En Martinique, depuis une dizaine d'années, tout est possible. SURTOUT LE PIRE !
En effet, alors que le pays est ravagé par toutes sortes d'affaires de corruption (CEREGMIA, ODYSSI, ANH, MADIVIAL etc.) et que la justice, si prompte à sévir contre les petits voleurs de mobylette, tarde à s'occuper des mafieux, voici qu'un nouveau scandale s'apprête à se produire non pas dans l'indifférence du grand public, mais à l'insu de ce dernier. On sait que la mafia avance toujours "anba-fey", masquée et ce n'est que lorsque sa vilénie a été perpétrée que les médias (enfin, certains d'entre eux) la révèle. Mais il est généralement trop tard !
Décidément rien ne va plus pour la belle image ripolinée que les hiérarques du PPM (Parti Progressiste Martiniquais) s'efforcent de donner à leur parti depuis quelque temps, préparant d'ores et déjà les élections à la CTM de 2021. En effet, le grands chevaliers de l'Indivision, les dénonciateurs (de la 25è heure) du scandale du chlordécone, les tout nouveaux défenseurs de l'hôpital et de la langue créole, se voient rattrapés par "les affaires".
« Notre vie commence à s’arrêter le jour où nous gardons le silence sur les choses graves »
Martin Luther King Jr
Je me définis comme un citoyen ordinaire cultivant liberté et bienveillance. Un ouvrier du vivre-ensemble concerné par l’action collective et par notre responsabilité individuelle dans la préservation de relations franches, saines, équilibrées et épanouissantes dans les communautés avec lesquelles nous interagissons.
Il y a de quoi se frotter les yeux. De stupéfaction. D'incrédulité.
En effet, selon le premier rapport de la Cour des comptes rédigé contre les pratiques mafieuses du CEREGMIA, ce dernier avait 250.000 francs (ben oui, 38.000 euros !) de factures impayées auprès de FRANCE-TELECOM entre 1998 et 2001. Au point que FRANCE-TELECOM menaça de couper toutes les lignes téléphoniques du campus de Schoelcher, chose qui obligea l'ex-UAG à trouver des fonds en catastrophe pour empêcher l'inéluctable.
Nou rivé jwenn isalop-la ki té chayé ti manzè Létisia a alé jik nan fonfonn bwa Sent-Mari, titak tan avan kannaval koumansé. Misié sé Adjilbè ki non'y ek i ka viv anba bwa, an koté yo ka kriyé Sentawoman, jik pa anwo Mòn-dé-Zes. Pou i sa viv, i ka djoubaké délè adan bitasion bannann ek dot lè, i ni jaden kréyol li ki ka pèmet i vann lédjim lé sanmdi bomaten. Epi ti lajan-an i ka genyen an, délè kon sa, i ka désann Fodfwans fè tibwen van pasé anlè'y ek lè kriz-la pwan'y, i kay Tè-Senvil pou wè manawa oben dot lè adan an bwet-di-nuit yo ka kriyé "MANNIKOU".
Chacun de souvient de l'hostilité virulente du Comité Régional des Pêches il y a un an lors de la création du Parc Naturel Marin de la Martinique. Cet outil, qui a pourtant pour but de préserver la ressource sur le long terme à l'heure où la pêche côtière s'essouffle, avait été dénoncé comme une atteinte à la profession. Autrement dit, le seul fait de ne plus pouvoir pêcher dans la zone définie mettrait la profession à genoux. Louis BOUTRIN, responsable de l'économie bleue à la CTM, avait même, lors de la visite de Ségolène ROYAL, été insulté :
"Nou ké pété tjou'w épi zafè Pak Natirel ou a, sakré konar !"
Sé adan vidé kannaval ou ka rivé rimatjé wotè lespri dé serten moun. Ni adan yo, lespri-yo piti kon an grenn tjénet, mé djol-yo ka wouvè sitelman gran ki yo ka rivé fè moun kwè yo gran-grek. Sé moun-tala pa janmen fouté an tjou-patat ba Matinik ek sel bagay yo konnet fè sé blablaté ek ba moun lison.
Cette semaine de carnaval restera probablement dans l'histoire comme celle des miracles de Lourdes. En effet, deux miracles coup sur coup viennent de s'y produire. Enfin, le deuxième pas tout à fait, mais il est en cours, selon des sources généralement bien informées. En tout cas, cela faisait__tenez-vous bien !__170 ans que cette manifestation de l'immense bonté du Très-Haut ne s'était pas produite. Mais bon, à l'échelle céleste, un peu plus d'un siècle et demi, ça correspond à tout juste trois minutes pour nous, pauvres mortels.
Si en homme debout dans ses convictions qu'il a toujours été, l'avocat Léon Laurent VALERE sut faire face avec dignité et courage à la campagne de dénigrement, à relents racistes, contre sa personne au motif qu'il avait eu l'audace de se présenter aux élections municipales à Fort-de-France contre Aimé CESAIRE, il n'en alla pas de même de ses enfants.
