Lorsque le mot " autonomie " est prononcé par un ministre, le ban et l’arrière-ban des autonomistes se tortillent le d… en se plaignant que décidément léta fransé ne comprend rien aux aspirations des deux départements de Guadeloupe et de Martinique. « Nous voulons, disent-ils, plus de "continuité territoriale " et être aussi bien traités – les spécificités en plus - que les départements de Métropole, pardons, de …l’Hexagone ! » En effet, première spécificité, la Martinique est la seule « colonie » au monde qui n’ait pas de métropole, elle a juste une " hexagone ". Et pourtant en cette date anniversaire de la création des départements d’Outre-Mer, tout le monde se tait : les historiens, la presse, les politiques, la gauche, la droite, les collectivités. Le département et tout ce qu’il a apporté aux Martiniquais peuvent être effacés de l’histoire.
Faire des prévisions économiques en temps normal s’avère déjà périlleux. Se livrer au même exercice en période de crise économique et de guerre en Europe relève de la très haute voltige.
Je viens de lire avec surprise les bons mots d’un important élu du MIM à l’égard de Luc Laventure, son ancien camarade de classe qui aurait été, selon lui, le premier journaliste martiniquais de la radio d’Etat à donner la parole aux indépendantistes. Cette reconnaissance inattendue est d’autant plus remarquable que l’intéressé n’avait pas vraiment les faveurs de la jeunesse politique d’où vient l’élu.
Au moment où la planète se trouve déjà en butte à une croissance anémiée par la pandémie de COVID, mais aussi actuellement doit faire face à de sérieuses menaces géopolitiques (guerre entre la Russie et l'Ukraine), le recul attendu du commerce mondial n'a réellement rien de rassurant pour la future évolution de la croissance économique et de l'emploi en Guadeloupe.
"Génie", "précurseur", "visionnaire", "défricheur", "inventeur", "bâtisseur"… : il n’a jamais manqué de superlatifs pour vanter les mérites des surdoués qui ont inspiré la politique en Martinique ou y ont occupé des fonctions importantes. Ils se sont appelés Aimé Césaire, Frantz Fanon, Edouard Glissant, Marcel Manville, Pierre Aliker, Georges Gratiant, Camille Darsières… Bref, on se demande bien par quel paradoxe un aréopage d’aussi grands talents n’ait pu empêcher que la Martinique ne se retrouve dans la situation politique, morale et matérielle où elle est aujourd’hui. Celle qui conduit notamment la jeunesse-qui-réussit à quitter en masse son pays et la jeunesse-qui-rame, nombreuse, vers le destin cauchemardesque qui s’annonce.
Alors que les élections à la présidence de l'Université des Antilles approchent à grands pas, on entend et on lit tout et n'importe quoi sur les blogs et surtout les réseaux sociaux, certains (es) qui ne maîtrisent pas ce dossier s'imaginant pouvoir éclairer le grand public.
À force de repousser sans cesse les réformes, de dépenser sans compter et de s’endetter comme jamais, la France est mine de rien en train de décrocher par rapport aux autres pays de taille comparable, préviennent les économistes qui dénonce l’omerta régnant sur l’état véritable du pays à l’approche de l’élection présidentielle.
La rue se fait toujours entendre en Guadeloupe et en Martinique. Des manifestations sont récurrentes depuis sept mois et l'impasse est plus que jamais très présente au niveau dialogue sur une sortie de crise. Mais le plus consternant, c'est que l'on assiste encore ces jours-ci à des exactions multiples contre des mairies, des écoles et des entreprises.
Depuis la découverte d’un village viking à L’Anse aux Meadows, sur l’île canadienne de Terre-Neuve, il y a plus de cinquante ans, la plupart des spécialistes s’accordent à dire que ces navigateurs nordiques, qui ont parcouru avec leurs fameux drakkar les mers de la fin du 8e siècle au début du 12e siècle environ, ont été les premiers Européens à atteindre l’Amérique.
Ainsi se manifeste l’expression d’une des nombreuses carences contenues dans les statuts de la collectivité territoriale de Martinique (CTM). Ces dysfonctionnements sont nés de l’entrée par la fenêtre de l’article 73 de la nouvelle collectivité de dispositions prévues au titre de l’article 74, que les électeurs martiniquais avaenit sorti par la porte. Aussi, l’ancien président de la région Martinique qui se laissait volontiers appeler Président de ou « of » Martinique, paraît se trouver à l’étroit dans le rôle de Président-du-conseil-exécutif-de-la-collectivité-départementale-de-Martinique. En effet en plus de l’aspect rébarbatif de l’appellation, il s’agit, y compris pour la Martinique, d’un recul de notoriété. Cependant, en visant d’abord cette dénomination, Serge Letchimy reconnaît tout à coup que « de nombreux aspects politiques (sic) de son fonctionnement quotidien restent à éclaircir. »
Depuis la crise sociale de 2009 et les contestations et émeutes contre la vie chère, après deux décennies de déni de réalité, dans un contexte actuel de crise sanitaire, économique, sociétale, sociale et politique, une partie importante des Guadeloupéens et Martiniquais ne croient plus à un possible changement et donc ne pensent plus qu’à partir du prisme des vieux schémas du passé.
A huit mois de la présidentielle et dans un contexte marqué par le drame des réfugié.e.s afghans, le monde politique français est à nouveau saisi d’hystérie sécuritaire et immigrationnelle. A droite, le Premier flic de France, missionné par un Président de Droite et de Droite, dont on a bien compris qu’il allait frapper encore plus fort que Marine Le Pen désormais jugée « trop molle ». A l’extrême-droite, une candidate « dédiabolisée et relookée » pour les besoins de la cause et qui charge son vice-président Jordan Bardella d’agiter le spectre du « grand remplacement » : « les données de l’INSEE nous confirment ce que nous disons depuis longtemps : l’immigration entraîne un changement de population, inédit dans notre histoire par sa rapidité et son ampleur. Il nous reste peu de temps pour choisir le visage qu’aura demain la France » ! Face à une idéologie qui est le terreau de la haine, du racisme mais aussi de l’antisémitisme, une Gauche toujours pas à la hauteur des valeurs humanistes qu’elle incarnait proteste mais avec mesure car elle espère bien reconquérir l’électorat populaire qui lui fait désormais défaut. Un débat franco-français ? Non, car notre péi fort de ses 860 000 immigré.e.s, est peu à peu gagné par ce poison mortel comme l’attestent les résultats de Marine Le Pen aux dernières présidentielles (23.46 % au 1er tour et 39.74% au 2ème) mais aussi le positionnement et les discours de certains de nos compatriotes.