : ils traversèrent pendant de longs jours une campagne couverte de champs magnifiques, habitée par des hommes vêtus de costumes éclatants dont ils avaient tissé l’étoffe eux-mêmes ! Plus au sud, dans le Royaume du Congo, une foule grouillante habillée de « soie » et de « velours », de grands Etats bien ordonnées, et cela dans les moindres détails, des souverains puissants, des industries opulentes. Civilisés jusqu’à la moelle des os ! Et toute semblable était la condition des pays à la côte orientale, la Mozambique, par exemple. Les révélations des navigateurs du 15e au 18e siècle fournissent la preuve certaine que l’Afrique Nègre qui s’étendait au sud de la zone désertique du Sahara était encore en plein épanouissement, dans tout l’éclat de civilisations harmonieuses et bien formées. Cette floraison, les conquistadores Européens l’anéantissaient à mesure qu’ils progressaient. Car le nouveau pays d’Amérique avait besoin d’esclaves et l’Afrique en offrait : des centaines, des milliers, de pleines cargaisons d’esclaves ! Cependant, la traite des Noirs ne fut jamais une affaire de tout repos ; elle exigeait sa justification ; aussi fit-on du Nègre un demi-animal, une marchandise. Et c’est ainsi que l’on inventa la notion du fétiche (portugais : feticeiro) comme symbole d’une religion Africaine. Marque de fabrique Européenne !

Quant à moi, je n’ai vu dans aucune partie de l’Afrique Nègre les indigènes adorer des fétiches. L’idée du « Nègre barbare » est une invention Européenne qui a, par contre-coup, dominé l’Europe jusqu’au début de ce siècle ». Donc, ce n’est que vers 1500 que les Européens commencèrent le démantèlement de la Civilisation Africaine. Cependant, l’Egypte, le Soudan, le Mali, l’Ethiopie, le Zimbabwe, le Mexique (les Olmèques), et l’Inde (Harappa, Mohenjo-Daro) offrent une idée du génie de la race Noire initiatrice de la Civilisation.

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Commentaires

algo | 17/01/2008 - 19:54 :
c'est la theorie des mouvements khemits qui sont bien presents en france...pour les initiateurs de ce mouvement,il n'y a pas d'antillais ni d'africains mais que des khemits (lol).je ne mets pas en cause les recherches nombreuses et variées des nillon,omotunde et etilé sur les civilisations noires qui furent très riches,mais c'est un pretexte pour la propagande noiriste et afrocentriste qui est contre la creolité,donc contre les realités antillaises en generale...certains martiniquais,guadeloupéens,haitiens influencés par la couleur de peau adherent à ces mouvements qui veulent que nous entrions dans une forme de diaspora noire ou khemite.C'est donc une mauvaise direction qui amène des derives,car la culture martiniquaise et guadeloupéenne n'est pas uniquement noire et africaine,elle est metissée (avec certe une forte proportion noire).soyons vigilants...

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