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VIOLENCES FAITES AUX FEMMES : L'HYPOCRISIE DES POLITICIENS (-NES) DE L'ILE AUX FLEURS

Jean-Laurent Alcide
VIOLENCES FAITES AUX FEMMES : L'HYPOCRISIE DES POLITICIENS (-NES) DE L'ILE AUX FLEURS

   Les élections municipales approchant à très grands pas (2020) et les territoriales à grands pas (2021), tout la gente politique martiniquaise, hommes comme femmes, est sur le pied de guerre.

   Il importe en tout premier lieu de se faire voir : tour cycliste, tour des yoles, fêtes patronales et consorts. Bref, la routine, quoi ! Sauf que lorsqu'il s'agit d'un sujet grave, cette routine frise l'indécence et le sujet des violences faites aux femmes, lui, en est un de très grave dans une île où dès les premiers temps de la colonisation, les esclavagistes avaient instauré le viol ou en tout cas le droit de cuissage comme principal mode de relation entre les sexes, le masculin l'emportant sur le féminin évidemment comme le surinait sans complexe les manuels de grammaire d'autrefois.
   Tout le monde sait que ce droit de cuissage a continué à être employé après l'abolition, d'abord par les élites dites "de couleur", puis par les Noirs et les autres composantes de la société martiniquaise. Feu l'écrivain Georges MAUVOIS l'avait mise en scène dans sa pièce de théâtre "AGENOR CACOUL" (1962) à travers le personnage d'un maire noir aux ordres du plus gros Béké de sa commune, qui, outre le fait qu'il trahit les ouvriers de la canne en grève, faisait du chantage à l'emploi ou au bon d'AMG (Aime Médicale Gratuite) aux femmes sans ressources.
   Au tournant des années 80, la violence faite aux femmes des classes populaires a commencé à s'étendre à leurs sœurs de la petite bourgeoisie qui, grâce à l'éducation, arrivaient en masse aux postes de direction jusque-là réservés à ces messieurs. Les associations féministes, malheureusement, n'ont pas, semble-t-il, pris toute la mesure de cette extension de la phallocratie et continuent à ignorer la souffrance de nombre de femmes arrivées à des postes de responsabilité. Sinon au plan politique et contrairement à la Guadeloupe, les femmes n'ont presque jamais pu accéder à des postes politiques importants si elles n'étaient pas les épouses ou les maitresses de tel ou tel homme politique ou si elles n'étaient pas adoubées par lui. La loi de la parité a, fort heureusement, modifié les choses mais de manière plutôt limitée, il faut dire.
   Dans pareille société, nul étonnement à ce que le mouvement #MEETOO ou #BALANCETONPORC n'ait eu aucun écho et qu'aucun politicien martiniquais n'a jamais été publiquement dénoncé (sauf sur des blogs privés) et sanctionné. Or, à la veille des élections qui approchent, ces hypocrites osent parader dans des manifestations féministes alors que leurs exploits sont de notoriété publique. Cette impunité est aussi de la faute de certaines femmes politiques qui préfèrent se taire pour pouvoir conserver leur strapontin et la rémunération qui l'accompagne. Ce qui fait qu'au fameux Neg kont Neg, on peut allègrement ajouter le Fanm kont Fanm. 
   Il semble plus indiqué d'attendre patiemment la veille de chacune de ces élections pour nommer ces EPSTEIN politiques martiniquais...

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