En Martinique, des agriculteurs installés sur les terres contaminées au chlordécone cherchent des solutions pour faire pousser des fruits et légumes sains et améliorer l’état des sols afin d’augmenter la production locale.
C'est ce qu'ont réclamé en septembre 2007, Louis BOUTRIN et Raphaël CONFIANT dans leur livre intitulé : Chlordécone. 12 mesures pour sortir de la crise.
La chlordécone est un pesticide utilisé entre 1973 et 1993 en Martinique et en Guadeloupe contre le charançon du bananier. Son usage a entraîné une pollution persistante des sols, des eaux de rivières, des sédiments et une contamination de la chaîne alimentaire qui maintiennent un risque d'exposition de la population, notamment via l'alimentation.
Une ONG dénonce l'exportation par la Suisse d'atrazine, un pesticide dangereux et interdit en Europe, vers des pays en développement. La France est elle aussi pointée du doigt.
Ces révélations interviennent alors que la Commission européenne doit se prononcer sur la réautorisation du pesticide, le plus utilisé en Europe et dans le monde.
Dans un précédent article, nous avons relevé la démagogie qui a animé S. LETCHIMY et V. LUREL lorsqu'au mois de mai dernier ils ont déposé une proposition de loi à l'Assemblée nationale visant à indemniser les victimes du chlordécone. 10 ans après que le scandale ait été porté sur la place publique par les écologistes martiniquais et guadeloupéens, voici que nos deux zozos se réveillent tout soudain, eux qui avaient à l'époque soit ignoré le problème (LUREL) soit traité les écologistes de "fossoyeurs de l'agriculture" (LETCHIMY). Mais il y a pire que de la démagogie dans leur démarche car lorsqu'on examine de près ladite proposition de loi, on s'aperçoit que le fonds d'indemnisation qu'ils veulent mettre en place sera financé en très grande partie par des...fonds publics. C'est-à-dire par nous, les contribuables !!!
Les békés, ces Créoles blancs nés en Guadeloupe et en Martinique, représentent 1 % de la population des Antilles françaises, 50 % des terres et 90 % de la filière agroalimentaire. Les statistiques ethniques étant interdites, il ne s’agit que d’estimations. Le Martiniquais Bernard Hayot (spécialisé dans la distribution), 119e fortune française (300 millions d’euros) en 2008, en est la figure emblématique. Autre famille, celle d’Yves Hayot, spécialisé dans la banane et le BTP : ancien distributeur exclusif du chlordécone (pesticide), son groupe est à l’origine de la pollution de la Martinique par les planteurs.
Une étape cruciale a été franchie dans le scandale sanitaire et écologique qui frappe les Caraïbes. Jusqu’en 1993, le Chlordécone, pesticide pourtant interdit aux Etats-Unis dès 1976 a été déversé par tonne aux Antilles Françaises. Mais il était difficile d’établir un lien entre ce pesticide et le taux anormalement élevé de cancer de la prostate aux Antilles. L’Etude » Karuprostate » a confirmé ce lien scientifiquement.
Six ans après les premières mesures d’interdiction de pêche liées à la pollution au chlordécone (insecticide utilisé dans les bananeraies de 1972 à 1993), le plan d’indemnisation a été présenté le mardi 15 décembre par l’État, en Guadeloupe, avec les collectivités locales. Certains jugent ce plan encore insuffisant. La circulaire du 3 décembre détaille l’aide sociale allouée aux marins de Guadeloupe et Martinique touchés par cette pollution dans le cadre du plan chlordécone III (2014-2018). Les marins d’au moins 50 ans ou avec au moins 25 annuités Énim bénéficieront d’une aide plafonnée à 30 000 euros s’ils quittent le métier.
Suite de notre enquête sur le scandale du chlordécone aux Antilles. Où l’on apprend que les autorités semblent tout faire pour laisser passer l’affaire et ne pas avoir à réparer les conséquences énormes de l’introduction il y a vingt ans de cet insecticide toxique.
Des essais de dépollution in situ, réalisés entre 2012 et 2014, permettent de valider sur le terrain la faisabilité technique de la décontamination des sols pollués à la chlordécone par réduction chimique en place (In Situ Chemical Reduction/ISCR).
Le Centre international de Recherche sur le Cancer vient de rendre publique une analyse de la cancérogénicité de deux insecticides, le lindane et le DDT, et d’un herbicide (le 2,4-D). Les deux premiers ne sont plus utilisés aujourd’hui mais ils n’en restent pas moins présents dans notre environnement. Les trois se montrent potentiellement dangereux, de « cancérogène » à « peut-être cancérogène ».
La contamination des sols des Antilles françaises par la chlordecone, et sa persistance durant plusieurs siècles, est maintenant bien documentée. Cette contamination entraîne celle des chaînes alimentaires, avec des effets sanitaires de mieux en mieux évalués (cancer de la prostate, retard de développement des jeunes enfants,…).
L'affaire de la Chlordécone est le scandale sanitaire le plus retentissant de ces dix dernières années aux Antilles françaises. Cette molécule a été épandue sur les bananiers pendant plus de vingt ans, jusqu'en 1993 et sûrement un peu au-delà. Classé comme cancérigène possible, ce pesticide avait été interdit dès 1976 aux Etats-Unis.
Suite de notre enquête sur le scandale du chlordécone aux Antilles. Où l’on apprend que les autorités semblent tout faire pour laisser passer l’affaire et ne pas avoir à réparer les conséquences énormes de l’introduction il y a vingt ans de cet insecticide toxique.
C'est un pas de plus vers la reconnaissance des maladies professionnelles des agriculteurs. Lundi 7 mai, est entré en vigueur un décret qui reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie – seconde maladie neurodégénérative en France après Alzheimer – et l'usage des pesticides.
Alors qu’en France, le débat sur les OGM s’intensifie après la décision du Conseil d’État de suspendre l’interdiction de cultiver le maïs transgénique de
Monsanto, puis celle de François Hollande de prolonger le moratoire sur ces semences, aux État-Unis, un rapport vient apporter de l’eau au moulin des
anti-OGM.
L’INSERM rend publique ce jour (une restitution est prévue aussi cet après-midi à l’Assemblée Nationale) une expertise collective (2) menée sur le thème « Pesticides et santé ». Ce document vise à répondre à la demande de la Direction Générale de la Santé concernant les effets des pesticides sur la santé. Ce travail s’appuie sur les données issues de la littérature scientifique disponible et internationale en date du premier semestre 2012
Pour le cancérologue français Dominique Belpomme, l’utilisation massive de pesticides dans l’agriculture met l’espèce humaine en danger. Cancer, diabète, obésité, leucémie ou autisme chez l’enfant: pour résoudre ces problèmes de santé publique, il n’y a qu’une réponse possible selon lui, c’est de réduire l’utilisation des produits chimiques, et notamment les pesticides.
La population dit NON, le Préfet d'autorité dit OUI à la continuation de l'épandage, cette fois-ci pour encore un an, au lieu de 6 mois déjà deux fois accordés aux lobbies de la banane de la Martinique.