Lors de la dernière plénière de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique), un hommage a été rendu par les élus à Léon-Laurent VALERE, brillant avocat en Martinique, puis magistrat en France, qui vient de décéder. Tous les élus se sont donc mis debout, comme on peut le voir sur la photo qui illustre cet article, pour la traditionnelle minute de silence. Y compris les élus de l'opposition PPM et alliés.
Quinze ans d'arnaques, de petites compromissions politiques et de grosses fautes de gestion" la sanction a fini par tomber: la Martinique va perdre la maîtrise de son ciel.
On aura tout vu dans cette Martinique qui, tel un bateau ivre, dérive vers nul ne sait où.
Comme ce député de la circonscription de Fort-de-France, Serge LETCHIMY, qui a qualifié le scandale du chlordécone de "crime d'Etat". En politique, l'indécence, on le sait, n'a pas de limites, mais là, franchement, elles sont dépassées et archi-dépassées.
Ils vous regardent lorsque vous commencez à pénétrer sur le territoire de la ville de Saint-Pierre. Juste après avoir franchi le tunnel du Carbet. "Ils" ? Une vingtaine de poteaux plus ou moins sculptés, plus ou moins peinturlurés, plus ou moins maquillés pour qu'ils ne ressemblent pas à de vulgaires poteaux électriques. Il y en a même un qui porte un fait-tout sur son sommet en guise de chapeau-bakwa, on ose supposer.
Ce sont les fameux "totems du Grand Saint-Pierre".
Ce n'est pas parce que l'ex-Conseil régional est mort de sa belle mort et enterré sans fleurs ni couronnes, remplacé qu'il a été par la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique), que le passif et les casseroles qu'il nous a laissé doivent être passés pour pertes et profits. D'abord, globalement, l'ex-Conseil régional a laissé une dette de 300 millions d'euros à la CTM. Rien de nouveau dira-t-on ! S. LETCHIMY n'avait-il pas déjà laissé une dette d'1 milliard trois-cent millions de francs au communiste Emile CAPGRAS lorsque ce dernier est devenu président de cette collectivité ?
Le tout nouvel office communautaire du tourisme de la CACEM fêtait hier en grande pompes son ouverture mais en y regardant de plus près, on constate qu'il y a une anomalie au niveau du recrutement du directeur de cet organisme. En effet, l'appel à candidatures décrivant le profil du poste indiquait clairement que le recruté devait être "diplômé d'une école de commerce". Or, l'heureux élu ne l'est aucunement !
Et l'a diffusé sur les réseaux sociaux à la Vitesse grand V !
Mystère et boule de gomme.
Cette personne devrait être immédiatement embauchée par TF1, CNN ou la BBC pour la promptitude de ses réflexes car comment a-t-elle pu deviner que le président de la Collectivité Territoriale de Martinique, las de s'entendre invectiver avec des "Landjet manman'w !" tonitruants, finirait par faire un bras d'honneur à l'énergumène qui ne cessait de l'agresser verbalement ?
Alors que de jeunes talents martiniquais en matière de cinéma attendent depuis des années en vain pour des projets qu'ils ont déposé depuis des lustres, d'abord à l'ex-Conseil régional et ensuite à la CTM, voici qu'on vient d'apprendre que feue-la première collectivité avait accordé plus d'1 million d'euros pour la réalisation d'un film et que la deuxième a approuvé ladite décision.
Sa tris sa ki pasé lot jou a adan sanblé sé responsab yol Matinik la. Sa tris kité tris ka alé ! Ayen poko klè, men zafè sé manb-lan rijété rapò finansié prézidan-an oblijé fè nou pansé ki dwet ni tjek koko-makak a nivo-tala. Kantapou zafè kontra-a ki Sosiété Yol Matinik pasé ni yonndé lanné di sa épi an sosiété odio-viziel, la non pli, ayen pa klè ou sé di.
Ki sa ka pasé adan ti tet zépenng-la yo ka kriyé Matinik la ?
Nou toujou ni labitid plenn kò-nou ki Bétjé-Fwans lan rasis, ki i pa enmen Neg épi Arab, ki i ka tiré méprizasion ba nou, ki i ka koré nou pou nou pé pa ay pli douvan. Sa vré ! Pèsonn pé pa di ki sé pa lafwanch-vérité ki la ek sa nésésè kité nésésè ka alé goumen kont mes rasis yo.
Personne ne saurait sérieusement mettre en doute l'honnêteté de l'ancien président du Brésil, LULA du petit nom affectueux que lui ont donné les masses populaires qu'il a tenté de sortir de la misère avec notamment cette "bourse de la famille" qui a permis à des dizaines de milliers de ses compatriotes de faire trois repas par jour et d'envoyer enfin leur enfants à l'école.