Échec et mat pour les États-Unis première puissance mondiale. La guerre de 20 ans d’Afghanistan tourne à la déroute pour les américains qui ont dépensé là-bas au bas mot plus de mille milliards de dollars pour soutenir soi-disant l'éradication du terrorisme islamique et la restauration de la démocratie.
Séjou-tala Bazil ka malmennen anlo artis. Lasimenm pasé sé té Jakob, simenn-tala sé Klodi Larjèn ek yè an matjè-obsèvatè, ann ouvriyé zépon natirel-la : Erik Marthéli pati monté an Galilé.
L’adoption d’un discours permanent de défiance et de rupture, méticuleusement entretenu pendant des décennies par une classe politique unanime, prenant dans la société martiniquaise les formes les plus diverses, suscitant les manifestations les plus inattendues, et qui est véhiculé par la totalité des moyens médiatiques à disposition, ne pouvait pas rester sans conséquences pour la société martiniquaise. Laquelle est, par ailleurs, paradoxalement, avec ses élus, viscéralement attachée à l’assimilation matérielle. Bref, les pieds et le ventre dans l’assimilation, la tête en dehors, le malade est atteint de schizophrénie !
« Le créole représente à mes yeux plus qu’un simple procédé pédagogique, mais un moyen d’opérer la réconciliation avec nous-mêmes, susciter le respect de nous-mêmes, gage du respect des autres… Ce que je défends dans ce livre, c’est, au-delà d’un vrai bilinguisme, l’unité et la solidarité nationale sans quoi il n’y a pas de vrai développement. » (Pradel Pompilus : « Manuel d’initiation à l’étude du créole », Éditions Impressions magiques, Port-au-Prince, 1983.)
Je me propose dans cet article de montrer et d’expliquer la différence qui existe entre les morphèmes grammaticaux[1]sa et sa a à l’intérieur du système du créole haïtien (kreyòl). La proximité morphologique et orthographique de ces deux morphèmes peut être à l’origine de la fréquente confusion manifestée non seulement par les locuteurs non créolophones qui s’expriment en créole haïtien, mais aussi par certains locuteurs natifs.
Si on comprend bien le discours ambiant, nous sommes en pleine « catastrophe sanitaire » et cela serait de notre faute. Nous serions rétifs à la vaccination et notre « culture », sinon tout simplement le vaudou, expliquerait cela.
Peu importe que nous soyons pour ou contre la vaccination et une "solution martiniquaise" à la crise sanitaire dont la réponse aux yeux de certains serait une évolution statutaire de nature à instaurer un pouvoir local. Faut-il alors remettre sur le tapis la question statutaire ?...
A la suite des dernières élections de la collectivité territoriale de Martinique, le journaliste Jean-Marc party de Martinique-la-1ère s’est posé la question : « Qui a "tué" la droite en Martinique ? » En relisant mes chroniques parues sur le sujet, je retrouve une tribune écrite en 2011, au lendemain des dernières élections cantonales de la Martinique intitulée : « La mortelle irresponsabilité de la droite ». Cet article pourrait bien contenir la réponse. J’y ajouterai cependant une raison développée dans d’autres tribunes : la droite meurt aussi de s’être totalement fait déposséder de son idéologie par la gauche. De son côté celle-ci se trouve dans la situation contradictoire d’avoir à gérer un assimilationnisme gourmand et à dominer les pulsions qui résultent de l’esprit identitaire qu’elle a elle-même instillée dans la population. L’absence de controverse statutaire et le phénomène identitaire ne paraissent pas devoir rouvrir la voie vers un retour de la droite, qui meurt donc comme elle était apparue : issue de la gauche elle retourne à la gauche.
Kisiswa lang-la ou ka palé a, ou ka sav sé an sel manniè di Kassav. Eben anlo moun té mandé sanblé douvan CHU sanmdi bonmaten pou té sipòté Jakob. Malérezman i monté an filao dan péyi san chapo. Anlo moun rété estébékwé, siyé menm, pas i pé ké wè ek tann Jakob chanté SIYÉ BWA épi gita tout koulè.
