Le score du Front National en Guadeloupe et en Martinique (7000 voix dans chaque île) en a étonné plus d’un. Chaque commentateur politique y est allé de sa petite ou grande explication. Tous y ont vu en tout cas une forme de désarroi dans les classes populaires face au chômage, à la misère ou à la « pwofitasion ». S’il y a un peu de vrai dans tout cela, la raison principale en est tout autre : la xénophobie, voire le racisme, dont font preuve nombre de Martiniquais et de Guadeloupéens à l’encontre de ceux qu’ils désignent comme des « étrangers ».
Après le rassemblement populaire de Moutte, le 25 mars 2012, Francis CAROLE et sa suppléante, Marie-Line LESDEMA, soutenus par le CNCP, le MIM, le MODEMAS, le PALIMA, le PCM et le RDM, sont entrés dans la seconde phase de leur précampagne.
Ainsi, les équipes de Francis CAROLE sillonnent désormais les quartiers populaires de Fort-de-France comme Texaco, Fonds Populaire, Rive-Droite, Godissard, entre autres et reçoivent un excellent accueil des Foyalais.
Le dernier sondage MEDIAMETRIE est sans appel : ATV (Antilles-Télévision) dépasse MARTINIQUE 1è de 3 points en parts d’audience. Rappelons qu’au niveau de la radio, cela fait des lustres que RCI (Radio Caraïbes International) fait la tête en course, devançant largement Radio Martinique 1ère (ex-Radio RFO).
Si la situation de la Martinique et de la Guadeloupe n’était pas tragique au regard du processus de destruction méthodique de tout sentiment national chez les habitants de ces pays — chose qui risque fort de donner raison à Edouard Glissant quand il parlait de « colonisation réussie » —, l’éternel discours explicatif de nos chers trotskystes insulaires au soir de chaque élection aurait de quoi provoquer un vaste éclat de rire.
La Guadeloupe a donc voté massivement (plus de 80.000 voix) en faveur du candidat François Hollande. Le grand triomphateur de cette élection est donc Victorin Lurel, président PS de la Région Guadeloupe, nouveau chantre de l’assimilationnisme dans les dernières colonies françaises, qui vient d’ailleurs de publier un ouvrage intitulé « Lettres à mes compatriotes de l’Hexagone ».
Si, pour paraphraser Edward Saïd, l’ensemble du personnel dit politique a pu dire ce qu’il a dit des musulmans, comme il l’a dit, durant cette campagne (pour ne prendre que la période la plus récente), c’est que toute une tradition de discours sur l’islam lui a fourni des mots, des images, une rhétorique et des figures pour le dire.
C’est comme participant à l’élaboration et à l’entretien de ce discours que doit être lue l’œuvre tout entière de G. Kepel, en premier lieu son ouvrage le plus récent, “Quatre-vingt-treize”.
Robinson Crusoé de Daniel Defoe a paru pour la première fois en France en 1719. Depuis, le personnage est devenu un mythe de la littérature, et le roman n’a cessé de donner lieu à de nombreuses variations. La plus connue est celle de Michel Tournier avec Vendredi ou les Limbes du pacifique (1967). Il faut dire que Robinson Crusoé offre une intrigue idéale : un homme dans un lieu paradisiaque, confronté à la pire situation qui soit dans un tel lieu : la solitude, loin de toute civilisation.
Jour après jour, année après année, scrutin après scrutin, la Martinique semble s’enfoncer dans l’indignité. Ainsi, Marie Le Pen, leader du Front National, parti ouvertement xénophobe et raciste, se paie le luxe de faire près de 7.000 voix (6960 exactement) aux élections présidentielles. Contrairement à ce qu’on aurait pu s’imaginer, ces voix n’émanent pas des communes à forte population « métro » telles que Sainte-Luce, Diamant ou Trois-Ilets, mais des communes les plus rurales de la Martinique.
Le terme "créole" ne désigne pas un mélange ethnique et culturel comportant forcément un élément d'origine africaine. A l'époque où l'Alaska appartenait encore à la Russie, une nouvelle population est née du mélange des Russes et des Eskimos. Celle-ci est appelée "les Créoles de l'Alaska".
Dans son dernier roman, publié aux éditions Mercure de France, Raphaël Confiant aborde un thème qui n’a jamais été traité par la littérature martiniquaise : celui de l’émigration syro-libanaise à la Martinique. L’hebdomadaire martiniquais, ANTILLA, l’a rencontré…
Le patronat des pays d’outre-mer(FEDOM) intervient dans l’élection présidentielle. Sous la pression de la crise, il admet timidement la nécessité d’une approche spécifique du Développement.
Si certains doutent encore de l’utilité de s’intéresser à l’élection présidentielle française, ce n’est pas le cas du patronat des pays rassemblés sous le vocable « outre-mer ». La Fédération des Entreprises Outre-mer (FEDOM), lobby représentant les associations patronales des 5 départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et Réunion) et de 4 collectivités d’outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon) a présenté le 28 mars 2012 « 20 propositions pour le développement économique de l’Outre-mer ». Ces propositions sont destinées aux candidats à l’élection présidentielle française. Il leur est demandé de convoquer au plus vite une « Conférence économique de l’Outre-mer ».
Dans la chronologie des actions qui ont été menées par les Guyanais pour rebaptiser l'aéroport international (passé de Rochambeau à Félix Eboué aujourd'hui), un article important va contribuer à l’éveil des consciences. Il date de juin 1998 et il avait paru dans le journal mensuel Ròt Kozé (rotkoze.com) et il était titré ROCHAMBEAU TES JOURS SONT COMPTES ! .
On peut penser qu’il a amorcé l'effet d'entrainement sur 14 années, parfaitement relayé par la députée Christiane Taubira-Delannon, qui a enfin fait aboutir le processus de "réappropriation de l'Histoire"
Montraykreyol, à l’initiative de camarades guyanais comme Pier, Raymond et d’autres, vous le propose aujourd’hui
Dans le cadre du concept « Les Arts de la Parole » l’association Konbit organise un hommage à Aimé Césaire le dimanche 22 avril à 16 heures, à la salle Frantz Fanon à l’Atrium.