Deux livres reviennent sur la vie recluse de l’auteur du "Dernier des Justes", l’un, autobiographique signé de sa femme Simone Schwarz-Bart et du journaliste Yann Plougastel ; l’autre, poétique, d’Ernest Pépin.
Dans une interview exclusive à Livres Hebdo, le P-DG de Madrigall évalue l'impact de la crise sanitaire pour son groupe, l'édition et la chaîne du livre. Il plaide pour des aides massives à la librairie et aux petits éditeurs et propose la création d'un groupe de liaison entre éditeurs, diffuseurs, distributeurs, librairies et enseignes pour élaborer un protocole de reprise de l'activité.
Avec le confinement,j’en étais arrivé à ne plus savoir quel jour on était.N’étant plus habitué au calendrier-papier,il me reste heureusement l’écran du portable pour savoir qu’on est aujourd’hui dimanche.Et qu’on est aussi en carême chrétien ! Et quel meilleur livre résume bien un confinement en temps de carême que « Le meurtre du Samedi-Gloria » de Raphaël Confiant,sorti aux Editions Mercure de France,en 1997 ?
Tout matjè·z ki ékri an liv an kréyol ni an problem lè’y pou fini woulman liv-la (mise en page). Ki manniè pou di, ki mo kréyol itilizé pou: préface, postface, introduction, sommaire, biographie, autres ouvrages de l’auteur, déjà paru, à paraître, glossaire, lexique, bibliographie…? Si fondas liv-ou (corps du texte) an kréyol é ou touvé an moun ki ékri an pawol-douvan (préface) ba’w an kréyol tou, ou pé ni lidé pa matjé anwo teks-la Préface, pis Préface – an plis ékri épi ce an bout mo-a – sé fransé. Mé ranplasé préface épi ki sa? Ki sa sé matjez-la é sé matjè-a ja itilizé? Ki manniè yo matjé’y? Ki prézantasion yo chwazi? Mi bab! Mi mal tet, mi! lè ou pa ni anlo liv an kréyol adan bibliotek-ou, adan bibliotek komin-ou, lè Bibliotek Chelchè lwen, lè kanpis Matinik lwen.
Le bébé est mort, écrit Slimani dans l’ouverture de sa Chanson douce. Mais qui a tué le môme au juste ? En tous cas, la nounou n’y est pour rien. Ce que se forcent les membres de la confrérie à négliger, par omission et/ou indifférence, c’est que publier un ouvrage dans un idiome français d’Afrique – français du lycée Descartes de Rabat ou du Quotidien d’Oran – ne signifie pas promettre une allégeance éternelle et inconditionnelle à une hégémonie idéologique francophone, dominant et hantant le fantasme d’une identité culturelle. Trahir pour écrire, d’accord, mais trahir soi-même et le monde pour rester fidèle au texte – le texte n’est-il pas le monde de l’écrivain ?
L’insurrection de l’âme. Frantz Fanon, vie et mort du guerrier-silex, c’est le titre d’un livre que le percutant écrivain martiniquais Raphaël Confiant a publié il y a quelques mois. Ce livre, une « autobiographie imaginée », est d’une rare originalité puisque l’auteur a pris le risque de se mettre dans la peau de Frantz Fanon et de le révéler de l’intérieur, mais cette prise de risque, rude épreuve à vrai dire, a conféré au livre une extraordinaire puissance jouissive en installant le lecteur et l’auteur dans une forme de pacte de confidence, d’intimité. L’insurrection de l’âme, oscillant entre souvenirs, anecdotes et réflexion politique, explore les recoins les plus intimes de l’œuvre et du parcours de l’auteur des Damnés de la terre et nous en donne d’émouvantes et fort enrichissantes synthèses.
La littérature de la Martinique, tous genres confondus (poésie, fable, conte, théâtre, roman, essai, biographie, autobiographie, enquête, témoignage, traduction etc.), est l'une des plus riches de la Caraïbe. Elle a donné au monde des auteurs tels qu'Aimé CESAIRE, Frantz FANON, Edouard GLISSANT ou encore Patrick CHAMOISEAU, mais aussi un nombre considérable de plumes moins connues mais non dépourvues de talent.
Parmi les deux récits de voyage qui restaient en lice en finale du 12ème Prix du Récit de l'Ailleurs de l'archipel, les jurés lycéens et collégiens ont donc désigné "les voyages de COSME K." de Philippe GERIN comme lauréat cette année. Il leur a fallu plus d'une heure de débat pour les départager.
