En ce mois de février 2022, notre site-web fête son quinzième anniversaire. Il fut, en effet, créé par Raphaël Confiant en février 2007 avec pour objectif premier de défendre les langues et cultures créoles. Nombre d'écrivains créolophones et d'enseignants de notre langue "matricielle" (selon l'expression de Jean Bernabé) se sont joints à son fondateur pour faire vivre le site et lui fournir régulièrement des articles : Térèz Léotin, Daniel Boukman, Hector Poullet, Judes Duranty (Jid), Serge Restog, Fernand Fortuné, Hughes Bartéléry, Georges-Henri Léotin, Jean-Pierre Arsaye, Jala, Serghe Kéclard, Lucien Pavilla, Jean Sahaï etc... De même que des universitaires de toutes disciplines comme Gerry L'Etang (Martinique), Khal Torabully (île Maurice) ou Hughes Saint-Fort (Haïti). Ou encore des citoyens soucieux d'apporter leur éclairage comme Léandre Litampha, Michel Girdary, Frédéric Constant et bien d'autres.
C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris ce jour, le décès du Docteur Pierre Petit. Je présente mes sincères condoléances à sa famille et dis toute ma compassion et mon amitié à sa veuve Jenny Dulys en ce moment douloureux.
À force de repousser sans cesse les réformes, de dépenser sans compter et de s’endetter comme jamais, la France est mine de rien en train de décrocher par rapport aux autres pays de taille comparable, préviennent les économistes qui dénonce l’omerta régnant sur l’état véritable du pays à l’approche de l’élection présidentielle.
Lors d'une conférence de presse donnée au CHUM (Centre Hospitalier Universitaire de la Martinique), des médecins d'origines diverses ont protesté contre les entraves qui sont régulièrement mises dans l'exercice de leur travail quotidien par des groupes d'antivax et d'antipass.
Il est intéressant de rafraîchir la mémoire des Martiniquais et des Guadeloupéens au sujet de l'ex-CEREGMIA, groupe de recherches de l'Université des Antilles, dont les trois principaux responsables ont été révoqués de l'université et radiés à vie de la fonction publique. Condamnations dont ils ont fait appel devant le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction française, qui les a sèchement déboutés.
La cour d’appel de Fort de France vient de rendre en janvier 2022 deux arrêts qui portent la marque indélébile du déni de justice des afro descendant par la Justice française.
...ou, plus exactement, elle n'en ait qu'une des nombreuses ramifications qui n'est pas directement liée au scandale lui-même. En effet, c'est ce dernier, suite à un rapport du Sénat et deux rapports accablants de la Cour des comptes sur la disparition, pendant deux décennies, de près de 12 millions d'euros dans la comptabilité de l'Université des Antilles, qui avait vu la révocation de l'université et la radiation à vie de la fonction publique des responsables de cet ex-groupe de recherches en économie : Fred CELIMENE, Kinvi LOGOSSAH et Eric CARPIN.
Armand Nicolas vient de nous quitter à l’âge de 97 ans. Evoquer sa mémoire c’est revivre des décennies de travail acharné pour réveiller les consciences endormies par des siècles de colonisation, d’asservissement, de soumission supportés par des hommes et des femmes arrachés de leur terre d’Afrique et rendus en esclavage sur le sol de Martinique.
Sur les réseaux sociaux circule une photo (la première de celle qui illustre cet article) annonçant que l'ARS (Agence Régionale de Santé) de la Guadeloupe aura un nouveau directeur. Son nom est indiqué avec la mention "martiniquais d'origine".
Armand Nicolas aura lutté toute sa vie pour l'émancipation du peuple martiniquais d'abord en tant que secrétaire du PCM (Parti Communiste Martiniquais) à une époque où l'oppression des travailleurs, notamment de la canne à sucre, était à son apogée. Cette époque où les forces dites de l'ordre n'hésitaient à ouvrir le feu lors des grèves "marchantes" qui ont scandé le 20è siècle et à saisir régulièrement le journal du Parti Communiste Martiniquais, Justice (l'un des plus vieux organes de presse de la Caraïbe francophone), la ploutocratie n'hésitant pas, elle, à faire assassiner un autre grand Martiniquais, André Aliker, son rédacteur en chef.
La rue se fait toujours entendre en Guadeloupe et en Martinique. Des manifestations sont récurrentes depuis sept mois et l'impasse est plus que jamais très présente au niveau dialogue sur une sortie de crise. Mais le plus consternant, c'est que l'on assiste encore ces jours-ci à des exactions multiples contre des mairies, des écoles et des entreprises.
C'est un geste qui demeurera à jamais gravé dans l'histoire de la lutte anticoloniale martiniquaise, un geste d'une puissance et d'une portée absolument inouïes qui préfigure à n'en pas douter ce jour nouveau où le vaillant peuple de Matinino se lèvera comme un seul homme (comme une seule femme aussi) pour dire non à la Bête coloniale et à ses ramifications immondes qui, depuis bientôt quatre siècles, l'empêche de trouver sa juste place dans le cortège des nations et de se ceindre le front du pourpre de la dignité et de la gloire.
Simenn-tala té tibren mouvmanté apré Gouvelman désidé oblijé moun pran vaksen a partir di lendi pou yo pé alévini toupatou. Dé brakaj bijoutri fet an plen lajounen. Lapolis mété lapat anlè twa anpami yo, dot ka kouri toujou. Sé bijoutié-a ja di, oben yo ké défann kò-yo, oben yo ké fèmen an manniè définitiv.
Chaque jour davantage la Martinique touche le fond. Pourquoi ? A cause de l'opposition à un vaccin que 5 milliards d'habitants de notre planète ont déjà pris sur les 7 que compte cette dernière. Cela avec à peine 1,5% de conséquences graves c'est-à-dire presque aussi peu que les accidents d'avion.
Jour après jour nous constatons que la proportionnalité des peines n'est pas respectée par la justice en Martinique. Le dernier exemple en date est celui du député François PUPPONI.
Si ce qu'écrit Le Canard enchaîné dans sa dernière édition est avéré, eh bien on en apprend de belles sur les émeutes qui ont secoué la Guadeloupe les semaines dernières ! Tout comme en Martinique, ne serait-il pas grand temps que les vrais anticolonialistes se démarquent de la racaille et des gangs ?
Christiane Emmanuel, Marraine du Festival avec 10 autres chorégraphes venues du monde entier, participe actuellement au Xème FIDO au Burkina Faso, à l’invitation de Irène Tassembédo.