Toutefois, il convient de savoir ou de garder à l'esprit que ce pays a une longue tradition d'ostracisme envers les Juifs et surtout les Roms (ou Tsiganes). Ces derniers, originaires de l'Inde, et vivant dans le pays depuis des siècles, ont pour la plupart la peau foncée, voire noire. Tout le monde connaît la "Shoah", euphémisme pour dire "Destruction des Juifs d'Europe" par les nazis, mais qui connait la "Porajmos" ou "Dévoration", terme romani (la langue des Roms), désignant le massacre de 2 millions de Roms à travers l'Europe de l'Est par les mêmes nazis ? Pratiquement personne !
Les persécutions anti-Roms étaient courantes dans cette partie de l'Europe dès le...11è siècle : enfermements dans des ghettos, massacres, pendaisons sans procès, interdiction de fréquenter l'école pour les enfants roms, interdiction des mariages avec les Roms etc... Cela fait donc des siècles et des siècles que ce peuple nomade (et détesté aussi pour son nomadisme") subit ce que la sociologue colombienne R. Plumelle-Uribe a appelé "la férocité blanche", titre de l'un de ses livres. Avec le président Orban rien de nouveau sous le soleil donc ! Son pays a été condamné pas moins de 3 fois par la Cour de Justice de l'Union Européenne en 2019 et 2020 pour avoir enfreint le droit européen en matière d'asile mais il s'en fout ! La Hongrie enferme, en effet, les demandeurs d'asile dans des...camps et le jugement de ladite Cour de Justice parle de "traitements inhumains et dégradants". En 2013, un membre fondateur du Fidesz, le parti de Victor Orban, appelait à "éliminer les animaux tsiganes" ! En 2000, in article du journal "LIBERATION" écrivait ceci :
"Ni porte ni gaz, une salle de bains dont la plomberie a été arrachée. Erzsébet Lakatos, 23 ans, squatte un toit de fortune avec ses deux enfants après avoir été expulsée d'un immeuble municipal où elle sous-louait une chambre. Elle vit dans la terreur d'être à nouveau délogée par un « commando » de la mairie. « Ils ont cassé tous mes meubles et ont emporté la télévision. » Depuis le printemps, une quarantaine de familles ont été expulsées dans la ville d'Ozd, dans le nord-est de la Hongrie. « Même les locataires en titre ont été mis dehors ; tous sont tsiganes. Près de 200 familles sont menacées », explique Zsuzsa Balogh, présidente de l'Association des Roms du nord de la Hongrie".
Bref...
Comment donc un Français noir a-t-il pu être sélectionné dans l'équipe nationale de Hongrie qui a affronté la France hier dans le cadre de l'Euro ? Comment est-ce possible ?
Contrairement à ce que se sont empressés de clamer les tèbè de médias antillais, Loïc Nego, n'est pas antillais mais d'origine antillaise, guadeloupéenne plus précisément. Il l'a clairement affiché :
"La France est mon pays, mais je me sens chez moi en Hongrie".
(Comme pour Nicolas Sarkozy : la Hongrie est son pays mais il se sent chez lui en France).
Que Nego qui a joué à Nantes et dans diverses autres équipes françaises, soit recruté par un club hongrois, à la limite, on peut comprendre. Mais de là qu'on lui attribue la nationalité hongroise et qu'on l'intègre dans la sélection nationale de ce pays, il y a tout de même un énorme pas qu'a accepté de franchir Viktor Orban et les racistes qui l'entourent.
Comment cela est-il possible ? Et il n'y a pas qu'en Hongrie, aux Etats-Unis où 72 millions d'électeurs ont voté pour Trump, c'est exactement pareil. Réponse : c'est bien connu, les racistes n'aiment les Roms, les Noirs, les Arabes, les Latinos etc... que sportifs, musiciens, chanteurs ou acteurs de cinéma.
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