La littérature de la Martinique, tous genres confondus (poésie, fable, conte, théâtre, roman, essai, biographie, autobiographie, enquête, témoignage, traduction etc.), est l'une des plus riches de la Caraïbe. Elle a donné au monde des auteurs tels qu'Aimé CESAIRE, Frantz FANON, Edouard GLISSANT ou encore Patrick CHAMOISEAU, mais aussi un nombre considérable de plumes moins connues mais non dépourvues de talent.
Patrick Chamoiseau, l’une des voix les plus influentes de la Caraïbe et de la littérature contemporaine, sera parmi nous les 19 et 20 mars. Deux rendez-vous axés sur deux thèmes différents. Ces rencontres sont menées par Jérôme David, en collaboration avec le Bodmer Lab.
La littérature de la Martinique, tous genres confondus (poésie, fable, conte, théâtre, roman, essai, biographie, autobiographie, enquête, témoignage, traduction etc.), est l'une des plus riches de la Caraïbe. Elle a donné au monde des auteurs tels qu'Aimé CESAIRE, Frantz FANON, Edouard GLISSANT ou encore Patrick CHAMOISEAU, mais aussi un nombre considérable de plumes moins connues mais non dépourvues de talent.
« La littérature antillaise n’existe pas encore » affirment à la fin des années 1980 les trois auteurs martiniquais de l’Éloge de la créolité. « Nous sommes encore dans un état de prélittérature : celui d’une production écrite sans audience chez elle, méconnaissant l’interaction auteurs lecteurs où s’élabore une littérature » [Chamoiseau, Confiant, Bernabé, 1989 : 14]. Cette affirmation, pour provocatrice, contestable et contestée qu’elle soit apparue, compte tenu de l’évidente valeur littéraire de leurs prédécesseurs et de la sophistication de leurs propres œuvres, constitue un point de départ utile dans l’analyse des efforts engagés par les écrivains antillais pour être lus ou entendus en Martinique et en Guadeloupe. Suivre les écrivains sur ce terrain, observer la façon dont ils ont provoqué cette « interaction auteurs lecteurs », analyser la mise en place d’une « scène littéraire » antillaise et la façon dont la médiation des œuvres a joué dans des processus d’identification collective : cette ethnographie de la vie littéraire a été au cœur d’un travail de terrain réalisé entre 2005 et 2007 en Martinique et en Guadeloupe [Lesne, 2011], à une époque où les formes et les lieux de la sociabilité littéraire connaissaient une nouvelle évolution.
« L’union fait la force », dit le proverbe. C’est dans cet esprit d’union des forces et des bonnes volontés qu’Ernest publie aujourd’hui ce texte de Paul Vacca, romancier et essayiste (Dernier roman : Le Monde de Tom l’Eclair au Livre de Poche). Dans ce texte, Paul Vacca démontre comment Amazon a inventé « l’anti-librairie ». Ce n’est pas la première fois que Paul prend position pour défendre les libraires indépendants (il a prouvé qu’à l’heure d’internet, nous avions encore besoin des librairies). Sa démarche rejoint celle d’Ernest avec son manifeste pour la lecture responsable. Ensemble, nous pouvons tout. DM.
La dislocation de l’Université des Antilles et de la Guyane (UGA) ainsi que la corruption endémique du laboratoire Ceregmia (dénommé Caribmia dans le récit) ont été au centre de l’attention des médias antillais ces dernières années[1]. Corinne Mencé-Caster a été la présidente de cette université pendant trois ans[2]. Son élection, qui venait couronner une carrière scientifique sans faute, s’est très vite transformée en calvaire lorsqu’elle découvrit en profondeur l’institution d’un système de corruption où les détournements d’argent sont couverts par l’achat de la loyauté de tous les prétendants. Alors se posait la question du genre littéraire à choisir pour raconter cette expérience inédite. Il ne s’agit pas d’un journal de bord, mais plutôt d’une non-fiction narrative, permettant de saisir les détails de cette affaire sordide dont la justice s’est saisie. Par opposition à la fiction et à ses nombreux genres (roman policier, science-fiction…), la non-fiction créative (creative non-fiction en anglais) repose principalement sur des faits documentés.
Déjà remarqué pour sa co-traduction en anglais de la poésie complète de Césaire, l’universitaire américain A. James Arnold vient de publier, en français, "La Littérature antillaise entre histoire et mémoire, 1935-1995", une étude critique sur les questions de l’identité et de l’imaginaire caribéens.
Edwidge Danticat est la récipiendaire du Prix Vilcek de littérature 2020 pour son éblouissante prose et son travail de genre qui explore la diaspora haïtienne et d’autres récits personnels
Dans son nouveau livre, "Grand café Martinique", qui se déroule au XVIIIe siècle et basé sur des faits réels, le romancier martiniquais Raphaël Confiant conte avec superbe l’histoire épique de l’introduction du café dans l’île. Et celle de l’origine de ce nectar enchanteur...