Raphaël Confiant, from Martinique, explores his island's history. His Madame St-Clair: Reine de Harlem is a novelised biography of Queenie (1886–1969), or Stéphanie St-Clair (born Stéphanie Sainte-Claire in Martinique), who emigrated to the USA and became a notorious gangster who ran a numbers game, an illegal lottery within Harlem. She also becomes the friend, for instance, of the eminent W.E.B. Du Bois and the poet Countee Cullen, a homosexual who was very briefly Du Bois's daughter Yolande's husband.
This collection of essays explores concepts present in literatures in French that, since the 2007 manifesto, more and more critics, suspicious of the term Francophonie, now prefer to designate as littérature-monde (world literature). The book shows how the three movements of antillanité, créolité and littérature-monde each in their own way break with the past and distance themselves from the hexagonal centre. The critics in this collection show how writers seek to represent an authentic view of their history, culture, identities, reality and diversities. According to many of the contributors, creolization and littérature-monde offer new perspectives and possibly a new genre of literature.
La présidence d’Alberto Fujimori au Pérou (1990-200) m’avait beaucoup intrigué et suscité en moi des questions quant à l’histoire de la présence des asiatiques en Amérique latine. Plus tard, un passage de Chasseur de lions, un roman d’Olivier Rolin dont l’histoire se passe dans cette partie du monde, parlant de « voiliers en rade, par dizaines, chargés de guanos ou de coolies importés de Chine pour remplacer les esclaves sur les plantations » avait accentué ma curiosité. Curiosité que Case à Chine de Raphaël Confiant vient de satisfaire.
Pendant longtemps, je suis passée devant cette demeure en longeant Delmas 31. « C’est la maison de Frankétienne », m’a-t-on toujours dit. Mais ce jeudi, je suis passée de l’autre côté des murs imposants et je me suis retrouvée dans l’antre de cette légende vivante. L’homme, chemise blanche à raies jaunes et vertes, pantalon vert et simples sandales, reçoit Ticket et Le Nouvelliste avec entrain.
A l'heure où l'on célèbre le centenaire de la naissance d'Aimé Césaire, l'écrivain Raphaël Confiant publie un polar truculent, "Bal masqué à Békéland" (Caraïbeditions), qui entraîne tambour battant le lecteur dans l'univers très fermé des Békés, ces Blancs créoles de la Martinique.
La publication d’Éloge de la créolité chez Gallimard en 1989 a certainement fait date dans l’histoire des littératures francophones1. Que le texte ait « fait manifeste » et qu’il ait eu à l’époque un retentissement littéraire et culturel sont des faits indéniables ; les dizaines de traductions, de colloques, de thèses universitaires, d’entretiens et d’articles de toutes sortes sont là pour l’attester. Avec le recul que permettent les deux décennies qui se sont écoulées depuis, il est opportun d’en relire les propositions, en réexaminant à la fois leurs modalités d’énonciation et l’énoncé lui-même, dont les proclamations parurent, à l’époque, aussi séduisantes que problématiques.
* Facultad de Filosofía y Letras. Universidad de Buenos Aires. Correo electrónico: florviterbo@yahoo.com.ar
Resumen Debido a factores socio-históricos, los fenómenos violentos, ya sea físicos, o psicológicos y culturales, desde el colonizador o por parte del sujeto colonizado, son temas obligados en esta literatura. Nuestro propósito no fue hacer una mera descripción de estos factores, ni de qué actores están involucrados, sino problematizarlos como parte de una literatura muchas veces comparada con la lejanía de África (que no negamos) y olvidando que es fundamentalmente latinoamericana. Como tal, comparte no solo un mismo territorio, sino procesos parecidos de colonización e imperialismo. Es nuestro objetivo destacar el compromiso y la innovación que proponen estos autores, quienes desde la forma, el contenido y los recursos que utilizan proponen una literatura verdaderamente revolucionaria que posee un alcance continental y hasta universal para enfrentar los principales problemas que acarrea la civilización occidental.
"Frères migrants", dernier titre de Patrick Chamoiseau ne sortira qu’en mai. Mais devant l’urgence de la situation, l’écrivain martiniquais a tenu à intervenir lors d’une soirée de lectures à la Maison de la poésie, à Paris, intitulée "Poétiques de la résistance, Itinerrance", organisée par l’Institut du Tout-Monde. Il appelle à "accueillir les migrants" par un nouvel imaginaire.
