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UNE MINISTRE SOCIALISTE APPARENTÉE PONCE PILATE

Térèz Léotin
UNE MINISTRE SOCIALISTE APPARENTÉE PONCE PILATE

Au vu de l'étendue ocre qui entoure la Martinique, on se croirait devant une plantation de Picardie ou du Languedoc, en présence d'un grand champ de blé maritime. Cependant, en dépit de toutes les manipulations et modifications génétiques, cela semble-t-il n'existe pas encore. Nous nous demandons alors si la Martinique ne se rapprocherait pas de sa très chère métropole.

Que nenni. Le phénomène est autre.

C'est une invasion d'algues brunes. Celle-ci a commencé depuis plus de deux ans et elle s'amplifie de plus en plus, au point d'atteindre  maintenant les côtes du Brésil.

Cela bien entendu n'amuse personne, ni les pêcheurs, ni tous ceux qui voudraient profiter d'un peu de vacances pour faire trempette au bord de mer, ni ceux qui cherchent à se livrer à leur sport favori tel le surf, la voile, le ski nautique, etc., encore moins les habitants dont les ustensiles, les appareils électroniques, et électro-ménagers, les téléviseurs, deviennent hors circuit. Ceux dont les faux-plafonds et les cloisons de leur maison sont tachés à des kilomètres du littoral. Cela n'amuse personne. Sans oublier que, outre ces biens matériels détruits, une odeur nauséabonde et tenace incommode les riverains, ce qui ne favorise pas la santé des poumons, de la peau, et des yeux.

Nous ne parlerons même pas des autres effets nocifs qui choisiront de se manifester à plus longue échéance.

Nous en   sortirons abimés pour ne pas dire modifiés.

Cela donne à réfléchir, surtout quand il s'agit de la santé,  l'un des biens les plus précieux, que l'on ne peut même pas dire qu'on ira acheter tranquillement au marché ou au libre-service, lorsque l'on  pense aux dégâts de la molécule  chloredécone sur tout le territoire.

Cela  n'amuse donc  personne. [1]

Sauf que, madame  la Ministre de l'Outre-mer qui est socialiste  apparentée Ponce Pilate, s'en lave les mains. Elle signale haut et fort, l'autre jour, sur les ondes, que ce n'est pas l'État qui envoie les algues. 

Cela n'est pas drôle, et cela n'est pas drôle du tout.

Madame la Ministre que doit-on entendre ou sous-entendre derrière votre parole ?

Inconscience, ignorance ou mépris  ? Ou les trois à la fois Ma Générale ?

Quelle interprétation devons-nous y trouver  ?

Est-ce parce que vous êtes polie que vous ne nous dites pas : "Fermez vos gueules ! Allez vous faire voir plus loin ! "

Si c'est le cas,  "Merci pour ce moment" de grande compassion.

Pendant que vous en êtes à nous préciser que ce n'est pas l'État qui les envoie, ces algues, et alors que vous semblez  chercher qui nous les expédie, nous vous invitons à regarder en direction des  électeurs qui supportent les méfaits de ce qui serait (vous voulez nous le faire admettre) une sorte de goémon... tropical.

Nous espérons que ceux qui fréquentent démocratiquement les bureaux de vote, ne vont pas oublier que l'État qui, à vous entendre, n'est responsable de rien et donc qui ne pourra rien faire, pour quiconque, aura  besoin des voix de ceux qui subissent ce fléau.

Nous souhaitons que ceux que vous voulez duper sauront réaliser et se dire que si le gouvernement ne peut rien faire, pourquoi faudrait-il le remettre en place ? Est-ce-pour réentendre qu'il n'est pas responsable ? Qu'il n'est responsable de rien ?

Madame la ministre apparentée Ponce Pilate,  vous savez bien de quoi vous parlez. L'État n'est en rien responsable, puisque entre deux voyages éclairs en Martinique, vous avez eu tout loisir d'une vue panoramique en avion qui vous a permis de constater que ce n'est pas l'État qui envoie les algues en Martinique. Et comme dirait, de sa voix de stentor, un grand timonier hexagonal, en levant ses bras : "Je vous ai comprise ! " En vérité, madame, vous les avez vus sortir, les algues, des... Sargasses.

 

Térèz Léotin

 

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