Contrairement à ce qu’il a affirmé, le député LREM d’Ille-et-Vilaine Mustapha Laabid n’a pas voté la loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, jeudi 8 avril dernier. Selon l’Assemblée nationale, son nom n’apparaît nulle part dans le scrutin. « Je l’ai voté avec le cœur », s’en explique Mustapha Laabid.
Non, Mustapha Laabid, député LREM d’Ille-et-Vilaine, n’a pas voté la loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, jeudi 8 avril dernier, comme il l’affirmait pourtant.
Le lendemain du vote, Mustapha Laabid expliquait avoir voté en faveur du texte « à distance », retenu chez lui, à Rennes, pour des raisons personnelles. Mais l’Assemblée nationale n’en a aucune trace.
« Il n’a pas voté, assure l’Assemblée. Ni lors du vote en première instance, ni lors du vote en seconde instance. Il pouvait donner procuration à un autre député, mais en l’occurrence son nom n’apparaît nulle part dans le scrutin. »
« Je n’ai pas voté physiquement la loi, mais je l’ai voté avec le cœur, explique aujourd’hui le député. C’est une très belle victoire pour la Bretagne. Et j’appuie ce texte à 200 %. Qu’est-ce que ça change si j’ai appuyé sur le bouton ou pas ? »
Juste que son vote n’est pas pris en compte. Ce ne sont donc pas seize des dix-sept députés LREM bretons (en tant que président de l’Assemblée nationale, le Finistérien Richard Ferrand n’a pas pris part au vote), mais bien quinze d’entre eux qui ont voté en faveur de la loi.
Mustapha Laabid affirmait aussi que le texte reviendrait en séance cette semaine, si un des articles était retoqué par le Conseil constitutionnel. Selon un autre député brétillien, cela ne sera pas le cas : « Il n’y a pas d’inquiétude. C’est fini et c’est conforme. »
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