A partir de l'étude de trois œuvres de Daniel Maximin, Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant), il s'agit de s'interroger sur les rapports entre histoire et écriture. En l'occurrence, les procédures de mise en texte du chronotrope algérien, si elles répondent à des logiques (poétiques, critiques) et à des sensibilités différentes renvoient bien à une même problématique, celle de l'identité antillaise. Par contraste, le "Détour" par l'Algérie de la guerre d'indépendance ou des années 70 permet aux trois romanciers de préciser le sens du Discours antillais (Glissant) et de dessiner les contours d'un imaginaire fertile et souvent douloureux.
Nombre de romanciers antillais cherchent à prendre le relais des conteurs, se mettant en scène comme mandatés ou attachés à recueillir et transmettre des histoires. En quête de légitimité, et tout en valorisant par ailleurs la fiction et le romancier, ils se font passeurs de mémoire, relais d’autres voix ou de la parole collective ; et quand les paroles sont inaudibles, quand la mémoire est perdue et que l’écrivain doit finalement « tout imaginer », il est encore présenté, chez Patrick Chamoiseau surtout, comme recevant un don – manuscrits et objets chargés d’histoire, mémoire des corps et mémoire des pierres – auquel il répond par son récit.
Cet article propose de se pencher sur le legs d’Aimé Césaire en mettant en parallèle la révolte de ses fils martiniquais et le détournement de ses fils québécois dans leur appropriation de la négritude. Il s’agira de voir comment la révolte des écrivains de la Martinique concerne l’héritage politique du père, malgré sa poésie de protestation et de revendication de liberté absolue, alors que ce même héritage politique ne semble pas avoir été pris en considération par les poètes engagés et indépendantistes du Québec qui voyaient en Césaire un modèle. Plusieurs questions surgiront en cours de route, de sorte que c’est davantage une exploration que nous proposons dans les pages qui suivent qu’une analyse tranchée sur l’héritage particulier de Césaire.
"Le poète inouï perceur du réel désapparût de notre côté de l'horizon le 3 février 2011 à Paris. Employant pour moitié la langue française et pour l'autre le Guyanais, j'avais pris soin de me présenter aux organisateurs et autorités de la Veillée Créole comme étant arrivé de Cayenne le soir même et porteur d'un poème".
Quelqu’un a un jour demandé au milliardaire Warren Buffet quel était pour lui le secret de la réussite. Il a alors répondu:
«Lisez 500 pages par jour. C’est ainsi que se construit le savoir. [...] Vous pouvez tous le faire, mais je vous garantis que peu d'entre vous le feront.»
En la mañana del jueves Pablo Montoya estaba escribiendo su nueva novela, hizo una pausa, miró el correo electrónico y había un mensaje de Roberto Fernández Retamar, el presidente de la Casa de las Américas, diciéndole que se había ganado el premio Casa de las Américas en la categoría Narrativa por su libro Tríptico de la Infamia.
Cet ouvrage questionne un thème tabou de l'écriture du JE, l'autofiction : le corps. La chair, le sexe, la peau, l'enveloppe de la pensée dite sous toutes ses formes. Ce corps qui vit, survit, jouit, dérange, est dérangé, pleure, meurt, se bat contre l'hétéronormativité, qui se tue ou se soulève, celui que se dit, s'écrie. S'écrit. Prennent la parole ici 3 auteurs importants de notre ère ainsi que des chercheurs internationaux réfléchissant à la mise en mots de la vie des écrivains ayant marqué le lecteur par leur écriture de soi.
A l’automne dernier, un écrivain m’a demandé si j’avais conscience de la chance que j’avais d’avoir un si bon accueil pour mon « premier » roman. Il a poursuivi sur ce ton condescendant qu’emploient parfois certaines personnes pour vous expliquer comment ça marche la vraie vie. Que je sois 1) une femme, 2) un peu réservée, et 3) originaire d’un petit pays lointain l’aidait beaucoup dans son discours.
Man Tine est tout un symbole. Il représente la Martinique des années 1980, empreinte de traditions et de contradictions que le progrès et la technologie tendent à gommer. Il est un homme parmi les autres, peut-être un peu volage, patriarche en devenir. Il est une femme maîtresse, organisatrice des évènements familiaux, gardienne de l’histoire et de la gastronomie du pays.