Il est des gens dont la discrétion et l'efficacité ont été telles que leur départ fulgurant de cette terre nous ébranle profondément. Il est des gens qui brusquement et sans crier gare sont partis sans prévenir pour aller jouer sur la scène de l'Ailleurs. Il est des gens qui sans même avoir le temps de comprendre, ont vu ainsi se rompre leur contrat terrestre. Et nous éberlués, estébékwés, nous cherchons à comprendre ce qu'il n'y a pas à comprendre. Il est des gens qui partent mais qui ont su marquer leur passage de traces que nous ne pourrons oublier.
Pour compléter l’analyse d’une pertinente lucidité, signée Anonymous Martiniquais *, j’ajouterai que cette stratégie du chaos participe de ce que l’on peut appeler « syndrome chilien »… Dans les années 1970, sous la présidence de Salvator Allende, démocratiquement élu , des syndicats et autres secteurs économiques (avec la collaboration active de la CIA) ont provoqué crescendo le désordre qui a fourni aux forces armées le prétexte d’une intervention qui donna lieu à une sanglante répression des forces démocratiques chiliennes.
Alain FINKIELKRAUT, FINKIE pour les intimes, "philosophe" avec de gros guillemets (rien à voir avec Deleuze, Guattari, Derrida ou Foucault), celui qui déclarait au quotidien israélien "MAARIV", qu'il y a "trop de Noirs et d'Arabes dans l'équipe de France de football", le grand défenseur de "L'IDENTITE MALHEUREUSE" (comprendre "l'identité française malmenée par les étrangers"), titre de son dernier livre, s'est fait virer comme un malpropre de la manifestation "NUIT DEBOUT" qui se tient depuis une dizaine de jours chaque soir Place de la République, à Paris, afin de protester contre la politique du gouvernement "socialiste" (avec de triple guillemets).
Ti Sonson sé an boug ka rété bò lakay-mwen, atè Mòn Lapo Fig, é ki pa jenmen désann an vil plis ki twa fwa adan tout lavi'y abo i za ni plis ki swasann-douz lanné anlè tet zékal-koko sek li a. Misié toujou viv di ti jaden kréyol li asou an mòso téren i pwan asou an laforé ki ta Léta. Ki yanm ki dachin ki kouskouch ki patat, tout lo lédjim-tala ka pousé alé-pou-viré anlè'y dépi karenm-lan pa two red. Tanzantan, mé pli rarman ki souvan, i ka désann asou marché komin-li a pou vann sa i pwodui, bagay ki ka pèmet li genyen luil, tabak, wonm, épi délè an chimiz oben an pontalon eskanpé kay an Sirien. Wi, eskanpé davwè pli gran distraksiònman Ti Sonson sé ay lantèman. Pa anni ta kanmarad-li, pa anni ta moun i konnet, mé lantèman tout moun nan komin-la.
Il y a une vieille expression en créole martiniquais qui dit "Man ké fè'w pasé anba an tab !" (Littéralement "Je vous ferai passer sous une table !"). En bon français de France et de Navarre, on peut la traduire par : "Je vous le ferai payer au centuple !". Eh bien, il faut que tous les lâches qui se cachent derrière cette nuée de petits blogs de merde ou de pages Facebook imbéciles qui ont jailli depuis la défaite du PPM/EPMN depuis le 13 décembre dernier__les Evolution Martinique, Djouk, Rachmabab, Révélations Martinique et autres Alé di yo__sachent que, nous les ferons passer sous cinq (5) tables !
Enfermés dans un double bocal (le bocal franco-français et le bocal européen), Les Martiniquais, tenus ainsi à l'écart de l'irréversible phénomène de mondialisation, ont peine à s'intéresser à ce qui se passe en dehors de leur "plus petit canton de l'univers" selon le mot d'Aimé CESAIRE. Il est vrai que nos médias officiels tout comme, hélas, la plupart des non-officiels (tels les sites-web), n'ont d'yeux que pour les faits et gestes, souvent insignifiants de ce petit canton. Pourtant, nous aurions grandement à apprendre du "Tout-monde" comme dit Edouard GLISSANT et notamment des pays dits du Sud auquel nous appartenons que nous le voulions ou non, même si certains mystificateurs cherchent à nous faire accroire qu'un jour, nous parviendrons à "l'égalité réelle" avec la 5è puissance économique mondiale.
