Le linguiste-chercheur Robert Berrouet Oriol, a dans des publications aussi savantes que passionnées, attiré l’attention du public avisé et ou profane sur la nécessité d’aménager nos deux langues nationales.
Une situation kafkaïenne règne en Haïti. L’État s’effondre. Le pays se délite. Beaucoup de haïtiens ne se reconnaissent plus dans cette société haïtienne d’aujourd’hui. Mieux, ne reconnaissent plus leur pays tout simplement. Mais, Ils s’accrochent durement à l'idée d'un lendemain meilleur. Pourtant, malgré cet espoir, le pire est encore à venir. Le savent-ils ? Car, selon la majorité de très respectables instituts de climatologie, la crise climatique devra frapper brutalement aux portes d’Haïti. Très peu de haïtiens en sont aujourd’hui conscients. Et la plupart de leurs dirigeants inclus.
L’accession toute récente à la présidence de l’Académie du créole haïtien (Akademi kreyòl ayisyen, AKA) du pasteur-linguiste Rogeda Dorcé Dorcil ne semble pas annoncer la fin de ce qui est perçu par certains observateurs en Haïti comme étant une relative emprise du facteur magico-religieux au creux de cette microstructure auparavant dirigée par un pasteur protestant, Pauris Jean-Baptiste, puis par un évêque catholique, Monseigneur Pierre André Pierre. Le pasteur-linguiste Rogeda Dorcé Dorcil dirige une église évangélique, l’Église chrétienne de l'unité à Fort-Jacques/Fermathe et, à Pétion-Ville, un Institut de théologie évangélique. Présumé spécialiste en ethnolinguistique, on ne lui connaît toutefois aucune étude majeure sur le créole haïtien ces trente dernières années, aucun article scientifique sur le créole publié dans une revue de linguistique, aucun livre dédié à l’aménagement du créole dans le système éducatif national…
Le Réseau national de défense de droits humains (RNDDH), dans un rapport de 28 pages publié en date du vendredi 20 août, a présenté les conclusions de ses investigations sur l’assassinat tragique du président Jovenel Moïse en sa résidence à Pèlerin 5, le 7 juillet dernier. En plus des révélations sur les conversations téléphoniques entre Ariel Henry et Joseph Félix Badio impliqué dans la planification et la coordination de l'assassinat, ce rapport cherche à démontrer le rôle des responsables de la sécurité du chef de l’État dans l’exécution de ce plan macabre visant à l’éliminer. La trahison a même un prix : 100 000 dollars américains pour soudoyer les agents assurant la sécurité du président.
L’assassinat crapuleux du président Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet marque le point culminant de l’insécurité et de la criminalité politiques en Haïti au cours des dernières années. Il ramène le pays près d’un siècle en arrière lors du lynchage du président Vilbrun Guillaume Sam assassiné le 28 juillet 1915 à Port-au-Prince. Contrairement à Jovenel Moise, il s’agissait d’une révolte populaire.
Alors que le dernier bilan du séisme du 14 août fait état de près de 2 200 morts, Frantz Duval, rédacteur en chef du plus grand quotidien du pays, Le Nouvelliste, revient, pour Courrier international, sur l’ensemble des maux qui frappent Haïti. Il s’insurge contre l’idée d’une “malédiction” inéluctable, terme employé à mauvais escient, selon lui, au sujet de ce pays des Caraïbes.
L’Assoka apporte tout son soutien et sa solidarité au peuple haïtien, frappé par une nouvelle catastrophe naturelle, laissant de nombreuses victimes (décès, disparus et sans abris), soutien et solidarité s’adressant également à l’ensemble de ses ressortissant.e.s présent.e.s en Martinique.
Le bilan est encore provisoire. Le premier ministre, Ariel Henry, a décrété l’état d’urgence pour un mois et annoncé qu’il se rendrait sur place au cours des prochaines heures.
“ Literati nan konstriksyon moun”, se anba tèm sa a 3èm edisyon festival entènasyonal literati kreyòl (FEL) la ap dewoule ane sa a sòti premye pou rive 5 Desanm 2021.
Au début du XIXe siècle, les ambitions colonialistes de la France subirent coup sur coup deux défaites qui sonnèrent le glas de son expansion impérialiste au Moyen-Orient et en Amérique. Deux épidémies eurent des conséquences majeures sur le moral, la santé et l’aptitude au combat des troupes françaises et de leurs supplétifs locaux confrontés à un environnement hostile, la chaleur extrême du désert et la pestilence tropicale de l’île, locus terribilis inhabitable, infesté d’aèdes vecteurs d’infection.
Fils du président défunt, Joverlein MOISE a prononcé un émouvant discours lors de l'inhumation solennelle de son père, en présence de nombreuses personnalités haïtiennes ainsi que du corps diplomatique.
Le président Jovenel Moïse, après avoir crié au secours, téléphone en main, esseulé, a vu venir l’étreinte glaciale de la mort, jusqu’au fond de sa chambre, à Pèlerin 5.
Pour l’ancien sénateur Jean Gabriel Fortuné, la décision prise en Conseil des ministres et publiée dans Le Moniteur le 5 juillet dernier accordant décharge pleine et entière aux anciens Premiers ministres et ministres ayant servi le pays entre 1991 et 2017 a eu un effet déclencheur dans l’assassinat du président Moïse.
Dans la vidéo ci-après, l’infectiologue français Renaud Piarroux, à l’origine de la révélation des véritables causes de l’épidémie de choléra en Haïti, décortique le processus de camouflage par l’ONU de sa responsabilité dans une pandémie qui fit plus de 10 000 morts.
"Le président Jovenel Moïse a été assassiné. Nuance, le président de facto Jovenel Moïse a été assassiné. La nuance est importante. Jovenel Moïse n’avait aucune légitimité depuis le 7 février 2021.
Au cours de la nuit du 6 au 7 juillet 2021, le Président Jovenel Moïse a été assassiné chez lui, par un commando armé. De sa garde présidentielle, aucune trace. Selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait appelé son chef de la sécurité , Civil Jean Aguel, pour l’informer de l’attaque (voix du journaliste Valéry Numa rapportant les grandes lignes du constat légal). Il aura attendu un secours qui jamais n’arrivera. Hormis sa femme – gravement blessée lors de l’attaque -et ses deux enfants – qui avaient réussi à se cacher – le président de la République est mort seul. Sans protection aucune. Comme un citoyen haïtien.
Le président Jovenel Moïse a été assassiné dans sa résidence de Port-au-Prince dans la nuit de mardi à mercredi par un commando d’une trentaine de mercenaires.
Depuis tantôt le peuple haïtien subit une crise économique sociale politique et sanitaire sans fin qui engendre une insécurité avec des violations en tout genre et de plus en plus sordides. Personne n’est épargnée, du plus jeune au plus âgé.
Je suis habitué. Chaque fois qu’il y a un événement en Haïti, de quelque nature que ce soit, on tente de me joindre. Au début, je perdais un temps fou à tenter d’expliquer au journaliste que j’en sais beaucoup moins que lui. Il renouvelle sa demande sur un ton plus posé, ce qui est une façon de me dire qu’il ne me croit pas.