Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

Un nostalgique du parvis du Gouvernorat

Un nostalgique du parvis du Gouvernorat

    ...en particulier de ses marches où un certain jour de fin septembre 2011, au terme d'un scrutin sénatorial au cours duquel il avait été battu, des partisans d'un autre figurant également sur cette photo s'étaient munis d'un balai-zo et avaient ostensiblement balayé ses pas alors qu'il s'en allait la queue basse. Cela sous les huées et quolibets des militants trénelliens.

    Nostalgique ou toute honte bue, voici donc le balayé bras-dans-bras avec le balayeur pour s'en aller plaider la cause des petits commerçants asphyxiés par le reconfinement auprès du Gouverneur alors qu'au même moment dans la Métropole coloniale, le chef de l'Etat décidait l'ouverture des commerces dits "non essentiels". La démarche du balayé et du balayeur était donc parfaitement inutile mais comme on est en période pré-électorale tout est bon, n'est-ce pas, pour se poser en grand défenseur de la veuve et de l'orphelin. Encore que ces termes soient peu appropriés à la poignée de commerçants peu basanés venus soutenir les barricades, enfin la manifestation.  

   Quant au troisième larron figurant sur la photo, farouche partisan de la République Une et Indivisible et du drapeau bleu-blanc-rouge, on a quelque mal à comprendre comment il peut se révolter contre le plus éminent représentant de celle-ci dans l'île aux fleurs fanées à savoir le Gouverneur. A moins que notre Chouan tropical ne soit lui aussi animé par les mêmes intentions que ses deux autres compères...

Commentaires

Firmin G. | 26/11/2020 - 23:30 :
A mourir de rire ! Montray K. serait-il le Canard enchaîné martiniquais ?
Michel P. | 27/11/2020 - 09:09 :
1) Demander au préfet de prendre des mesures, quel que soit le motif de la démarche, n'est pas se "révolter". C'est plutôt coopérer. La révolte aurait consisté en des manifestations de rue (comme à Marseille) ou des ouvertures sauvages. 2) Ce qu'il y a de paradoxal , c'est que l'opération, relative aux commerces "non essentiels", n'ait pas mobilisé les commerçants, sauf quelques uns. 3) Les obnubilés de la couleur de peau remarquent qu'il y avait parmi des "peu basanés". Le préjugé veut que les blancs sont riches, comme un autre préjugé veut que ce soit les juifs. D'où l'interrogation sur leur présence. Ce qui évite de se poser la question de l'absence des autres.
Firmin G. | 27/11/2020 - 13:40 :
il n'en reste pas moins que vois ce quarteron d'élus basanés entourés de commerçants peu basanés, comme le dit l'article, fait tout drôle. On dirait un film de Louis de Funès tropicalisé.
michel mirgan | 27/11/2020 - 18:04 :
Je ne comprends pas pourquoi cet article assez fielleux et racialiste est classé comme "rigoladeri" 1) Le PPM s'est excusé qq jours après le balayage des marches derrière Lise ,admettant qu'il était allé trop loin : les gens avaient été écœurés de cette sale mise en scène. L'évocation que l'article en fait ne prend pas de distance avec cet aspect des choses . 2) Pourquoi évoquer la "couleur" des commençants. Ca change quoi ? Et puis Zut!!! ...si les "peu basanés " étaient plus nombreux c'est peut-être qu'ils sont plus combatifs ,plus mobilisés ,plus responsables que les "basanés" .La faute à qui ?
Firmin G. | 27/11/2020 - 18:51 :
Je ne vois pas en quoi l'article, après relecture, stigmatise les commerçants qu'il décrit comme "peu basanés". Il ne fait que prendre acte d'une réalité : les commerçants basanés étaient peu nombreux et surtout archi-minoritaires. Un journaliste ne doit-il pas décrire exactement ce qu'il voit ? Si, par exemple, c'étaient tous les proprios de bazars chinois, eh bien il aurait fallu le dire aussi !
Michel P. | 27/11/2020 - 19:47 :
1) On est toujours dans la même discussion, de mentionner au sujet des gens des précisions étrangères à l'affaire. 2) Pourquoi le journaliste se focalise-t-il sur la couleur des gens dans une affaire de réouverture des commerces ? Pourquoi ne s'est-il pas intéressé à la nature de leurs commerces, par exemple ? 3) En fait, il s'agit de disqualifier la démarche des hommes politiques concernés en les faisant passer pour les avocats de blancs (puisque peu basané=blanc) qui n'ont pas besoin d'être défendus, au contraire de la veuve et de l'orphelin, puisqu'étant blancs, ils sont forcément riches... 4) Le problème n'est pas vis-à-vis des blancs mais vis-à-vis de la population qu'on guide vers ce genre de jugement "assez fielleux et racialiste", comme dit justement michel mirgan.
Firmin G. | 27/11/2020 - 20:06 :
Que nous le voulions ou non, l'épiderme est un marqueur social aux Antilles depuis trois siècles et demi ! Et ceux qui ont instrumentalisé leur couleur, la disant SUPERIEURE, ce ne sont certainement pas les "Negs". Donc feindre aujourd'hui de ne plus voir la couleur des gens et se la jouer soudainement bisounours, c'est carrément prendre les gens pour des couillons.
Michel P. | 27/11/2020 - 20:50 :
Bon, je n'arriverai jamais à me faire comprendre. Il ne s'agit pas de ne pas voir la couleur des gens. Il faut même l'invoquer quand elle a quelque chose à voir avec le sujet, c'est évident. Mais toujours tout ramener à la couleur de peau, quel que soit le sujet : une servitude, la réouverture des commerces... ça limite l'analyse. C'est là qu'est le problème. L'esprit d'habitation survit, certes. Mais tout considérer à l'aune des rapports sociaux de l'habitation est excessif, en ce sens où cette grille de lecture n'est pas toujours la bonne.
Firmin G. | 27/11/2020 - 21:41 :
Les structures mentales héritées de l'Habitation sont toujours là, que nous le voulions ou non, et ce n'est pas le groupe "Nègre" qui les fait perdurer mais ceux qui ne sont que 1% de la population martiniquaise et qui pourtant possèdent 80% des concessions automobiles et des magasins de bricolage, 70% des supermarchés et 56% des terres agricoles.

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.

Pages