Lanné-tala, yo ka fété 70è lanniversè Lwa Départèmantalizasion an éti Aimé CESAIRE té prézanté douvan Lasanblé Nasional fwansé an 1946. Kon anlo moun sav, yon sel dépité lakay-nou té lévé-doubout kont lwa-tala : an dépité gwadloupéyen yo ka kriyé Paul VALENTINO. I té za konpwann avan tout moun__é avan CESAIRE (ki rigrété jes-li apré)__ki, anmizi-anmizi, lwa -tala té ké chayé nou adan an larel asimilasionis. Ki nou té ké ped nanm-nou, ped kilti-nou, abo nou té ké genyen anlo asou koté matériel lavi-nou.
A Cuba, le président des Etats-Unis, Barack OBAMA a fait la leçon à Raul CASTRO sur les droits de l'homme, exigeant la libération des prisonniers politiques. On n'est pas sûr que son pays, avec 2,2 million de personnes incarcérées (le record du monde !), parmi lesquelles plus de 70% de Noirs (qui ne sont, soit dit en passant, que 15% de la population étasunienne), soit un modèle de respect des droits en question. On n'est pas sûr que la barrière électrifiée installée sur les 5.000kms qui séparent les Etats-Unis du Mexique pour empêcher l'immigration "latino" soit très légale du point de vue du droit international. On n'est pas sûr que la relaxe quasi-systématique des policiers blancs qui abattent de jeunes Noirs comme des lapins soit très morale. Mais bon...
Qu'en est-il de la journée du 08 mars à la Martinique ? Les réponses à un récent sondage dans le genre micro-trottoir entendu sur une de nos radios, sont assez édifiantes et révèlent une réalité troublante : "Ce matin je lui ai fais la vaisselle, il faut qu'elle pense me dire merci ce soir." Ou encore : "Je n'ai pas pensé lui souhaiter bonne fête. " Ou mieux : " Aujourd'hui c'est la fête des femmes ? .... Ou : "Super, on fête leurs droits et pour leurs devoirs la date c'est quand ? "
Houria BOUTELDJA, porte-parole du Parti des Indigènes de la République, est une jeune femme brillantissime et courageuse qui vient de publier aux éditions La Fabrique son premier livre "Les Blancs, les Juifs et Nous". Habituée des plateaux-télé où elle refuse de s'incliner devant le machisme "blanc" ou le paternalisme de la Gauche-caviar, elle est désormais une figure de la résistance non pas immigrée, mais indigène de la République. En effet, les immigrés sont venus, à la demande du patronat français, dans les années 50-80, du Maghreb, d'Afrique noire et des Antilles. Ils ont permis la reconstruction de la France d'après-guerre et ont été les soutiers des fameuses "Trente Glorieuses". Sans Mohamed et son marteau-piqueur, Mamadou et son camion-poubelle, Mano et sa 4L des PTT, la France ne se serait jamais redressée aussi rapidement. Ils ont fait des enfants que l'on dit de 2è génération, de 3è génération et maintenant de 4è. Ces enfants n'ont jamais été considérés comme de vrais Français, mais comme des étrangers, voire des envahisseurs qu'il convenait de renvoyer au bled.
L'auteur de « Toutes les geôles ont une fenêtre », ce poème qui invite à toujours garder l'espoir en toutes circonstances, ce Martiniquais pionnier de la reconnaissance du créole dans la littérature, Gilbert Gratiant puisque c'est lui l'homme dont nous parlons, avait vu Fort-de-France l'honorer d'une stèle à lui dédiée.
L'Université des Antilles est atteinte d'une maladie chronique le CEREGMIASME qui la touche au plus profond de ses entrailles. L'Université est malade.
Toute proportion gardée, le Centre Hospitalier Universitaire de Martinique Lameynard est atteint de maladie nosocomiale chronique. Le CHU de Fort-de-France est malade.
Le centre Hospitalier universitaire Mangot Vulcin du Lamentin ne peut faire d'hémodialyses dans les conditions requises d'hygiène, ce qui amène à dire, lors d'un audit interne du Ministère de la Santé que « le taux de mortalité des patients dans ce secteur est le plus élevé de France. » Le CHUM de Mangot Vulcin est malade. Doit-on penser ici, que le mot université rime avec le mot malade ?
