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Le mot/l'expression créole du jour

Le mot/l'expression créole du jour
MATOTO (KALINAGO) + ATUTU (EWE) = MATOUTOU (KREYOL)

   Le "matoutou", plat emblématique de Pâques en Martinique, nous donne à réfléchir sur l'origine, l'étymologie plus précisément de ce plat créole.

Le mot/l'expression créole du jour
"CONFINER" : EN CREOLE "ANKAZE" ?

 Le coronavirus aurait frappé il y a trente ans de cela que le créole aurait immédiatement trouvé des termes pour "confiner" et "confinement".

Le mot/l'expression créole du jour
Ou lé bisui-a méritjen-an, mé ou pa lé Méritjen-an...

   ...ce qui signifie "Tu veux les biscuits américains, mais tu ne veux pas des Américains" autrement dit en français "Tu veux le beurre et l'argent du beurre". Lesquels Français ajoutent parfois "et l'arrière-train de la fermière". Comme nous, Créoles, sommes des êtres pudiques, nous nous gardons d'aller jusqu'à de telles extrémités.

   A quoi renvoie donc cette affaire de biscuit américain ?

Le mot/l'expression créole du jour
Ni laséré serviet, men ni laséré dosié tou...

   Moun jòdi-jou pa konnet palé kréyol ankò. Yo "asou milé" dépi lanné 1946 éti yo tiré chenn nan pié-yo pou dézienm fwa adan listwè ti lilet-la yo ka kriyé Matinik la. Kifè laplipa moun bliyé oben pa konnet an esprésion ki sé : laséré-serviet. Ki sa ti-pawol tala té lé di ? Poutji disparet anni pwan'y jòdi-jou ? 

Le mot/l'expression créole du jour
Comment traduire en créole "tomber de Charybde en Scylla" ?

   Cette rubrique vise à participer à l'indispensable mouvement de recréolisation qui seul permettra à la langue créole de se sortir de la spirale mortifère dans laquelle est se trouve happée depuis une bonne trentaine d'années déjà. Il ne s'agit aucunement, dans un premier temps, d'intervenir sur l'oral, sur la manière de parler des créolophones, mais de construire une langue écrite créole laquelle, par la suite, rejaillira sur l'oral. Toutes les langues écrites sont construites c'est-à-dire artificielles pour la bonne et simple raison que l'écriture est un "artefact", une pure création de l'esprit humain. A l'inverse, la parole est naturelle, innée, non créée par l'intervention humaine.

Le mot/l'expression créole du jour
COMMENT TRADUIT-ON "PASSER DE VIE A TREPAS" EN CREOLE ?

   L'indispensable processus de recréolisation linguistique évoqué dans les précédents articles ne concerne pas les seuls mots ou vocables (que les linguistes nomment "lexèmes"), mais aussi et surtout les expressions dite idiomatiques, c'est-à-dire la manière particulière avec laquelle chaque langue appréhende, puis décrit le réel étant entendu que ce dernier terme ne doit pas être confondu avec ce qui est uniquement matériel, visible ou palpable. La langue, par exemple, n'est visible ni palpable et elle est seulement audible. Nos idées, quand elles, ne sont ni visibles ni palpables ni audibles. Cela veut-il dire pour autant qu'elles n'existent pas ? C'est dire que le terme "réel" recouvre à la fois ce qui est matériel et ce qui est immatériel.

Le mot/l'expression créole du jour
COMMENT DIT-ON "PRENDRE QUELQU'UN COMME SOUFFRE-DOULEUR" EN CREOLE ?

   Cette nouvelle rubrique suscite un grand intérêt chez nombre de nos lecteurs qui nous contactent pour avoir davantage de précisions sur tel ou tel point. Normalement, si nous étions un pays qui se respecte, pareille rubrique n'aurait jamais dû exister : ce qui s'y trouve aurait dû avoir été enseigné dès l'école primaire. Malheureusement, force nous est de constater que notre système scolaire tourne encore le dos à la langue et à la culture créoles ou les introduisent à doses homéopathiques alors que dans le même temps, l'anglais précoce ou l'espagnol précoce ont la priorité. L'école contribue donc à l'effrayant processus de décréolisation, pas seulement linguistique, qui affecte notre société. Il n'y a guère que dans le domaine musical que ce processus est bloqué même si des musiques étrangères (notamment le rap ou le ragga) ont réussi à s'implanter chez nous.

