En ce jour anniversaire de sa mort, nous devons avoir une pensée pour cet homme.
Voilà 22 ans que ce pionnier de l’écologie nous a quittés , et pourtant sa voix grave et persuasive résonne encore à nos oreilles. Près d’un quart de siècle après sa disparition ses idées et son combat sont de plus en plus d’actualité. Le scandale du chlordécone est malheureusement là pour nous le rappeler.
Nous ne reviendrons ici ni sur ses nombreux travaux , ni sur les multiples démarches et interventions qu’il a dû entreprendre afin de sensibiliser la population martiniquaise aux risques qu’elle encourait à cause de l’utilisation massive dans le pays de pesticides et autres produits dangereux en tous genres , dont très peu ont été répertoriés par les pouvoirs publics. ( Le chlordécone ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt.) Les rares médias qui acceptaient de lui ouvrir leurs antennes et leurs colonnes (RBR , Antilla) peuvent en témoigner.
Rappelons quand même qu’avec le peu de moyens dont il disposait, il a pu alerter les élus de tous bords et à tous les niveaux. Du simple maire en passant par les parlementaires locaux et européens jusqu’aux présidents de la République. Des démarches avec force de dossiers qui avaient pour seul but de les amener à s’intéresser aux pratiques illégales et dangereuses qui allaient conduire à la catastrophe que nous connaissons aujourd’hui que d’aucuns s’accordent à appeler “génocide”. Au lieu de lui accorder un semblant d’écoute, certains ont préférer le traduire devant les tribunaux. Quel pays !
Quand Pierre DAVIDAS parlait de risques de développement de divers cancers, de malformation congénitale et autres maladies , il ne s’est jamais pris pour un spécialiste de la médecine ou un quelconque scientifique . Il pouvait démontrer très facilement que tout ce qu’il préconisait pouvait être vérifié parce qu’ il s’agissait là des résultats de travaux très sérieux menés par des chercheurs de renommée internationale. Tout individu qui se souciait un tant soit peu de sa propre santé et de celle de ses compatriotes pouvait s’en assurer.
Beaucoup d’années se sont écoulées et le chlordécone fait des ravages. Aujourd’hui tout le monde veut en parler mais que de temps perdu et de vies détruites.
Claude OZIER-LAFONTAINE