Nous n'écririons point ces lignes si nous n'étions incommodés par les courriels intempestifs d'une certaine Julie PAKAMOLI alias J.Frémont. Nous lui disons que lorsqu'on a pris la grande précaution de se camoufler, de bien se cacher derrière les courriels l'on peut inonder des messageries entières avec des ignominies. Alors tous les pseudonymes sont bons, pour médire des autres. Tantôt c'est sous l'apparence vengeresse d'une <julie.pakamoli@univ-ag.fr>, d'autres fois c'est sous la plume toute aussi acérée d'une <j.fremont74@laposte.net>. Triste sire, vous avancez finalement sous les traits d'un mauvais Touloulou de chez Nana, car vous êtes repéré. Ou poko wouvè bouch ou nou za wè konbien dan ou ni !
Nous voici découverts ! Eh oui, votre site-web bien aimé à propos duquel, chers (es) internautes, vous ne vous êtes sans doute jamais demandé comment il est financé, vient de voir sa source de revenus révélé par Julie Frémont alias 7-fois-inculpé alias Ex-directeur du CEREGMAFIA. Dans un de ses derniers mails, car le bougre écrit beaucoup depuis sa mise à pied avec salaire (plus de mille mails), mais toujours sous pseudonyme, ce qui dénote son grand courage, il dénonce le fait que j'utiliserais les fonds de l'Université des Antilles pour financer MONTRAY KREYOL.
Evo Morales, le président de la Bolivie, vient donc de perdre le référendum qu'il avait organisé pour l'autoriser à faire un quatrième mandat en 2020, chose qui lui aurait permis de quitter le pouvoir en 2026. Au Venezuela, le régime de Maduro, le successeur de Chavez, est, après une récente déroute électorale aux élections législatives, quasiment en perdition, étranglé qu'il est par une pénurie des biens de première nécessité orchestré par les richissimes importateurs de l'oligarchie locale. En Argentine, les Kichner ont dû, eux aussi, quitter le pouvoir sous la pression populaire et au Brésil, Dilma Roussef est très contestée suite à divers scandales ayant éclaboussé son parti. Il n'y a guère qu'en Equateur où Rafael Correa tient le coup face à ce que la presse impérialiste occidentale qualifie en jubilant de "reflux de la Gauche latino-américaine et du Socialisme du XXIe siècle".
Lorsque le 12 janvier 1934 l'on a retrouvé le corps d'Aliker échoué sur le rivage de Fond-Bourlet à Case-Pilote, il venait de se suicider, après avoir pris la grande précaution de se nouer les bras dans son dos, ceci pour ne pas changer d'idée. À l'évidence, ce n'était déjà pour l’époque qu'un pauvre kamikaze avant l’heure, pas de quoi en faire une affaire ... Aliker.
C'était au tout début des années 90 du siècle dernier, dans un train de nuit qui roulait en direction de Milan où je me rendais à une grande rencontre littéraire et culturelle au sein de laquelle La Martinique et Haïti auraient chacune une place d'honneur. A chaque arrêt du train montaient de superbes femmes noires, luxueusement vêtues et outrageusement fardées. Comme elles s'exprimaient en anglais et que j'étais fatigué, je ne leur prêtais pas vraiment l'oreille. Je me disais qu'elles devaient probablement se rendre à un défilé de mode organisé par quelque grand couturier italien, Milan étant l'une des grandes capitales européennes, voire mondiales, de la haute couture. Leur mode de voyage et leur nombre me laissaient tout de même perplexe. Parfois, certaines changeaient de wagons ; d'autres, nouvelles, arrivaient et s'installaient dans le mien. Il était près de minuit. J'avais hâte d'arriver et de me jeter sur le lit de ma chambre d'hôtel tellement j'étais crevé.
Le carnaval dit-on est terminé. Après trois jours de liesse "san manman", sa Majesté Vaval aurait retiré ses pieds, laissant derrière elle plus de mille veuves éplorées. Ce qui nous laisse bien en chagrin. Ki nou lé, ki nou pa lé Vaval est mort, parce " sé li menmqu'un zo soup krab du CEREGMIASME a rété pris an mitan son phale agoulou". Vaval 2016 mò ! Viv Vaval 2017 !