La Guadeloupe se retrouve de nouveau dans la mouise avec le couvre-feu et un confinement qui ne saurait tarder vu la progression de la pandémie et la pression qu'elle fait subir au système hospitalier. La triste réalité s'impose désormais à nos yeux, car comment imaginer un tel scénario il y a encore peu de temps ? Ne rêvons pas à un retour à la normale de sitôt.
Au début du XIXe siècle, les ambitions colonialistes de la France subirent coup sur coup deux défaites qui sonnèrent le glas de son expansion impérialiste au Moyen-Orient et en Amérique. Deux épidémies eurent des conséquences majeures sur le moral, la santé et l’aptitude au combat des troupes françaises et de leurs supplétifs locaux confrontés à un environnement hostile, la chaleur extrême du désert et la pestilence tropicale de l’île, locus terribilis inhabitable, infesté d’aèdes vecteurs d’infection.
La passe d’armes par médias interposés (ici, reportage de Via-ATV et là, Facebook live) entre Catherine Conconne, sénatrice de la Martinique, et une grand-mère martiniquaise exaspérée à propos de la vaccination obligatoire promue par le président de la République française, Emmanuel Macron, paraît être l’illustration parfaite du décalage voire de la rupture entre une certaine classe politique déconnectée et la grande majorité des martiniquaises et des martiniquais.
Eh oui, ceux qui ont bien voulu croire aux belles promesses du Président du PPM sur la démocratie et tout son bla-bla-bla déversé éhontément lors de la campagne électorale en ont pour leur grade. Un mois à peine après le clap de fin pour un scrutin marqué, notamment, par des propos mensongers sur le déclin de la Martinique, le constat nous révèle qu’en politique, la critique est aisée mais l’art est difficile. A cet effet, en matière de pratiques anti-démocratiques, le dernier épisode relatif au rejet d’une demande de salle du groupe GRAN SANBLÉ POU MATINIK (GSPM) illustre bien le degré de sectarisme de Serge LETCHIMY.
La société antillaise accorde une grande importance à la culture de la contestation, au respect de la tradition et au principe d'égalité. Mais elle est aussi régulièrement secouée par toutes sortes de rébellions, de dissidences ou de désobéissance, voire par de véritables révoltes.
De plus en plus de locuteurs haïtiens s’intéressent à leur langue maternelle, le kreyòl1. Certains font des efforts pour écrire leurs textes selon l’orthographe officielle qui existe, rappelons-le, depuis 1980. Ces locuteurs savent que, même si le kreyòl est leur première langue (L1) et qu’ils le parlent couramment, il leur est nécessaire d’apprendre à l’écrire; d’autres prennent l’habitude d’écrire spontanément en kreyòl dans leurs échanges avec des amis, se donnant ainsi les moyens de maitriser rapidement l’écriture de leur langue maternelle; d’autres encore se mettent à la pratique de la lecture créole; certains se constituent en créolistes amateurs. Il y a parfois de bons amateurs: le livre de Jules Faine, Philologie créole: études historiques et étymologiques sur la langue créole d’Haïti (1937) révèle un brillant amateur bien qu’à l’époque les linguistes n’étaient pas aussi impliqués dans les recherches sur les langues créoles.
Comme promis, vous trouverez ci-dessous copie du questionnaire qu’à sa demande, j’avais adressé à Alfred Marie-Jeanne alors qu’il était président de la Région de Martinique. J’ai indiqué dans quelles circonstances j’avais été amené à lui adresser cette missive[1]. « Pas de problème » avait-il répondu dans un premier temps à ma demande d’entretien. En fin de compte, il me fit savoir que « ce n’était pas possible ».
Hier en Martinique, des extrémistes identitaires ont percuté les valeurs républicaines de l'Etat. En dépit d’arguments sanitaires puissants, une grosse majorité de la population martiniquaise se montre rétive à la vaccination contre la covid.