Le mot/l'expression créole du jour
COMMENT DIT-ON "DEMEURER IMPASSIBLE" EN CREOLE ?

   Dans cette rubrique qui vise à venir en aide à ceux et celles qui souhaitent améliorer leur créole, nous n'indiquons volontairement pas l'origine des mots et des expressions que nous présentons afin de lutter contre le micro-insularisme imbécile qui sévit dans nos différents pays. Le créole est une seule et même langue partagée en différents dialectes : haïtien, guadeloupéen dominiquais, martiniquais, seychellois, mauricien etc..., exactement comme l'arabe est partagé entre dialectes syrien, irakien, égyptien, marocain, soudanais, séoudien ou kowétien.

Le mot/l'expression créole du jour
COMMENT DIT-ON "ANEMONE" EN CREOLE ?

   Il s'agit, en milieu tropical insulaire, de l'anémone de mer (également connue sous le nom d'"ortie de mer"), jolie plante marine qui s'incruste sur les roches et les coraux et qui a la particularité d'agiter ses tentacules, s'ouvrant et se fermant telle une main selon les circonstances. Nous avons dit "une main", mais la langue créole y voit plutôt "un vagin" (koukoun) an créole. Ce qui fait que :

    FRANCAIS : ANEMONE DE MER         ///     CREOLE : KOUKOUN-LANME.

Le mot/l'expression créole du jour
COMMENT DIT-ON "IL Y AVAIT UNE FOULE ENORME" EN CREOLE ?

   Contrairement à une idée reçue, le lexique de la langue créole n'est pas "pauvre". Aucune langue n'est pauvre car elle permet d'assurer la totalité des besoins communicatifs de ceux qui la parlent et ces besoins sont liés aux réalités du pays, au mode de vie, aux relations sociales ou aux croyances dudit pays. Quel besoin, par exemple, un Eskimo aurait-il de dire "cocotier" ou "chêne" ? Il n'y a pas d'arbre d'ailleurs au Pôle Nord. Dira-t-on alors que la langue eskimo est pauvre parce qu'elle ne possède pas de terme pour "cocotier" ou "chêne" ? Oui, mais alors à ce compte-là, le français serait pauvre lui aussi puisqu'il ne dispose que d'un seul terme pour dire "neige" alors que l'eskimo en a vingt-cinq.

Le mot/l'expression créole du jour
COMMENT DIT-ON "NENUPHAR" EN CREOLE ?

     Dans le sud de la Martinique existaient de très nombreuses mares, naturelles ou artificielles qui, jusqu'à la construction du barrage de Manzo à Ducos, dans les années 70 du siècle dernier, permettaient aux petits agriculteurs et éleveurs de "tenir la brise" pendant les sécheresses de terribles carêmes de cette époque. On se souvient que des troupeaux pouvaient crever de soif tandis que les jardins créoles étaient carrément asphyxiés. Et puis, brutalement, à compter des années 90, il s'est mis à pleuvoir sans retenue et le carême a fini par devenir un simple mot du temps-longtemps. Est-ce du à El Nino ? A La Nina ? Au changement climatique ? Toujours est-il que le sud n'a plus jamais été soumis au stress hydrique provoqué par le carême.

Le mot/l'expression créole du jour
COMMENT DIRE "LA MOUCHE DU COCHE" EN CREOLE ?

    MONTRAY KREYOL, chacun l'aura remarqué, est l'un des rares, sinon le seul site-web des Antilles et de la Guyane, à publier régulièrement des articles rédigés de bout en bout en langue créole et cela sur des sujets qui ne sont pas forcément liés à l'univers créole. Les autres sites se contentent de titres en créole ou de phrases placées ici et là au mitan d'articles en français, ce qui n'est pas négligeable du tout quand on sait l'ampleur de la créolophobie qui nous a été inculquée depuis des siècles. Dès la fin du XVIIe siècle, les Békés qualifiaient, en effet, le créole de "jargon des nègres", au XVIIIe, les Mulâtres y voyaient "un parler d'esclaves" et au XIXe, les Nègres, après l'abolition de l'esclavage, un idiome qui nous "halait en arrière".