Certains soirs, vous vous rendez compte que vous avez oublié d’acheter quelques bricoles indispensables à la vie quotidienne ou alors qu’elles sont épuisées et que vous ne vous en êtes pas aperçu à temps : papier-essuie-main, eau minérale, eau de javel ou tablette de chocolat. Alors, malgré le coût prohibitif desdits produits dans les stations-service (comme quoi il n’y a pas que les Békés qui « foutent du fer » sur les produits de première nécessité), vous vous arrêtez à la première station-service venue dans une banlieue de Foyal. Il est six heures et demi et la nuit vient de tomber.
Vous vous dirigez un soir, vers 19h, tranquillement vers une commune du Sud de l’île aux Sargasses, lorsque l’endroit où vous voulez accéder est barré. Une musique tonitruante indique une fête quelconque. De quartier peut-être. En tout cas, des barrières Vauban vous interdisent d’aller plus loin. Un peu agacé, vous faites marche arrière au mitan d’un tas de voitures garées un peu n’importe comment sur les trottoirs ou les terre-pleins. Vous retrouvez donc la rue principale, moyennement éclairée, de la bourgade, cherchant une autre voie pour réussir à gagner votre lieu de destination lorsqu’un petit embouteillage se produit. Sans doute des gens qui se dirigent vers la fête en question. Vous ralentissez lorsqu’une voiture venant de face met son clignotant pour tourner à droite. Vous vous arrêtez et vous lui faites signe de passer. Elle passe devant vous et vous décidez de lui emboiter le pas, n’étant pas très sûr de la route à emprunter. Inexplicablement, cette voiture ralentit et la vôtre lui érafle légèrement l’un des parechoc-arrière. Deux-trois éraflures sur la peinture sans enfoncement du parechoc.
Présidente du Conseil général de la Martinique et membre de la direction du parti "BATIR LE PAYS MARTINIQUE" allié au PPM, Josette MANIN est une femme politique discrète, voire effacée, qu'il est vrai rien ne prédisposait à occuper pareil poste.
Il y a quelques jours, les habitants des HLM du quartier La Joyaux, sur les hauteurs nord de Fort-de-France, ont eu la peur de leur vie : un violent séisme de force 10 sur l’échelle de la connerie humaine a, en effet, secoué les lieux.
Sur un blog du site MEDIAPART, j'ai fait récemment, avec d'autres dont Patrick Chamoiseau, l'objet d'une interpellation publique de la part de deux Guyanais, Pierre Carpentier et Line Louzé-Donzenac, au sujet du classement des archives d'Edouard Glissant comme "Trésor national" par les institutions françaises.
Décidément pas un jour ne se passe dans cet île, pourtant paradisiaque qu’est la Martinique, sans qu’un scandale n’éclate et à chaque fois, la majorité régionale, dirigée par le PPM, se trouve concernée. Tantôt c’est le fils « petite main » ou le neveu « inconnu » de tel ou tel élu qui est mêlé à un trafic de drogue.
En 2011, le Conseil régional de la Martinique lance un appel à projets touristiques et en reçoit 400. Parmi eux, 60 sont retenus et se voient accorder des aides diverses au pro-rata de l'importance de chaque projet. Le plus modeste obtient la somme de 12.000 euros, par exemple, tandis que celui qui est classé en N° 1 obtient 3 millions d'euros.
Il est partout. Tout-partout même, comme disaient nos grands-mères. A l'arrivée du Tour des yoles, au départ du Tour cycliste, sur les marchés, à la campagne, avec les marins-pêcheurs, non loin des politiques de tous bords lesquels s'étaient d'ailleurs empressés de s'agglutiner à la cathédrale de Fort-de-France, telle cette grosse enflure inutile de vice-président du Conseil général, lors de la remise du pallium à celui qui est désormais Monseigneur l'Archevêque de la Martinique, île "françoise de l'Amérique" depuis l'an de grâce 1635.
Alors que les inscriptions battent leur plein sur les 2 campus de Fouillole (Guadeloupe) et Schoelcher (Martinique), une première estimation vient de tomber :
Martinique : 2923 inscrits (à la date d'aujourd'hui) contre 2640 à la même date en 2014.
Guadeloupe : 4627 inscrits (à la date d'aujourd'hui) contre 4300 à la même date en 2014.
Les inscriptions continueront jusqu'au 15 septembre. Ce qui veut dire qu'en dépit des mensonges, manipulations de l'opinion et autres manoeuvres mafieuses, l'UNIVERSITE DES ANTILLES voit ses effectifs augmenter. Pas besoin de plus de commentaires...
La Martinique est devenue, en cette période où finit « l’été », un pays où, jour après jour, on est partagé entre le fou rire et l’indignation. Avec parfois un juste milieu qui a pour nom consternation. Mais il arrive de plus en plus que ces trois ressentis n’en fassent plus qu’un comme dans le cas des affaires de corruption, de détournements de fonds publics ou d’abus de bien sociaux mettant en cause des élus qui ont secoué récemment l’île aux sargasses.
Choco-Choisy est un riant hameau de la non moins riante commune rurale située au centre de la Martinique, dirigée par un maire membre de la coalition EMPN (Ensemble pour une Martinique Nouvelle) mise en place par le PPM et son leader, Serge Letchimy. Quoi de plus normal qu’elle bénéficiât donc d’un formidable projet de développement économique dans le cadre du non moins formidable Plan de Relance initié par ledit parti et ledit leader avec la CACEM pour maître d’oeuvre ?
On l'attendait depuis 2013, ce lycée de transit, né de la transformation de l'ancienne Maternité de Redoute, qui doit servir à héberger les élèves du lycée Schoelcher le temps que ce dernier soit reconstruit.
S’il y a une borne qui est régulièrement dépassée, enjambée, culbutée même en Martinique, c’est celle de la décence. Nous ne parlons pas ici de la décence morale : que des jeunes femmes veuillent montrer leur popotin pendant le tour des yoles ou le Mercury Beach, on s’en fout ! Nous voulons parler de la décence intellectuelle.
Les règles de la démocratie à la française ont été lentes à s’installer dans les colonies où longtemps a régné une caste de colons farouchement opposée au suffrage universel, même après l’abolition de l’esclavage et l’instauration d’une égalité formelle entre tous les citoyens de quelque origine raciale qu’ils fussent. Dans le cas précis de la Martinique, cas particulier s’il en est, il faut se rappeler qu’au moment où éclate la Révolution française (1789), la caste békée fait passer l’île sous le contrôle de l’Angleterre, à l’époque ennemie de la France, dans le but d’éviter justement la libération des esclaves. Ce qui fait que si Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti), la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion bénéficièrent de la première abolition, celle de 1793, la Martinique n’en connut qu’une seule, celle de 1848.
On se demande si un météorite ne serait pas tombé à notre insu, de nuit probablement, sur la Martinique et n’aurait pas fracassé la caboche de certaines personnes. En effet, face à la catastrophe que constitue depuis des mois maintenant l’invasion des algues sargasses, ces personnes déclarent que « le domaine littoral est du domaine de l’Etat », dédouanant ainsi le Conseil régional de la Martinique qui aurait dû décréter un plan d’urgence au lieu de se contenter de confier une mission à une Miss Sargasses dont nul n’a jamais entendu parler des compétences en matière d’environnement.
26 oktob lanné pasé, kon sé foto-a ka montré'y, mè komin Dikos, Charles-André Mencé, té épi lè "Gran Sanblé" kivédi liannaj 6 parti politik la ki kay adan éleksion désanm-lan épi Alfred Marie-Jeanne kon tet-chouval. Sé 6 parti-tala, sé lè MIM, RDM (parti Claude Lise éti Charles-André Mencé té adan'y), PCM, PALIMA, MARTINIQUE-ECOLOGIE ek CNCP.
Kidonk 26 oktob 2014, mè Dikos-la ka woulé adan lè "Gran Sanblé", mé dépi mwa out 2015 tala, kivédi mwens ki yon lanné apré, i za janbé pak pou ay kouri an bra EPMN, liannaj-la éti Serge Letchimy ka mennen an.
L’apparition subite depuis plusieurs mois de véritables déferlantes d’algues dites « sargasses » sur les côtes de la Martinique est un phénomène non seulement caribéen, mais aussi sud-américain puisque plusieurs baies du Brésil sont touchées. Jusqu’à présent les études scientifiques n’ont pas encore pu en déterminer la raison exacte, même si certaines études pointent du doigt le fleuve Amazone et des nutriments qu’il charrierait suite à la déforestation lesquels suralimenteraient les algues.
Depuis environ deux ans, un vent de jeunisme souffle sur la scène politique martiniquaise : de jeunes (quinquagénaires pour la plupart tout de même) politiciens cherchent à pousser à la retraite de vieux politiciens septuagénaires, voire quasi-octogénaires pour certains. Cela n’a a priori rien de bizarre ou d’anormal. Les générations passent, le monde évolue et pour paraphraser Frantz Fanon, chaque génération doit assumer son destin.
Telle est la question que l’on est en droit de se poser lorsqu’on lit les propos du directeur de la compagnie « L’EXPRESS DES ILES », seule compagnie à assurer de manière régulière le voyage Martinique-Sainte-Lucie. Du moins jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle compagnie créée en…mai dernier par Charles Conconne, directeur des « VEDETTES MADININA » assurant le transport de passagers entre Fort-de-France et les Trois-Ilets.
Dans ce petit pays qu’est la Martinique, petit par la taille, mais grand par la pensée (Césaire, Fanon, Glissant, hélas tous décédés), il y a désormais une règle à laquelle, tout un chacun__et Ti Sonson le premier__ devra bien finir par s’habituer : celle du plus c’est gros, plus ça passe. Que ça fasse mal là où ça passe, c’est autre chose…